Les produits forestiers sont essentiels à la lutte contre la faim / Une nouvelle étude de la FAO souligne le rôle des insectes dans l’alimentation humaine et animale

ROME, Italie, 13 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Les forêts, les arbres sur les exploitations et l’agroforesterie sont essentiels à la lutte contre la faim et devraient être mieux intégrés aux politiques de sécurité alimentaire et d’utilisation des sols, a affirmé aujourd’hui le Directeur général de la FAO M. José Graziano da Silva lors de la Conférence internationale sur les forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition qui se tient à Rome du 13 au 15 mai.

«Les forêts contribuent aux moyens d’existence de plus d’un milliard de personnes, y compris les plus démunis. Les forêts sont une source d’alimentation, d’énergie pour la cuisson des aliments, de fourrage pour les bêtes et de revenus pour acheter de la nourriture», a expliqué M. Graziano da Silva.

Le gibier et les insectes constituent souvent les principales sources de protéines en zone forestière, alors que les feuilles, les graines, les champignons, le miel et les fruits apportent les minéraux et les vitamines garant d’un régime nutritif.»

«Or, les forêts et les systèmes agroforestiers sont rarement considérés lors de l’élaboration des politiques de sécurité alimentaire et d’utilisation des terres. Souvent, les personnes en zones rurales ne disposent pas de droits d’accès reconnus aux forêts et aux arbres, ce qui compromet leur sécurité alimentaire. La contribution potentielle des forêts à la sécurité alimentaire et à la nutrition des ruraux devrait être davantage prise en compte», estime le Directeur général de la FAO.

Des insectes frits, sauvages ou d’élevage

Selon une nouvelle étude de la FAO présentée lors de la Conférence internationale sur les forêts pour la sécurité alimentaire et la nutrition, les insectes constituent une source majeure et facilement accessible d’aliments nutritifs et riches en protéines issus des forêts. On estime qu’ils s’inscrivent dans les régimes alimentaires traditionnels d’au moins deux milliards de personnes. La récolte et l’élevage d’insectes peuvent créer des emplois et des sources de revenus, pour l’instant essentiellement au niveau des ménages mais potentiellement aussi à l’échelle industrielle.

Une diversité étonnante de créatures

Avec environ un million d’espèces connues, les insectes représentent plus de la moitité de tous les organismes vivant sur la planète classifiés jusqu’ici.

D’après les recherches de la FAO, menées en partenariat avec l’Université de Wageningen aux Pays-Bas, plus de 1 900 espèces d’insectes sont consommées par les hommes sur le globe. À l’échelle mondiale, les principaux insectes consommés sont: les scolythes (31 %), les chenilles (18 %), les abeilles, les guêpes et les fourmis (14 %), les sauterelles et les criquets (13 %).

De nombreux insectes sont riches en protéines et en lipides mais aussi en calcium, en fer et en zinc. Le bœuf contient en moyenne 6 mg de fer pour 100 g de poids sec, alors que ce chiffre varie entre 8 et 20 mg pour 100 g de poids sec chez la sauterelle, selon l’espèce et le type d’aliments que cette espèce elle-même consomme.

Premiers pas pour les plus délicats

«Nous ne disons pas que les gens doivent consommer des bestioles», souligne Eva Muller, Directrice de la Division de l’économie, des politiques et des produits forestiers à la FAO et coauteur de l’ouvrage Des insectes comestibles: perspectives d’avenir en matière de sécurité alimentaire humaine et animale.

«Nous disons que les insectes constituent simplement l’une des ressources que fournissent les forêts, et que leur potentiel est plutôt sous-exploité dans l’alimentation, surtout l’alimentation animale. Cependant, à mesure que les habitats forestiers disparaissent, nous risquons de perdre des espèces avant d’avoir compris comment les utiliser pour réduire la faim», ajoute Mme Muller.

