Nigeria / Quai d’Orsay : Point de presse du 23 avril

PARIS, France, 24 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay : Point de presse du 23 avril

Q – Il y a eu un grand massacre au Nigeria. Avez-vous une réaction ?

R – Il y a en effet eu des affrontements entre des membres présumés de Boko Haram et les forces armées nigérianes dans la ville de Baga dans l’état de Borno qui ont fait, selon un bilan provisoire, 187 morts et 77 blessés.

Je voudrais tout d’abord présenter les condoléances de la France aux proches des victimes. Et appeler les groupes extrémistes, en particulier Boko Haram, à cesser leurs attaques.

Je veux rappeler également, comme l’a fait le ministre lors de sa visite à Abuja le 16 mars dernier, la solidarité de la France avec le Nigeria dans sa lutte contre ces groupes et l’action qu’il mène de manière générale contre le terrorisme. Cette lutte légitime doit cependant épargner les populations civiles innocentes.

Sahara occidental/MINURSO

PARIS, France, 24 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay : Point de presse du 23 avril

Q – Des informations disent que les Américains ont modifié leur projet. Où en est-on ?

R – Les discussions se sont poursuivies. Je comprends que nous approchons d’une solution qui satisfera tout le monde.

Q – Aujourd’hui ?

R – Non, pas aujourd’hui mais d’ici quelques jours.

Tripoli-Attentat contre l’ambassade de France

PARIS, France, 24 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay : Point de presse du 23 avril

Un attentat à la voiture piégée a visé ce matin notre l’ambassade de France à Tripoli. L’attentat s’est produit vers 7h00, heure locale. Comme l’a dit le ministre des affaires étrangères, cet attentat était fait pour tuer. Il aurait pu provoquer un carnage car l’explosion était très violente.

Le bilan est le suivant pour l’instant : deux gendarmes mobiles affectés à la sécurité de l’ambassade ont été touchés par l’effet de souffle. L’un d’entre eux n’est heureusement que légèrement blessé, l’autre se trouve dans un état grave mais sa vie n’est pas en danger. Il a été transporté à l’hôpital pour être soigné et sera rapatrié dès que son état le permettra. S’agissant du bilan matériel, le bâtiment abritant les locaux de l’ambassade a été fortement endommagé et une partie du mur d’enceinte a été détruite. En raison de la puissance de l’explosion, les bureaux du rez-de-chaussée ont été soufflés ainsi que plusieurs maisons du quartier.

Le président de la République et le ministre des affaires étrangères ont réagi immédiatement pour condamner avec la plus grande fermeté cet attentat. Le ministre libyen des affaires étrangères a fait de même. Le ministre est actuellement en route pour évaluer la situation, marquer notre solidarité avec les personnels diplomatiques et consulaires ainsi qu’avec la communauté française sur place et faire le point avec les autorités libyennes. Il devrait arriver à Tripoli vers 15h.

Nos implantations diplomatiques, consulaires et culturelles ont été fermées, le lycée français y compris. Nous avons demandé aux autorités libyennes qui sont garantes de la sécurité de ces implantations de renforcer les dispositifs et notamment de fermer les accès à l’ambassade. Nous avons également décidé d’envoyer sur place une équipe de renfort du GIGN. La situation bien sûr est évaluée en temps réel par le centre de crise du ministère des affaires étrangères, en liaison avec notre ambassade à Tripoli.

Au-delà de la seule Libye, nous avons rappelé les mesures de vigilance à nos ambassades implantées dans la région et demandé aux autorités locales de renforcer les moyens mis en œuvre au titre de leur devoir de protection. Il s’agit notamment de tout ce qui concerne la fermeture et le contrôle des accès, de l’interdiction de stationner aux abords des sites diplomatiques et consulaires et enfin du renforcement de la surveillance dans les environs de ces bâtiments.

La communauté française en Libye compte aujourd’hui 319 ressortissants permanents figurant sur nos registres. S’y ajoute une vingtaine de personnes en déplacement, souvent en voyage d’affaires. A tous nos ressortissants, permanents ou de passage, nous avons fait passer le même message d’extrême vigilance.

