L’Union européenne offre des équipements à la RDC pour lutter contre la fraude forestière

KINSHASA, République démocratique du Congo (RDC), 11 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — L’Union européenne, à travers son Programme d’appui à la gouvernance (PAG), met à la disposition du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (MECNT) divers matériels et équipements destinés à faciliter le contrôle de la fraude forestière en République démocratique du Congo.

Il s’agit de :

– 2 canots rapides équipés chacun de 2 moteurs hors-bords de 45 CV ;

– 18 motos tout terrain

– 20 ordinateurs portables et 20 panneaux solaires en kits pour servir d’énergie d’appoint ;

– 18 GPS, 9 appareils photos et 5 caméras vidéo ;

– 18 malles contenant des fournitures diverses (décamètres, mètres, barèmes de cubage, machettes, pelles rondes, bêches, sacs à dos de voyage, lampes torches, bottes en caoutchouc, imperméables, tentes, boites à pharmacie, codes verts, etc.)

Ces équipements et matériels seront partagés entre les bureaux provinciaux du MECNT dans le Bas-Congo, le Bandundu, l’Equateur et la Province-Orientale.

Dans l’optique d’assurer à la Direction de Contrôle et de Vérification Interne (DCVI) du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme une meilleure appropriation de l’appui qu’elle bénéficie de la part du projet Observatoire Indépendant pour les contrôles forestiers, le Programme d’Appui à la Gouvernance s’est proposé d’y contribuer par un appui en divers matériels et équipements.

Consécutivement à un état de besoins, confectionné sur base des observations faites par l’ Observatoire Indépendant pour les contrôles forestiers (OI-REM) lors des missions de terrain conjointes avec la DCVI, une liste des équipements et matériels divers destinée à faciliter le contrôle de la fraude forestière a été dressée, différents fournisseurs ont été approchés selon les procédures régissant les marchés de l’Union européenne et ce sont ces fournitures qui font l’objet de la cérémonie de réception officielle ce jour.

A cet égard, le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et du Tourisme (MECNT) a décidé de renforcer le dispositif de contrôle des secteurs de l’exploitation forestière et de la transformation des bois. Ce dispositif tient également compte des aspects environnementaux et de la conservation de la nature sans omettre la sauvegarde du patrimoine culturel et de se préoccuper de la situation des peuples autochtones et riverains des forêts.

En RDC, les forêts couvrent 145 millions d’hectares, soit 62% du territoire national et représentent un potentiel de développement économique, social et environnemental très important. Elles constituent une source d’emploi et de revenus à la fois pour les populations et pour l’Etat.

Depuis plus d’une décennie, le Gouvernement s’est engagé dans une politique visant la gestion durable des forêts et de la conservation de la nature. En 2002, la RDC a publié le nouveau code forestier qui a confirmé sa volonté de s’engager dans la gestion durable des forêts.

Toutefois ce cadre juridique n’est pas toujours bien respecté. Les infractions à la législation et à la réglementation nationales constituent encore autant de freins au développement du secteur forestier.

A cet égard, le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et du Tourisme (MECNT) a décidé de renforcer le dispositif de contrôle des secteurs de l’exploitation forestière et de la transformation des bois. Ce dispositif tient également compte des aspects environnementaux et de la conservation de la nature sans omettre la sauvegarde du patrimoine culturel et de se préoccuper de la situation des peuples autochtones et riverains des forêts.

Dans le cadre de sa contribution à la restauration de l’état de droit en République démocratique du Congo, l’Union européenne a conçu le Programme d’Appui à la Gouvernance (PAG) en vue de la promotion de la bonne gouvernance à travers le développement institutionnel dans les domaines (i) de la justice, (ii) de la gestion des finances publiques et (iii) de la gestion des revenus publics provenant de l’exploitation des ressources naturelles.

C’est ainsi que le Programme d’Appui à la Gouvernance de l’UE, a mobilisé depuis décembre 2010, sur demande du MECNT, l’ONG Britannique Resource Extraction Monitoring (REM) pour une observation indépendante de la mise en application de la législation forestière et de la gouvernance en RDC. Conformément aux termes de référence de son projet, l’Observatoire Indépendant (OI) appuie l’administration forestière dans la conduite de missions de contrôle, la publication de rapports et de documents de travail et l’élaboration des procédures pertinentes au contrôle forestier.