Les insectes d’élevage offriraient une solution durable pour éviter toute surexploitation susceptible d’affecter des espèces plus prisées. Certaines espèces, comme les vers de farine, sont déjà produites à une échelle commerciale puisqu’elles sont utilisées sur des marchés de niche comme l’alimentation des animaux domestiques, les zoos et la pêche de loisir. Si la production était plus automatisée, cela rabaisserait les coûts à un niveau où le secteur profiterait d’une substitution de la farine de poisson par la farine d’insecte pour nourrir les élevages, par exemple. En conséquence, cela aurait pour avantage d’augmenter l’offre de poisson disponible pour la consommation humaine.

Les bestioles se développent avec moins

Parce que les insectes sont des animaux à sang froid, ils n’utilisent pas l’apport énergétique de l’alimentation pour maintenir leur température corporelle. En moyenne, les insectes consomment seulement 2 kg de nourriture pour produire 1 kilo de viande d’insecte. Le bétail, à l’autre bout du spectre, nécessite 8 kg de nourriture pour produire 1 kg de viande.

En outre, les insectes produisent une faible part des émissions telles que le méthane, l’ammonium et autres gaz à effet de serre dégagés par le fumier qui favorisent le réchauffement et polluent l’environnement. Les insectes peuvent même servir à réduire les déchets, en participant aux processus de compost qui réinjectent les nutriments dans le sol tout en diminuant les odeurs nauséabondes.

Le besoin de politiques d’exécution

Cependant, dans la plupart des pays très industrialisés, la législation interdit de nourrir les animaux avec des déchets et de la boue ou des eaux grasses, même si ces matières constituent l’alimentation habituelle des insectes. Et il conviendrait d’approfondir les recherches, notamment concernant l’élevage d’insectes à partir de déchets. Mais les scientifiques s’accordent généralement sur le fait que les insectes diffèrent tellement des mammifères sur le plan biologique qu’il est très improbable que leurs maladies se transmettent à l’homme.

Dans certains cas, la réglementation interdit également l’exploitation des insectes dans la consommation humaine, même si avec la multiplication des restaurants et boutiques de nouveaux aliments dans les pays développés, cette pratique semble largement tolérée.

Comme pour d’autres types d’aliments, l’hygiène est un aspect important à respecter dans les processus de production, de transformation et de préparation des aliments afin d’éviter le développement de bactéries et d’autres microorganismes susceptibles de nuire à la santé humaine. Les normes de sécurité alimentaire peuvent être étendues de manière à inclure les insectes et les produits à base d’insectes. Quant aux normes de contrôle qualité le long de la chaîne de production, elles joueront un rôle majeur pour susciter la confiance du consommateur envers les aliments contenant ou dérivés des insectes et destinés à la consommation humaine ou animale.

« Le secteur privé est prêt à investir dans l’élevage d’insectes. De grandes perspectives se dessinent devant nous», explique Paul Vantomme, l’un des auteurs de ce rapport. «Mais aucune entreprise ne se risquera à investir dans ce secteur d’activités tant que les textes législatifs n’auront pas été clarifiés et empêcheront même l’essor de ce nouveau marché».

Déplacement de Laurent Fabius en Tunisie (14 mai 2013)

PARIS, France, 13 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, se rendra en Tunisie le 14 mai afin d’évoquer avec les autorités tunisiennes tous les aspects de la relation bilatérale et nos prochaines échéances.

Au cours de ce déplacement, le ministre rencontrera Moncef Marzouki, président de la République, Ali Larayedh, chef du gouvernement, Moustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée nationale constituante, et Othman Jarandi, ministre des Affaires étrangères. Il s’entretiendra également avec les représentants des forces politiques engagées dans le processus de transition et recevra la communauté française.

Laurent Fabius redira aux Tunisiens notre confiance dans le processus de transition et notre solidarité dans cette phase cruciale de leur histoire. Il soulignera également le nécessaire esprit de responsabilité qui doit prévaloir entre toutes les parties tunisiennes, afin que la transition soit menée à son terme de manière pacifique et démocratique.