Dernier point, le ministre libyen des affaires étrangères a annoncé la formation d’une commission franco-libyenne pour enquêter sur les circonstances de cet attentat. C’est donc en collaboration avec les autorités libyennes que cette enquête est ouverte.

Q – Est-ce qu’il y avait des menaces avant cet attentat ?

R – Il n’y avait pas de menaces spécifiques contre notre dispositif en Libye, à Tripoli notamment. Le contexte général faisait que nous avions déjà recommandé la plus grande prudence, tant à notre personnel diplomatique et consulaire qu’à la communauté française. La quasi-totalité du territoire libyen, à l’exception d’une partie de la bande côtière, était classée en zone rouge, ce qui signifie en clair qu’il est formellement déconseillé de s’y rendre.

Q –Que va-t-il se passer maintenant ? Allez-vous déménager l’ambassade ?

Du fait des dégâts matériels qu’elle a subis, l’ambassade est indisponible et nous avons commencé à réfléchir au basculement du dispositif sur une autre de nos implantations. Ce sont des décisions que prendra le ministre des affaires étrangères une fois sur place.

Q – Y avait-il déjà eu des mesures de renforcement de la sécurité de l’ambassade ?

Notre ambassade avait été à moitié détruite pendant la révolution et la guerre et nous avions utilisé un temps un site transitoire. Dès avant la réouverture en septembre 2011, nous avions mis en place un dispositif renforcé de sécurité. Il avait été encore durci après l’attaque contre l’ambassadeur américain à Benghazi. Concrètement, les locaux de l’ambassade avaient été entièrement refaits, les accès renforcés, certains murs, certains vitrages blindés. Ces mesures expliquent que les dégâts ne soient pas plus terribles qu’ils ne le sont aujourd’hui. La sécurité active avait été aussi très nettement renforcée avec la présence permanente d’un détachement de huit gendarmes, assurant en particulier le filtrage de l’entrée dans l’enceinte diplomatique. C’est d’ailleurs à ce poste que nos deux gendarmes ont été blessés ce matin.

Q – 7h du matin, c’était un tout petit peu tôt pour la grande affluence…

En effet, si l’attentat était survenu ne serait-ce qu’une heure plus tard, les dégâts auraient certainement été beaucoup plus importants.

Q – Où en est-on de l’enquête ?

R – L’attentat vient de se produire et l’enquête ne vient que de commencer. Je comprends qu’elle est ouverte du coté libyen, avec certainement la désignation d’un magistrat instructeur ou d’un procureur. Idem pour ce qui nous concerne. L’enquête se fera en collaboration entre les autorités judiciaires libyennes et françaises et très vite un magistrat français se rendra sur place.

Q – Feriez-vous le rapprochement entre le prolongement de la mission au Mali et cet attentat ?

R – Il faut se garder de tirer des conclusions hâtives et intempestives. Une chose est sûre, ce pays, cette zone de manière plus générale, était classée par nous comme dangereuse, ce qui explique les mesures de sécurité que nous avions prises. Attendons de voir ce que donnent les premiers éléments de l’enquête qui vient de commencer.

Q – Vous avez des pistes ?

R – Attendons de voir quels sont les premiers éléments de l’enquête pour tirer des conclusions sur les circonstances exactes et les commanditaires de l’attentat. Nous n’avions pas de menace spécifique contre les intérêts français en Libye, mais simplement un contexte général de sécurité dégradée dont les Libyens d’ailleurs sont bien conscients. Je vous rappelle que nous avons avec la Libye des programmes de coopération sur les questions de sécurité. Une conférence internationale avait été organisée à Paris récemment, précisément sur ce sujet.

Q – Est-on certain qu’il s’agisse bien d’une voiture piégée ? Sachant que l’ambassade se trouve dans une ruelle, existe-t-il un filtrage des voitures ?

R – Tout laisse penser que c’est un attentat à la voiture piégée. D’après ce qui me revient de notre ambassade et du Centre de crise ici, il y aurait eu plusieurs explosions qui pourraient provenir d’un seul et même véhicule. Ce sont des éléments que nous sommes en train d’analyser pour comprendre ce qui s’est passé.