La Direction de Contrôle et Vérification Interne (DCVI) est la direction en charge au sein du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme des prérogatives de police judiciaire en matière d’Environnement et de Conservation de la Nature. Dans ce cadre, la DCVI a effectué avec l’OI-REM des fréquentes missions de contrôle pour constater les infractions aux dispositions légales et y donner les réponses appropriées.

La cérémonie de ce jour consiste en la remise officielle de ces équipements à la DCVI afin de renforcer ses capacités à assurer par elle-même les missions de contrôle alors que l’appui de l’OI-REM arrive à son terme contractuel.

EAX conclut les premières enchères professionnelles régionales de maïs sur la plateforme NASDAQ

KIGALI, Rwanda, 6 novembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Le jeudi 31 octobre, la Bourse d’Afrique de l’Est, (East Africa Exchange, EAX) (http://www.africaexchange.com), récemment ouverte, a réalisé les premières enchères professionnelles régionales depuis son siège au Rwanda, en concluant une vente de 50 tonnes métriques de maïs à 398 USD la tonne entre un vendeur ougandais et un acheteur rwandais. Ces enchères ont rapproché l’EAX de son ambition de créer un « marché africain unique » et a accordé davantage de crédit à l’importance des échanges de matières premières au niveau régional.

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L’EAX appartient à African Exchange Holdings (AFEX) qui a été cofondée par la Heirs Holdings de Tony Elumelu (http://www.heirsholdings.com), Berggruen Holdings et 50 Ventures pour développer un réseau de bourses de marchandises à travers l’Afrique, afin de transformer les dynamiques d’échange et assurer de plus hauts revenus aux populations rurales pauvres. L’EAX, la première bourse AFEX, est la première bourse régionale de marchandises créée pour faire le lien entre les petits agriculteurs et les marchés agricoles et financiers, assurer des prix compétitifs pour leurs produits et faciliter l’accès aux possibilités de financement.

Le Président de l’AFEX, Tony O. Elumelu, Commandant de l’Ordre du Nigeria, a déclaré : « Les premières enchères conclues par East Africa Exchange démontrent avec force l’immense valeur qui peut être libérée grâce à cette plateforme. L’EAX continuera à faire progresser la compétitivité et l’intégration des marchés agricoles d’Afrique de l’Est, ainsi qu’à apporter des améliorations tangibles dans la vie des agriculteurs de la région. Nous espérons avoir le même impact dans de nombreux pays d’Afrique. »

Avec une toute nouvelle plateforme d’échanges fournie par le NASDAQ, l’East Africa Exchange (EAX) a des projets ambitieux : elle vise à transformer la manière dont les petits exploitants agricoles et les traders font affaire en Afrique de l’Est et au-delà. Elle fournira un accès au marché mondial aux agriculteurs locaux grâce à une technologie éprouvée.

Dans les jours précédant ces premières enchères, les traders locaux ont dû visiter les bureaux de l’EAX et suivre une formation sur OMX, la plateforme électronique de trading du NASDAQ. Au cours des quatre derniers mois, l’EAX a formé plus de 50 traders locaux et régionaux à cette nouvelle technologie.

La bourse constituera une place offrant transparence des prix et accès à un marché plus large aux agriculteurs de toute l’Afrique de l’Est et au-delà.

Distribué par APO (African Press Organization) pour Heirs Holdings.

À propos de l’EAX

EAX Rwanda est la première composante d’une bourse régionale conçue pour offrir plus de transparence aux marchés de marchandises de la région. C’est une filiale d’African Exchange Holdings Ltd (AFEX), une holding fondée par Heirs Holdings (http://www.heirsholdings.com) et Berggruen Holdings (http://www.berggruenholdings.com), en partenariat avec la The Tony Elumelu Foundation (http://www.tonyelumelufoundation.org), et 50 Ventures, qui cherche à développer un réseau de bourses de marchandises à travers l’Afrique pour transformer les dynamiques d’échange et assurer de plus hauts revenus aux populations rurales pauvres.

Grâce à des investissements du secteur privé et dans le cadre d’un accord signé avec le gouvernement rwandais, la Bourse d’Afrique de l’Est (East Africa Exchange) vise à accroître l’efficacité et la liquidité des marchés régionaux ainsi qu’à améliorer l’accès aux marchés des 130 millions d’habitants de la région, surtout des petits exploitants agricoles. Soutenue par NASDAQ OMX, la bourse se consacrera tout d’abord sur la mise en place d’un système de vente aux enchères et d’échanges au comptant pour les marchandises agricoles et non agricoles, mais développera également des opérations à terme à travers l’Afrique de l’Est. La Bourse d’Afrique de l’Est compte parmi ses investisseurs Heirs Holdings, The Tony Elumelu Foundation, Berggruen Holdings (une entité du Nicolas Berggruen Charitable Trust conseillée par le Berggruen Institute on Governance (http://berggruen.org), 50 Ventures et Ngali Holdings (http://www.ngali.com), sous direction rwandaise.