La France, qui est le premier partenaire de la Tunisie, ne ménage aucun effort pour soutenir ce pays ami qui, depuis deux ans, a inspiré les changements historiques à l’œuvre dans le monde arabe.

Tchad / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 13 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Quelle est votre réaction face au maintien en détention de nombreuses personnes au Tchad, dont des députés et des journalistes ?

R – La France est attachée au respect des droits de l’homme et de l’Etat de droit au Tchad comme partout dans le monde. Nous sommes préoccupés par les récentes arrestations de députés et de journalistes tchadiens. Les personnes mises en cause doivent pouvoir se défendre et bénéficier de la présomption d’innocence.

La France réaffirme son attachement à la stabilité du Tchad et au renforcement du dialogue politique et de l’Etat de droit dans ce pays.

République centrafricaine: La menace d’une crise alimentaire plane sur la RCA

NEW YORK, 13 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — L’assistance alimentaire devient une priorité humanitaire urgente en République centrafricaine (RCA). Les évaluations menées en début d’année montrent que beaucoup de personnes ne peuvent pas se permettre d’acheter le peu de nourriture présent dans les marchés et les agriculteurs ont commencé à manger les semences destinées à être plantées cette saison.

Les agences humanitaires sonnent l’alarme quant aux besoins critiques en nourriture à la fois dans les régions rurales et urbaines au moment où le pays entre dans la traditionnelle saison de soudure qui s’étend d’avril à août/septembre. Les réserves alimentaires sont déjà très basses avec beaucoup de personnes qui se retrouvent forcées d’emprunter ou d’échanger du travail contre de la nourriture. D’autres se sont tournées vers la pêche et la chasse.

Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables. Irène, 35 ans et mère de deux enfants, vit à Bangui.

“Je ne me souviens pas de la dernière fois où me enfants et moi avons eu un repas équilibré. Si vous allez sur les marchés, vous verrez qu’il n’y a presque rien à acheter, » dit-elle. «Souvent, je mets une casserole vide sur le feu une demi-heure avant que les enfants n’aillent au lit pour leur donner l’impression qu’ils auront quelque chose à manger pour le dîner. »

Le mari d’Irène est parti fin mars quand les rebelles de la Séléka ont pris le contrôle de Bangui. Etantassocié à l’ancien regime, il craignait des représailles .

« Nous avons un petit jardin derrière la maison qui nous permet d’avoir des légumes mais nous dépendons de la générosité d’autres femmes pour recevoir du manioc. Quand nous mangeons, nos repas consistent de ngoudja (feuilles de manioc) cuites dans de l’eau salée et des boulettes de manioc, » explique-t-elle. « Je vois que mes enfants perdent du poids mais il n’y a rien que je puisse faire contre ça. » Son seul revenu, provenant de la vente des légumes du jardin, tourne autour de 100 francs centrafricains par jour, l’équivalent d’un quart de dollars américains.

La crise en RCA, qui a débuté en décembre 2012 quand les rebelles ont lancé une offensive contre le gouvernement, touche la totalité des 4,6 millions d’habitants que compte le pays. Plus de 173 000 ont été déplacés à l’intérieur du pays. 49 000 ont fui dans les pays voisins.

Même avant le début de la crise, le Programme alimentaire mondiale (PAM) estimait que 80 000 personnes risquaient d’être exposées à une grave insécurité alimentaire. Ce chiffreest maintenant condamné à augmenter. Le PAM projette aussi que 13 500 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition sévère.