Dans sa disposition actuelle, l’ambassade est installée dans une petite rue avec un stationnement sur le trottoir faisant face au mur d’enceinte de l’ambassade. Nous devons regarder tout cela de près avec les autorités libyennes pour voir quelles étaient les conditions de sécurité au moment de l’attentat. Les spécialistes m’expliquent que les dégâts peuvent être aussi terribles, que la voiture stationne ou qu’elle circule, puisqu’il suffit de très peu de temps pour déclencher une explosion. Nous devons donc vérifier à la fois quelles étaient les conditions de circulation, de stationnement, de vérification et de contrôle des véhicules entrant dans le périmètre de sécurité de l’ambassade ou à proximité.

Je vous rappelle une chose importante : la sécurité de l’implantation diplomatique elle-même, comme partout dans le monde, est placée sous la responsabilité directe de la France ; en revanche, la sécurité à l’approche des enceintes diplomatiques relève de la responsabilité des autorités locales, soit par une garde statique, soit par des systèmes de patrouilles.

Q – Avez-vous des revendications ?

R – Nous n’avons aucune revendication pour le moment à ma connaissance.

Q – Considérez-vous que cet acte est bel et bien un acte de terrorisme ?

R – Tout laisse à penser que c’est un acte terroriste en effet.

Q – Concernant le GIGN, peut-on avoir connaissance du nombre d’agents qui seront dépêchés ?

R – Pour ce qui concerne le dispositif existant, un détachement de huit gendarmes assurait la sécurité de l’ambassade. Nous allons y ajouter une équipe de renfort du GIGN. Pour des raisons évidentes de sécurité, je ne vous en donnerai pas la composition.

Q – Pensez-vous qu’il puisse y avoir en Libye des éléments d’AQMI chassés du Mali ?

R – Je n’ai pas d’information formelle et officielle en ce sens. Nous avons en revanche dit deux choses :

– l’opération Serval a permis de réduire de manière très substantielle la menace terroriste au nord du Mali, parce que des centres de commandement et d’approvisionnement ont été touchés et parce que nous avons fait subir à ces groupes terroristes, essentiellement AQMI, Ansar Dine et Mujao, des pertes très substantielles. Je vous renvoie aux déclarations qui ont été faites notamment par le ministre de la défense sur ce point particulier ;

– avec cette très forte réduction de la menace, ces groupes ne sont plus en mesure de faire peser sur le Mali le risque qu’ils faisaient peser ne serait-ce qu’il y a quelques semaines, au moment du déclenchement de l’opération Serval. Mais ce que l’on ne peut écarter, c’est la possibilité que certains de ces éléments n’aient pas été éliminés. C’est la raison pour laquelle des opérations restent en cours, notamment autour de Gao. On ne peut pas non plus exclure que certains éléments soient passés dans d’autres pays. Quant à savoir combien, quand et où, je ne suis pas en mesure de vous le dire.

Le Canada condamne l’attaque perpétrée contre l’ambassade de France en Libye

OTTAWA, Canada, 23 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait aujourd’hui la déclaration suivante :

« Le Canada condamne sans équivoque l’attentat à la voiture piégée visant l’ambassade de France à Tripoli, en Libye. Nos pensées se tournent vers les deux personnes qui ont été blessées et leurs familles.

« Nous appuyons sans réserve nos amis français et libyens et exhortons les autorités libyennes à traduire en justice les auteurs de cet attentat. De tels actes de violence ne feront que renforcer notre détermination à promouvoir la paix, la sécurité et la prospérité en Libye.

« Le gouvernement de la Libye doit protéger les installations diplomatiques dans le pays et continuer à collaborer avec la communauté internationale en vue d’aider le peuple libyen à réaliser ses aspirations d’un avenir meilleur et plus prometteur. »

Déclaration de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’UE, sur l’attaque contre l’ambassade de France à Tripoli

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 23 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et

vice-présidente de la Commission, a fait ce jour la déclaration suivante:

« Je condamne dans les termes les plus forts l’attaque contre l’ambassade de France perpétrée tôt ce matin à Tripoli.

Je tiens à exprimer ma profonde sympathie aux familles des victimes et aux autorités françaises.

Le terrorisme constitue l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et ne peut être justifié dans aucune circonstance. Les responsables de l’attentat d’aujourd’hui doivent être traduits en justice et répondre de leurs actes. Je ne doute pas que les autorités libyennes entreprennent les investigations nécessaires à cet égard.