L’EAX complètera l’objectif d’intégration économique régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (East Africa Community – EAC) tel qu’établi par le Protocole du Marché commun, qui consiste à accroître la liquidité et la pérennité des marchés financiers et de marchandises dans la région, en soutenant la compétitivité de l’EAC au niveau mondial. L’EAX stimulera également les économies nationale et régionale en réduisant les obstacles commerciaux aux échanges et en offrant plus de transparence à l’économie régionale grâce à un mécanisme sécurisé qui facilite le financement pour les agriculteurs et les traders.

Aide au développement : la France recentre son aide sur l’Afrique… mais sans plus de moyens

PARIS, France, 31 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Comité interministériel de la Coopération internationale et du développement (CICID) s’est réuni ce matin, pour la première fois depuis quatre ans, sous la présidence de Jean-Marc Ayrault.

Pour Oxfam France, cette réunion permet à la politique française de développement international de gagner, sur le papier, en cohérence, en ambition et en transparence. La priorité affichée à la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, ainsi qu’aux inégalités de genre sont une bonne chose face aux multiples défis de la lutte contre la pauvreté et les inégalités au niveau mondial. Mais si l’annonce de nouvelles priorités sectorielles et géographiques concentrées en direction des pays les plus pauvres est positive, l’ONG souligne que des questions essentielles, comme la celles du budget de l’APD française et de la réforme de l’architecture institutionnelle de l’aide française, ont été évitées [1].

Pour Sébastien Fourmy d’Oxfam France :

« Les nouvelles ambitions de l’aide française pourront-elles être mises en place sans un budget adéquat ? Malgré la mise en place des financements innovants tels que la taxes sur les transactions financière et l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, les moyens de l’aide française n’augmentent pas et ne sont pas en adéquation avec les objectifs affichés ».

« Surtout, le maintien du système institutionnel actuel, d’une rare complexité, se fait au détriment de la cohérence, de l’efficacité et de la transparence pourtant voulue par le gouvernement. La Cour des comptes, en 2012, et l’OCDE, le mois dernier, sont les dernières institutions à avoir souligné les défaillance de cette organisation ». [2]

Le gouvernement a en revanche semble enfin avoir pris la pleine mesure de l’enjeu de la transparence de l’aide en annonçant la mise en œuvre du standard international « IATI- Initiative internationale pour la Transparence de l’aide » dans les pays pauvres prioritaires en 2014.

Les parlementaires examineront début 2014 la première loi d’orientation et de programmation sur le développement international. Oxfam France demande aux parlementaires français de se saisir de cette opportunité pour s’impliquer plus fortement et contrôler la politique d’aide au développement de la France, les moyens qui lui sont assignés et assurer sa transparence.

Notes aux rédactions :

[1] Communiqué du CICID : http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/dossier_de_presses/dossier_de_presse_-_cicid_0.pdf

[2] Rapport de la Cour des comptes sur la Politique française d’aide au développement de Juin 2012

http://www.ccomptes.fr/Presse/Communiques-de-presse/La-politique-francaise-d-aide-au-developpement

Soudan : renouvellement du mandat de la Minuad

PARIS, France, 31 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole adjoint

Le Conseil de Sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité le renouvellement du mandat de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) pour une durée de 13 mois, afin de marquer son soutien à cette mission dans le maintien de la sécurité au Darfour.

La France réaffirme son plein soutien à l’action de la MINUAD et aux États contribuant à la consolidation de la paix au Darfour. La MINUAD a notamment dû surmonter des épreuves majeures ces dernières semaines, en particulier l’attaque du 13 juillet au Nord de Nyala qui a causé la mort de 7 casques bleus tanzaniens et fait 17 blessés.

Seule une solution politique permettra de mettre fin au cycle de la violence. La France appelle tous les acteurs à rejoindre le processus de Doha et encourage les autorités soudanaises à poursuivre la mise en œuvre de leurs engagements en faveur du développement du Darfour.