« Plus de deux millions de personnes ont besoin d’une aide critique en matière de santé, de nutrition, and d’assistance alimentaire, » souligne Kaarina Immonen, la Coordinatrice de l’action humanitaire en RCA. « Mais sans accès et avec l’insécurité régnante, nos programmes ne pourront pas atteindre les populations dans le besoin. » En avril, le PAM identifiait 42 000 personnes qui avaient besoin d’assistance alimentaire à Bangui, dans la ville du nord de Kabo et dans la ville du centre de Bambari. Les distributions de nourriture ont commencé le 25 avril dans l’hôpital communautaire de Bangui, et, en une semaine, environ 3000 personnes, pour la plupart des femmes, ont reçu des rations alimentaires. Le PAM se concentre maintenant sur 7500 personnes vulnérables, comprenant des personnes vivant avec le VIH, des enfants malnutris, et des femmes enceintes et allaitantes.

Le PAM planifie de venir en aide à 400 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère à travers le pays d’ici la fin de l’année. Cependant, l’insécurité continue d’entraver l’accès et de compliquer les efforts engagés pour délivrer une assistance aux centrafricains qui en ont désespérément besoin.

IFC fait la promotion des services financiers mobiles en Côte d’Ivoire afin de favoriser un développement inclusif

ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 14 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — IFC, un membre du Groupe de la Banque mondiale, et la Fondation MasterCard ont réuni aujourd’hui des acteurs majeurs de l’industrie financière afin de donner un élan supplémentaire aux services financiers mobiles en Côte d’Ivoire. L’événement a permis de souligner le potentiel considérable du marché, notamment pour étendre l’accès au financement aux foyers à faibles revenus, aux petites entreprises et dans les zones difficiles d’accès.

En Côte d’Ivoire, la pénétration de la téléphonie mobile est supérieure à 90 pour cent, mais 14 pour cent seulement des Ivoiriens ont accès à des services financiers. Les opérateurs de réseau mobile ont enregistré plus de deux millions de clients des services financiers mobiles au cours des trois dernières années. Le marché ivoirien des services financiers mobiles est le plus grand et le plus dynamique de la région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

« Pour favoriser une prospérité partagée par tous en Côte d’Ivoire, il est

important d’améliorer l’accès au financement. IFC et la Fondation

MasterCard souhaitent aider les institutions financières locales à mener à bien le développement des services bancaires et financiers mobiles proposés par des distributeurs en Côte d’Ivoire, ce qui permettra d’étendre la couverture des services financiers à ceux qui ne sont actuellement pas bancarisés », a déclaré Cassandra Colbert, représentante résidente d’IFC en Côte d’Ivoire.

Lors du séminaire qui s’est tenu à Abidjan, IFC a présenté l’argument commercial en faveur de la participation au développement des services financiers mobiles en Côte d’Ivoire. L’atelier marquait le commencement de la mise en œuvre d’un programme de quatre ans entrepris par IFC et la Fondation MasterCard, visant à contribuer au développement et à l’expansion des services financiers mobiles dans le pays.

IFC et la Fondation MasterCard considèrent que l’accès aux services

financiers est un outil essentiel à la réduction de la pauvreté,

susceptible de véritablement changer les vies des personnes marginalisées sur le plan économique.

À propos du Partenariat pour l’inclusion financière En janvier 2012, IFC et la Fondation MasterCard ont lancé le Partenariat pour l’inclusion financière, un programme de 37,4 millions d’USD sur cinq ans destiné à permettre à 5,3 millions de personnes non bancarisées en Afrique subsaharienne d’avoir accès à des services financiers. L’objectif du programme est de développer des modèles d’entreprise de microfinance durables capables de fournir des services bancaires à grande échelle et bon marché, et d’apporter une assistance technique aux opérateurs de réseau mobile, aux banques et aux fournisseurs de services de paiement afin d’accélérer le développement de services financiers mobiles bon marché.