L’Union européenne reste déterminée à aider la Libye à mettre en œuvre le processus de transition démocratique dans le but d’assurer la paix et la sécurité, dans le plein respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme. »

Communiqué Attentat Tripoli

PARIS, France, 23 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Le président de la République condamne avec la plus grande fermeté l’attentat qui a frappé l’ambassade de France à Tripoli ce matin et qui a blessé deux gendarmes assurant la sécurité de notre emprise diplomatique.

Le chef de l’Etat exprime sa solidarité et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Il a demandé à Laurent FABIUS, ministre des Affaires étrangères, d’envoyer immédiatement son représentant pour prendre sur place toutes les mesures nécessaires et veiller au rapatriement de nos deux compatriotes.

La France attend des autorités libyennes que toute la lumière soit faite sur cet acte inacceptable, pour que les auteurs soient identifiés et traduits devant la justice. Cet acte vise, à travers la France, tous les pays de la communauté internationale engagés dans la lutte contre le terrorisme.

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EST HORRIFIÉ ET ATTRISTÉ PAR LE NOMBRE DE MORTS APRÈS LES VIOLENCES ENTRE LES FORCES MILITAIRES ET UN GROUPE EXTRÉMISTE AU NIGÉRIA

NEW YORK, 23 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général est horrifié et attristé par les informations faisant état d’un nombre élevé de morts parmi la population civile et de maisons détruites après les violences qui ont eu lieu, les 19 et 20 avril, entre les forces militaires et un groupe extrémiste, à Baga, une ville de l’État de Borno, au sud-est de la République fédérale du Nigéria.

Le Secrétaire général présente ses condoléances aux familles éplorées et appelle tous les groupes extrémistes à cesser leurs attaques. Le Secrétaire général réitère sa ferme conviction qu’aucun objectif ne peut justifier ce recours à la violence. Il souligne la nécessité pour tous les concernés de respecter pleinement les droits de l’homme et de préserver la vie des populations civiles.

Déclaration de M. Laurent Fabius : attentat contre l’ambassade de France à Tripoli

PARIS, France, 23 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Déclaration de M. Laurent Fabius : attentat contre l’ambassade de France à Tripoli

Je condamne avec la plus grande fermeté l’attentat commis contre l’Ambassade de France à Tripoli en Libye au cours duquel deux agents français ont été blessés.

En liaison avec les autorités libyennes, les services de l’Etat mettront tout en œuvre pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés.

J’exprime aux agents français blessés mes souhaits de rétablissement, ma solidarité et ma profonde sympathie.

REUNION TECHNIQUE A COTONOU SUR L’ELABORATION DU CANEVAS DES FICHES PROJETS DU PCD DE LA CEDEAO

ABUJA, Nigeria, 22 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Une rencontre de concertation régionale sur la conception et la vulgarisation des outils pour l’élaboration de la base de données des projets et programmes priorisés du Programme communautaire de développement de la CEDEAO (PCD) s’est tenue du 16 au 18 avril 2013 à Cotonou, au Bénin.

Hormis les experts en provenance de la Commission de la CEDEAO, des représentants d’organisations intergouvernementales et Institutions partenaires telles la BIDC, la Commission de l’UEMOA et la BOAD ont participé à la rencontre.

Organisée par la Commission de la CEDEAO, la réunion avait pour objectif de mener la réflexion sur le principal outil et de définir le cadre de collecte d’informations pertinentes sur les projets et programmes retenus dans le cadre du PCD.

Il s’agissait ainsi de concevoir le format et le contenu des fiches de projets du PCD et de définir les modalités d’exploitation des fiches dûment renseignées. Les experts ont en outre largement discuté du contenu et des améliorations à apporter au projet de document régional PCD.

Un autre moment fort de la réunion a été les échanges sur la préparation ainsi que l’élaboration d’un projet de feuille de route jusqu’à la tenue de la table ronde pour le financement du PCD.

Le Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, en visite en Centrafrique ce 22 avril 2013.