DÉCLARATION À LA PRESSE FAITE PAR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ CONCERNANT L’ATTENTAT-SUICIDE À LA VOITURE PIÉGÉE CONTRE L’AMBASSADE DE TURQUIE À MOGADISCIO (SOMALIE)

NEW YORK, 31 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, Mme Rosemary DiCarlo (États-Unis):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attentat-suicide à la voiture piégée contre l’un des principaux bâtiments de l’ambassade de Turquie à Mogadiscio (Somalie) le 27 juillet, qui a fait un mort et plusieurs blessés. Ils ont exprimé leur profonde sympathie et adressé leurs sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte odieux ainsi qu’au Gouvernement et au peuple turcs.

Ils ont condamné les actes de violence nouveaux ou répétés commis contre des représentants diplomatiques et consulaires qui mettent en danger ou font périr des innocents et perturbent gravement les activités normales de ces représentants.

Ils ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves à la paix et à la sécurité et que tout acte de terrorisme était criminel et injustifiable, quelles que soient les motivations, où qu’il ait lieu et quels qu’en soient les auteurs.

Ils ont réaffirmé qu’il convenait de lutter par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies et aux obligations découlant du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit des réfugiés et du droit humanitaire, contre les menaces à la paix et à la sécurité internationales que constituent les actes terroristes.

Ils ont souligné la nécessité de traduire les auteurs de ces actes en justice.

Ils ont rappelé que l’inviolabilité des locaux des missions diplomatiques et consulaires était un principe fondamental et que les gouvernements hôtes avaient l’obligation, notamment en vertu de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires, de prendre toutes les mesures appropriées afin de protéger les locaux des missions diplomatiques et consulaires, d’empêcher qu’ils ne soient envahis ou endommagés et que la paix de ces missions ne soit troublée et leur dignité amoindrie et de prévenir toute attaque contre des agents consulaires ou diplomatiques.

Ils ont réaffirmé leur appui continu au processus politique et à la paix et à la stabilité en Somalie.

Communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 387ème réunion sur la situation entre la République du Soudan et la République du Soudan du Sud

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 31 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 387ème réunion tenue au niveau ministériel, le 29 juillet 2013, a adopté le communiqué qui suit sur la situation entre la République du Soudan et la République du Soudan du Sud:

Le Conseil,

1. Prend note du rapport du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’UA sur le Soudan et le Soudan du Sud sur la situation entre le Soudan et le Soudan du Sud [PSC/MIN/2.(CCCLXXXVII)], ainsi que des remarques introductives du Commissaire à la Paix et à la Sécurité et de la communication faite par le Président du Groupe de haut niveau. Le Conseil prend également note des déclarations faites par les représentants de la République du Soudan et de la République du Soudan du Sud, ainsi que de celles faites par l’Éthiopie, en sa qualité de pays assurant la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le Secrétariat des Nations unies, le Rwanda et le Togo, en tant qu’États membres de l’UA siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies, et par les partenaires suivants: la Chine, les États Unis et le Royaume Uni, comme membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la Norvège et l’Union européenne (UE);

2. Rappelle tous ses communiqués antérieurs sur la situation entre le Soudan et le Soudan du Sud;

3. Félicite le Groupe de haut niveau et ses membres, à savoir les anciens Présidents Thabo Mbeki, Abdulsalami Abubakar et Pierre Buyoya, pour leurs efforts continus visant à aider les Parties à établir des relations de coopération dans la poursuite de l’objectif global de création de deux États viables. Le Conseil exprime également sa gratitude au Président de l’IGAD pour son soutien continu aux efforts du Groupe de haut niveau et aux Parties;

4. Félicite en outre les Nations unies, en particulier son Envoyé spécial, Haile Menkerios, et la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA), ainsi que les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux, pour leur soutien continu aux efforts conduits par l’UA;

5. Se félicite encore une fois de la signature, le 10 mars 2013, de la Matrice de mise en œuvre, qui a marqué le commencement de l’application de toutes les dispositions de l’Accord de coopération du 27 septembre 2012, y compris le redéploiement des forces hors de la Zone frontalière démilitarisée sécurisée (SDBZ) et la reprise de la production pétrolière au Soudan du Sud et son exportation à travers l’oléoduc soudanais vers Port Soudan;

6. Exprime sa profonde préoccupation face au fait que la mise en œuvre harmonieuse de l’Accord de coopération est menacée par les divergences persistantes entre les Gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud en ce qui concerne l’application de l’Accord de sécurité, en particulier le redéploiement de leurs forces armées hors de la SDBZ et les allégations de soutien continu aux groupes rebelles opposés à l’autre État. Le Conseil rappelle qu’un tel soutien constituerait une violation flagrante du Protocole d’accord de non-agression et de coopération, signé par les deux pays, le 10 février 2012. Le Conseil souligne l’urgente nécessité pour les deux pays de démontrer la volonté politique nécessaire pour surmonter les difficultés actuelles et bâtir deux États viables, en paix l’un avec l’autre et coopérant ensemble sur les questions d’intérêt commun;