À propos d’IFC

IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement au service exclusif du secteur privé. Elle aide les pays en développement à atteindre une croissance durable en finançant des investissements, en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux et en fournissant des services-conseil aux entreprises et aux pouvoirs publics. Au cours de l’exercice 2012, IFC a porté ses investissements à un niveau record de plus de 20 milliards de dollars en exploitant les capacités du secteur privé pour créer des emplois, stimuler l’innovation et résoudre les problèmes de développement les plus pressants.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site : www.ifc.org.

Discours de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, prononcé à la conférence des donateurs pour le Mali à Bruxelles le 15 mai 2013.

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 15 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Seul le prononcé fait foi

Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Je vous souhaite à mon tour la bienvenue à cette conférence, voulue par l’Union européenne, le Mali et la France afin d’apporter le soutien de la communauté internationale au Mali.

La France, avec notamment l’aide des pays voisins et des Européens, a accepté de mettre en jeu la vie de ses soldats et consacré des moyens importants pour aider le Mali à préserver son intégrité. La guerre est en passe d’être gagnée, il faut maintenant réussir la paix.

Le constat qui est à l’origine de cette réunion est simple : il n’y aura pas de sécurité et de stabilité durable sans développement et sans démocratie. Il faut agir de front sur les trois côtés du triangle : sécurité, démocratie, développement. C’est la stratégie de la France depuis le début – nous avons d’ailleurs nous-mêmes repris dès février notre aide au développement. C’est également la conviction de l’Union européenne, dont je salue la mobilisation importante et rapide.

Le titre de la conférence proposé par la France « Ensemble pour le renouveau du Mali » traduit bien cette ambition.

Cette conférence porte sur le Mali, c’est-à-dire ni sur le seul Nord ni sur le Sahel, même si chacun a bien compris qu’à travers la stabilisation et le développement du Mali se jouait l’avenir de la sous-région et au-delà.

Il s’agit de « renouveau » car cette conférence n’est pas une conférence post-conflit. Il ne s’agit pas d’effacer les dommages d’une guerre ; l’objectif n’est pas de reconstruire pour revenir à une situation antérieure. Il s’agit d’aider les Maliens à construire un nouveau Mali. Il s’agit de permettre aux Maliens – à l’ensemble du Mali, nord et sud réunis – de bâtir leur prospérité de demain. C’est pour cela que nous leur avons demandé de préparer un « Plan pour la relance durable du Mali », qui permette de porter un regard rétrospectif lucide sur les racines de la crise et de dégager des axes d’action prioritaires pour en sortir. Cette analyse a été faite et je salue sa qualité. Elle demandait le courage d’observer la réalité des lacunes des décennies passées. La version amendée du Plan, intégrant les réactions des partenaires, sera présentée ce matin.

Nous agissons « Ensemble » : la communauté internationale, les ONG, le gouvernement malien et la société civile s’engagent conjointement. Il faut insister sur le caractère inclusif de cette conférence. De manière tout à fait remarquable, cinq événements préparatoires ont été l’occasion de donner la parole aux acteurs non-gouvernementaux pour recueillir leur vision du développement du Mali : les collectivités locales (à Lyon le 19 mars dernier), les femmes (à Bruxelles le 9 avril), la diaspora malienne (à Montreuil le 10 avril), le secteur privé (à Bamako le 20 avril) et la société civile (à Bamako le 27 avril). Ces réunions ont permis un dialogue fécond avec tous les acteurs concernés, et deux rapporteurs de chacune de ces manifestations viendront aujourd’hui présenter les conclusions de leurs travaux.

Nous allons apporter une aide importante au Mali, probablement près de 2 milliards d’euros. Cette aide appelle un engagement réciproque pour que l’aide versée soit utilement utilisée. L’idée centrale de cette conférence est la suivante : les événements de 2012 ne sont pas un accident de parcours. Ils sont largement la conséquence d’une stratégie de développement qui n’a pas, ces dernières années, donné les résultats escomptés. Les causes sont internes – fragilité des institutions notamment – et externes – suivi insuffisant de l’aide internationale.

