Le Bitcoin, une vraie catastrophe énergétique

Le Bitcoin n’a pas que des avantages, c’est le moins que l’on puisse dire… Et sur le plan environnemental, miner du Bitcoin ne représente pas moins d’1 % de la consommation énergétique mondiale.

Utiliser des cartes graphiques pour récupérer les Bitcoin (monnaie virtuelle), cela s’appelle le mining. Mais dans les faits, le Bitcoin mining nécessite l’équivalent de 30 centrales nucléaires pour fonctionner. Et cette comparaison ne s’arrête pas là, car ces mêmes centrales nucléaires devraient également tourner à plein régime.

D’après Arvind Narayanan, un chercheur de Princeton, le mining de monnaies virtuelles est un gouffre sur le plan de l’énergie. Et ce, même avec des technologies plus vertes. Le chercheur avait déclaré que le facteur qui vient déterminer la consommation d’énergie du Bitcoin est son prix. Il ajoutera au Comité sur l’énergie et les ressources naturelles des États-Unis, que « si le prix augmente, alors plus d’énergie sera consommée pour le récolter ; s’il baisse, moins d’énergie est utilisée ». Avant que rajouter que « l’augmentation de l’efficacité énergétique du matériel utilisé pour récolter la monnaie n’a, à dire vrai, aucun impact sur la consommation d’énergie ».

Bitcoin et énergie, un problème dès la création de la cryptomonnaie

La catastrophe énergétique du Bitcoin est un sujet qui suscite de plus en plus de controverses ces derniers temps. Depuis sa création, le Bitcoin a été critiqué pour son impact environnemental dévastateur, en raison de la quantité énorme d’énergie nécessaire pour extraire cette crypto-monnaie.

Le fonctionnement du Bitcoin repose sur un système de « minage », qui consiste en la résolution de puzzles complexes par des ordinateurs pour valider les transactions et ajouter de nouveaux blocs à la chaîne de blocs. Cette opération exige une énorme quantité de puissance de calcul, ce qui se traduit par une consommation d’énergie colossale.

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Bitcoin et énergie

Selon certaines estimations, l’extraction de Bitcoin pourrait consommer autant d’électricité qu’un pays comme la Suisse.

Gaz à effets de serre et réchauffement climatique

Cette consommation d’énergie massive a des conséquences environnementales graves. La plupart de l’électricité utilisée pour extraire le Bitcoin provient de sources non renouvelables. Citons le charbon et le gaz naturel. Cela contribue à l’émission de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique. En outre, l’extraction de Bitcoin nécessite l’utilisation de matériaux rares, tels que le silicone et le platine. Donc la conséquence est d’entraîner une exploitation minière abusive et la destruction de l’environnement.

De plus, la popularité croissante du Bitcoin et d’autres crypto-monnaies a entraîné une augmentation spectaculaire de la demande d’électricité, ce qui a des répercussions sur les réseaux électriques et les coûts d’énergie. Dans certaines régions du monde, cette demande croissante a même entraîné des coupures de courant et des pénuries d’électricité.

Pour les experts qui connaissent la musique, il est donc clair que la catastrophe énergétique du Bitcoin est un sujet grave qui mérite d’être pris en considération. Bien qu’il soit difficile de dire ce qui se passera à l’avenir, il est important de reconnaître que l’extraction de Bitcoin a un coût environnemental considérable et que nous devons trouver des moyens de réduire notre dépendance à cette crypto-monnaie à un coût énergétique aussi élevé. On parle de l’équivalent de plusieurs millions de foyers américains !

Une consommation d’électricité moindre

S’il faut encore ajouter l’électricité consommée par les différents systèmes de refroidissement pour les serveurs et autres cartes, la consommation grimpe à 5 GW par jour. Financièrement, et écologiquement, cela n’est clairement pas rentable. Alors que la valeur du Bitcoin connaît une forte chute, les compagnies spécialisées dans le domaine sont en pleine recherche d’endroits spécifiques. Des endroits où le prix de l’électricité sont plus bas, ainsi que la consommation. Dès lors, la Sibérie est en ligne de mire grâce aux économies possibles sur le refroidissement. La Suisse, l’Islande, le Canada et le Paraguay sont également évoqués.

Auteur de l’article : David Delair

Responsable éditorial - Banque Finance Immobilier Corporate. Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/david-delair-356411158/ et sur Twitter : https://twitter.com/FinanceEconomie