7. Se félicite des récentes visites effectuées par le Groupe de haut niveau au Soudan du Sud et au Soudan, visites au cours desquelles le Groupe a interagi avec les dirigeants des deux pays sur les voies et moyens permettant de surmonter l’impasse actuelle, et, à cet égard, invite les Parties à activer de toute urgence tous les organes et processus prévus par l’Accord de coopération et sa Matrice de mise en œuvre;

8. Se félicite en outre des propositions faites par le Président du Groupe de haut niveau, telles que contenues dans sa lettre aux Présidents du Soudan et du Soudan du Sud en date du 9 juin 2013, en vue de surmonter l’impasse actuelle dans la mise en œuvre de l’Accord de coopération, à savoir la création par la Présidente de la Commission et le Président de l’IGAD d’un Mécanisme d’enquête ad hoc (AIM) sur les allégations d’hébergement et de soutien à des groupes rebelles armés agissant contre l’autre État, ainsi que la mise en place par la Commission d’une Équipe technique du Programme frontière de l’UA (PFUA) pour déterminer, sur le terrain et de façon définitive, la ligne médiane de la SDBZ. Le Conseil se félicite de l’acceptation par les deux pays de ces mécanismes, y compris leur engagement à en accepter les conclusions, et félicite la Présidente de la Commission et le Président de l’IGAD pour l’action diligente qui a été la leur à cet égard;

9. Appuie fermement la création du Mécanisme d’enquête ad hoc, et se félicite de la visite que ce Mécanisme a effectué au Soudan et au Soudan du Sud, du 24 au 27 juillet 2013, marquant ainsi le commencement de son enquête. Le Conseil appuie également fermement la mise en place de l’Équipe technique du PFUA, et se félicite du début de ses travaux. Le Conseil réitère sa position selon laquelle la détermination de la ligne médiane de la SDBZ ne préjuge en rien de la démarcation de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud, qui fait l’objet d’autres processus;

10. Demande instamment aux Gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud d’apporter tout le soutien nécessaire pour permettre à ces mécanismes de s’acquitter de leurs fonctions. En particulier, le Conseil demande aux Gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud de respecter tous les aspects de la Matrice de mise en œuvre, notamment le redéploiement des forces hors de la SDBZ, ainsi que les principes énoncés dans le Protocole d’accord de non-agression et de coopération. Le Conseil demande également au Gouvernement du Soudan de suspendre toute action visant à mettre un terme au transport de pétrole du Soudan du Sud jusqu’à ce que ces mécanismes aient terminé leur travail;

11. Accueille avec satisfaction, en ce qui concerne les zones frontalières contestées entre le Soudan et le Soudan du Sud, l’acceptation par les Parties des règles de procédure gouvernant le travail de l’Équipe d’experts de l’UA (AUTE). Le Conseil exhorte les Parties à échanger leurs observations écrites dès que possible, en laissant à l’Équipe d’experts de l’UA le soin de déterminer, en se référant aux documents historiques, la définition du territoire géographique de Kaka. Le Conseil réaffirme son engagement à faire en sorte que le processus de règlement du statut des zones frontalières contestées et revendiquées reçoive la priorité requise;

12. Réitère sa ferme conviction qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit dans les Deux Zones au Soudan, et qu’il n’y a d’autre alternative pour les Parties, à savoir le Gouvernement du Soudan et le Mouvement/Armée populaire pour la libération du Soudan (SPLM/A-N), que de s’engager dans des négociations directes en vue d’un règlement politique. Le Conseil rappelle l’Accord-cadre du 28 juin 2011, ainsi que le projet d’accord soumis par le Groupe de haut niveau aux Parties le 17 septembre 2012, et prie le Groupe de rester disponible pour faciliter les négociations politiques qui sont requises si urgemment;

13. Rappelle le communiqué PSC/PR/COMM.(CCCLXXIV) adopté lors de sa 374ème réunion tenue le 7 mai 2013. Le Conseil félicite la Commission pour les mesures de suivi prises, notamment la mise en place du Comité conjoint d’enquête pour le territoire de l’Abyei (AAJIC). Le Conseil note avec un profond regret qu’en dépit des efforts déployés par la Commission, l’AAJIC n’a pu aller de l’avant dans la conduite de l’enquête, et réitère son exigence pour qu’une coopération sans réserve soit apportée à l’AAJIC afin de lui permettre de s’acquitter de son mandat, rappelant l’impératif que constitue une enquête crédible, transparente et indépendante;