Nous avons donc beaucoup insisté sur la nécessaire traçabilité de l’aide et le suivi des projets. Ce suivi ne sera pas uniquement local : il impliquera les institutions internationales, les pays donateurs, les ONG.

L’aide est également conditionné à un engagement fort de la part du Mali en matière de transparence, de gouvernance et de démocratie. Les autorités maliennes doivent mettre en œuvre des réformes importantes en matière de décentralisation, de justice, de lutte anti-corruption, de finances publiques. Le déblocage des fonds dépend de l’évolution du processus politique, qui doit permettre la réconciliation nationale, des institutions inclusives et la mise en place d’autorités démocratiques légitimes. C’est pourquoi les élections prévues en juillet doivent avoir lieu aux dates prévues. On ne peut pas déconnecter le développement des enjeux démocratiques. L’aide versée ne servira le Mali qu’en accompagnement de la réconciliation nationale, seul à même de garantir un vivre ensemble durable.

La France prendra évidemment toute sa part à la mobilisation internationale. Depuis février, nous avons repris notre coopération bilatérale : mise en œuvre d’un plan d’urgence, notamment dans les zones libérées, soutien de l’Etat malien afin de permettre le redémarrage des services publics essentiels (aide budgétaire, conversion de dette), reprise progressive des projets structurels en matière de gouvernance, d’éducation, de santé, de développement rural, d’infrastructures et de soutien au secteur privé.

Dans la cadre de cette conférence, et en réponse au « Plan pour la relance durable » du Mali, nous nous engagerons pour la période 2013-2014 comme nous l’annoncerons aujourd’hui. En plus de cette aide bilatérale, la France apportera une forte contribution via son aide multilatérale. Nos contributions au Fonds européen de développement, à la Banque mondiale et au Fonds mondial de lutte contre le sida feront l’objet d’un suivi particulier.

Après avoir pris nos responsabilités depuis janvier en matière militaire, la France continuera donc d’accompagner le Mali en restant parmi les premiers bailleurs. Cela ne se fera pas – j’y insiste – au détriment des pays voisins, car la stabilisation durable de la situation au Mali passe par une réponse globale à l’échelle de l’ensemble des pays de la région du Sahel.

Ce moment historique de mobilisation doit être pour le Mali un moment d’espoir et de renouveau. Nous adressons à l’ensemble des Maliens un message de confiance : ils peuvent compter sur nous comme nous comptons sur eux pour mettre en œuvre les engagements réciproques pris aujourd’hui. Je remercie l’ensemble des participants pour leur investissement rapide et déterminé. Merci.

Mali / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 15 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Pouvez-vous me dire ce que la France attend de la conférence sur l’aide au Mali. La première réunion n’avait pas eu les résultats attendus. Y a-t-il une mobilisation plus forte des bonnes volontés. Comment voyez-vous la situation politique sur le terrain ? Des élections sont elles possibles en juillet ? Merci.

R – Sur votre première question, M. Laurent Fabius s’est exprimé ce matin à Bruxelles à l’ouverture de la conférence des donateurs, qui réunit autour des Maliens les pays de l’Union européenne et de l’Union africaine :  » Nous allons apporter une aide importante au Mali, probablement près de 2 milliards d’euros (…). Depuis février, nous avons repris notre coopération bilatérale : mise en oeuvre d’un plan d’urgence, notamment dans les zones libérées, soutien de l’Etat malien afin de permettre le redémarrage des services publics essentiels (aide budgétaire, conversion de dette), reprise progressive des projets structurels en matière de gouvernance, d’éducation, de santé, de développement rural, d’infrastructures et de soutien au secteur privé. Dans le cadre de cette conférence, et en réponse au « Plan pour la relance durable » du Mali, nous nous engagerons pour la période 2013-2014 comme nous l’annoncerons aujourd’hui. En plus de cette aide bilatérale, la France apportera une forte contribution via son aide multilatérale ».