BANGUI, République Centrafricaine, 22 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Intervention, à la presse, du Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, M. Jeffrey Feltman

Bangui, République centrafricaine, 22 Avril 2013

Je visite la République centrafricaine aujourd’hui pour exprimer la préoccupation grave de l’ONU face à la détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans le pays, et transmettre un message de solidarité au people qui souffre et est extrêmement vulnérable en ce moment.

Comment arrêter ces souffrances, assurer le rétablissement de la sécurité et aider au retour à l’ordre constitutionnel en République centrafricaine sont les sujets de mes discussions samedi dernier et aujourd’hui encore avec le Premier Ministre Nicolas Tiangaye et les représentant des partis politiques et de la société civile.

J’ai également passé du temps avec notre équipe dans le pays. Elle continue à donner le meilleur d’elle-même dans des conditions extrêmement difficiles sous le leadership de la Représentante spéciale du Secrétaire général Madame Vogt.

J’ai tenu une rencontre hier à Yaoundé avec le personnel de l’ONU qui a été temporairement relocalise en attendant que les conditions de sécurité leur permette de revenir reprendre leur travail. Un nombre important de notre personnel a été victime de pillage et d’agression.

Il va sans dire que le peuple centrafricain demeure notre principale préoccupation.

Il est urgent de rétablir l’ordre public et la sécurité à travers le pays afin de pouvoir protéger les populations civiles contre les violences et abus.

Les tueries, pillages, attaques contre les populations civiles, violations de droits de l’homme et violence contre les populations doivent s’arrêter.

Les violences sexuelles et les recrutements et utilisation d’enfants dans les groupes armes doivent s’arrêter.

Ceux qui se sont saisi du pouvoir doivent assumer leurs responsabilités en contrôlant les éléments sous leur commandement. Le Secrétaire général réaffirme qu’aucun acte de violence et crime ne devrait rester impuni.

Tous les acteurs, y compris la Séléka, doivent assurer la sécurité des acteurs humanitaire afin de faciliter la distribution de l’assistance humanitaire.

Les pillages des bureaux et entrepôts des agences humanitaires et l’interruption de l’assistance humanitaire ont des conséquences dévastatrices sur des centaines de milliers dans la population civile.

Les autorités doivent urgemment prendre des mesures pour rétablir la sécurité, avec le soutien de tous ceux qui sont en mesure d’aider. La CEEAC a décidé la semaine dernière d’augmenter le nombre de soldats de la force sous régionale. On aura surement besoin de plus de soutien.

Au cours de ma réunion avec le Premier Ministre à Douala le 20 avril, je l’ai exhorté à utiliser son influence et son autorité pour aider au rétablissement du calme à travers le pays.

Sur le plan politique, je réitère l’appel lancé par l’ONU, l’Union africaine, la CEEAC et plusieurs autres au sein de la communauté internationale, pour un retour à l’ordre constitutionnel. Nous continuons à insister que la transition s’organise de façon inclusive et transparente, comme l’exige l’Accord de Libreville.

La politique du gagnant prend tout s’est révélée être un échec dans le passé. Un avenir dans la paix nécessite le dialogue et compromis entre les centrafricains.

Je voudrais ajouter que la communauté internationale a aussi une responsabilité importante. Elle devrait rester focalisée et apporter un soutien continu avec les ressources nécessaires à la République Centrafricaine.

La République Centrafricaine ne peut plus continuer à être « la crise oubliée » qui apparait brièvement sur le radar international et retombe rapidement dans les oubliettes jusqu’à la prochaine crise.

Apres la sécurité, les besoins humanitaires sont primordiaux en ce moment. Avec l’appel urgent d’aide humanitaire financé a seulement 20%, nous lançons un appel aux bailleurs de fonds afin qu’il puisse augmenter urgemment leur contribution afin de faire face aux besoins immenses et se préparer pour les interventions aussitôt que la situation sécuritaire le permettra.

Les Nations Unies explorent la manière dont elle pourrait renforcer son assistance. Le Secrétaire général a exprimé sa profonde préoccupation au regard de la crise actuelle.

Au moment où nous évaluons les outils à notre disposition en vue du rétablissement de la paix et la sécurité en Centrafrique, ma visite ici contribuera au rapport du Secrétaire général au Conseil de Sécurité sur la situation en RCA.

Merci.