Sur votre deuxième question, le dialogue et la réconciliation de l’ensemble des forces politiques et sociales sont des éléments-clés d’une sortie de crise durable. La commission nationale de dialogue et de réconciliation, qui vient d’être officiellement installée, est représentative de la diversité du Mali. Elle a maintenant un rôle essentiel à jouer.

S’agissant de votre dernière question sur les élections, M. Laurent Fabius a confirmé hier la nécessité du respect du calendrier. La tenue d’élections libres, transparentes et crédibles est essentielle pour la réussite de la transition et la légitimité politique des nouvelles autorités. Ces élections devront avoir lieu sur l’ensemble du territoire malien.

Soutien des Gouverneurs pour une reconstitution réussie du Fonds africain de développement (FAD) – FAD-13

ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 15 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Nous, gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) et ministres du Plan et des Finances de Côte d’Ivoire, du Ghana, de Guinée, du Liberia, du Sénégal et de Sierra Leone, avons participé à l’atelier de présentation des priorités opérationnelles et stratégiques du FAD-13, le 14 mai 2013 à Abidjan.

Au cours de cette importante réunion, plusieurs questions ont été abordées quant à l’impact du FAD sur nos pays, et son rôle dans la transformation de nos économies. La Banque (http://www.afdb.org) a, par exemple, rapidement octroyé un appui budgétaire, afin que les pays bénéficiaires puissent maintenir et réhabiliter les services de base offerts à leurs populations, à un moment où tous deux en avaient grand besoin.

Selon nous, le FAD constitue, assurément, un canal pertinent de financement du développement. Le Groupe de la Banque est également l’un des relais de la voix du continent. Les priorités opérationnelles et l’orientation stratégique du FAD sont en phase, tant avec l’agenda de développement de l’Afrique, qu’avec les besoins des différents pays. Les réformes institutionnelles engagées successivement ont renforcé la capacité de mise en œuvre du Groupe de la Banque, sa réactivité, ainsi que sa quête de résultats efficients.

Ce qu’accomplit la Banque dans le secteur des infrastructures en Afrique, est d’autant plus crucial que le potentiel en la matière est immense.

Aussi saluons-nous la création et l’augmentation de l’enveloppe du FAD relative aux opérations régionales, préalable nécessaire à l’ambitieux agenda de la Banque en ce domaine. Pour de nombreux pays africains, les solutions régionales mises en œuvre dans les services publics, tels que les réseaux électriques et de transports, s’avèrent moins onéreuses et plus efficaces, ainsi que de bien meilleures qualités, en complément aux programmes nationaux.

Nous savons l’intérêt qu’il y a à renforcer les capacités dans les domaines de la passation de marchés, des audits internes et externes, de la gestion des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles, et à accroitre la mobilisation de ressources internes, surtout s’agissant des pays richement dotés, de la région. Nous saluons le travail et l’implication de la Banque sur ces questions.

Cependant, nous estimons que le Groupe de la Banque pourrait faire plus encore dans le soutien à la diversification économique et la création d’emplois, notamment des jeunes, en s’impliquant davantage dans l’amélioration de la productivité, tant des entreprises privées que des industries agricoles de tous niveaux – micro, petites et moyennes entreprises. La BAD pourrait également jouer un plus grand rôle, s’agissant de réformes économiques et structurelles qui aient un impact significatif et vertueux sur le climat des affaires.

Enfin, nous avons conscience des défis auxquels la Banque et le Fonds sont confrontés dans le cadre de la mobilisation de ressources, en cette période où plusieurs donateurs doivent faire face à de fortes contraintes économiques.

Toutefois, nous jugeons qu’il faut maintenir l’élan actuel et qu’il nous faut rester concentrés sur l’objectif principal, qui est d’aider les pays membres régionaux de la Banque à transformer leurs économies, à créer des emplois et à réduire la pauvreté. Nous espérons que le cycle de négociations du FAD-13 saura y répondre en ce sens.

Signé à Abidjan, le 14 mai 2013

M. Albert Abdallah Toikeusse Mabri

Gouverneur du Groupe de la BAD et ministre du Plan et du Développement de la République de Côte d’Ivoire

M. Mohammed M.Sherif

Economiste en chef, Ministère des Finances de la République du Liberia

M. Seth Terkper

Gouverneur du Groupe de la BAD et ministre des Finances et de la Planification économique de la République du Ghana

M. Ngouda Fall Kane

Secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, Représentant le Gouverneur Amadou Kane, Ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal

M. Kerfalla Yansane

Gouverneur du Groupe de la BAD et ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances de la République de Guinée

M. Foday Mansaray

Gouverneur temporaire du Groupe de la BAD, ministre d’Etat et ministre des Finances et du Développement économique de la République de la Sierra Leone

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour la Banque Africaine de Développement (BAfD).

Le Canada fournit une aide d’urgence aux réfugiés et aux personnes déplacées dans l’est du Tchad

OTTAWA, Canada, 14 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le ministre de la Coopération internationale, l’honorable Julian Fantino, a annoncé que des articles de secours d’urgence seront envoyés à environ 6 000 personnes vulnérables ayant fui le conflit dans la région du Darfour, au Soudan, et ayant été déplacées dans l’est du Tchad.

« Le Canada est un voisin compatissant et il intervient rapidement lorsqu’il est question de soulager la souffrance des personnes touchées par un conflit, a affirmé le ministre Fantino. Grâce à l’aide humanitaire du Canada, nous faisons en sorte que les besoins les plus essentiels des personnes déplacées soient satisfaits. »

Depuis janvier, un conflit dans la région du Darfour, au Soudan, a entraîné des déplacements importants de réfugiés. Selon les estimations, 23 000 Soudanais et 16 000 Tchadiens vivant dans la zone de conflit se sont réfugiés de l’autre côté de la frontière, dans l’est du Tchad.

Avec l’aide du Canada, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge appuie la Croix-Rouge du Tchad en vue de fournir aux réfugiés soudanais et aux rapatriés tchadiens des articles de secours, notamment des couvertures, des bâches, des matelas de plastique, des pastilles d’épuration de l’eau et des trousses sanitaires, ainsi que des fonds pour construire 300 latrines d’urgence.

Le Plan d’action économique de 2013 réaffirme l’engagement du Canada envers le travail humanitaire, comme le soutien à la population tchadienne. Comme il a été annoncé dans le Plan, le nouveau ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement conservera le mandat visant à diminuer la pauvreté et à offrir de l’aide humanitaire.

« L’aide humanitaire du Canada incarne les meilleures valeurs canadiennes, a ajouté le ministre Fantino. Le Canada n’abandonne personne et continuera de surveiller la situation du Tchad afin d’assurer le respect des besoins humanitaires. »

Le ministre Baird rencontre l’envoyé spécial pour la Somalie

OTTAWA, Canada, 15 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le ministre des Affaires étrangères John Baird rencontre M. Augustine Mahiga, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Somalie et chef du Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie.

Le ministre Baird a profité de l’occasion pour annoncer que le Canada rétablissait ses relations diplomatiques avec la Somalie. Le haut-commissaire du Canada au Kenya, M. David Angell, sera également accrédité à titre d’ambassadeur auprès de la Somalie.

Le ministre Baird et le représentant spécial Mahiga ont discuté des progrès réalisés par le gouvernement somalien au cours de la dernière année. L’établissement d’un gouvernement plus représentatif et responsable constitue une étape essentielle de la reconstruction de la Somalie. Le pays fait face à d’énormes défis et aura besoin du soutien de la communauté internationale pendant un certain temps.

Le Canada appuiera les efforts visant à promouvoir ses intérêts et ses valeurs.