14. Décide, au cas où le Président de l’AAJIC déterminerait dans un délai maximum de 15 jours à compter de la date du présent communiqué que l’AAJIC n’est pas en mesure de procéder à la mise en œuvre de son mandat en raison des difficultés actuelles, le Conseil réexaminera la situation pour déterminer la meilleure voie à suivre, y compris la possibilité de la reconstitution de l’AAJIC qui ne comprendrait alors que les représentants de l’UA et des Nations unies. Le Conseil exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à entériner cette approche, en gardant à l’esprit le fait qu’un soldat de la FISNUA a également été tué dans l’incident et que celui-ci continue de faire peser une grave menace sur la paix et la sécurité dans le territoire de l’Abyei et dans la région dans son ensemble;

15. Exprime sa grave préoccupation face au retard accusé dans la mise en œuvre de l’Accord sur les arrangements administratifs et de sécurité temporaires pour le territoire de l’Abyei signé le 20 juin 2011. Le Conseil rappelle que, lors de leur réunion au Sommet tenue à Addis Abéba le 5 janvier 2013, les Présidents du Soudan et du Soudan du Sud se sont engagés à appliquer intégralement l’Accord. Le Conseil exhorte, par conséquent, les deux Gouvernements à se rencontrer immédiatement en vue de résoudre les questions en suspens dans l’Accord susmentionné;

16. Rappelle sa décision antérieure sur la Proposition du Groupe de haut niveau du 21 septembre 2012 sur le règlement final du statut du territoire de l’Abyei, qui a été acceptée par le Gouvernement du Soudan du Sud, et invite les Présidents du Soudan et du Soudan du Sud à se rencontrer, sous la facilitation du Groupe de haut niveau, en vue de résoudre leurs différends à cet égard, de manière à établir de toute urgence la Commission pour le référendum à Abyei. Le Conseil s’engage à entreprendre une visite dans le territoire de l’Abyei, afin de marquer son soutien à la FISNUA et aux populations locales;

17. Exprime sa préoccupation face aux crises humanitaires au Soudan et Soudan du Sud, et demande aux deux Gouvernements de faciliter l’accès humanitaire aux populations touchées. Le Conseil appelle le Gouvernement du Soudan et le SPLM/A-N à mettre en œuvre leur engagement de mettre fin au conflit dans les Deux Zones et de faciliter l’accès humanitaire. Le Conseil invite également le Gouvernement du Soudan du Sud à faciliter un accès humanitaire immédiat et sans entrave aux populations touchées par le conflit dans l’État de Jonglei;

18. Décide de proroger le mandat du Groupe de haut niveau pour six mois supplémentaires, jusqu’à la réunion du Conseil qui se tiendra en marge de la prochaine session ordinaire de la Conférence de l’Union, en janvier 2014;

19. Réaffirme sa conviction que l’objectif convenu de création de deux États viables ne peut être atteint que dans le cadre d’un agenda de démocratisation, de règlement des conflits et de coexistence pacifique entre et au sein des deux États. À cet égard, le Conseil demande au Groupe de haut niveau d’interagir avec les deux Gouvernements. Le Conseil prie également le Groupe de haut niveau de consulter le Gouvernement du Soudan sur la façon la meilleure par laquelle il pourrait se réengager au Darfour en appui aux efforts en cours visant à promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la justice et la réconciliation dans cette région;

20. Décide de rester activement saisi de la question.

Déploiement de la MONUSCO pour soutenir la zone de sécurité dans la région de Goma-Sake

KINSHASA, République démocratique du Congo (RDC), 30 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Au Nord-Kivu, la MONUSCO considère toute personne ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales et, possédant une arme à feu à Goma et, dans les localités situées au Nord de la ville, comme une menace imminente pour les civils. Et, la Mission désarmera ces individus afin d’imposer une zone de sécurité pour protéger la région densément peuplée de Goma et Sake. Plus d’un million de civils vivent dans la région relativement étroite de Goma et Saké, ainsi que le long de la route qui relie ces deux localités où sont installés, entre autres, les camps des déplacés de Mugunga qui abritent provisoirement environ 70.000 personnes déplacées par le conflit.

Depuis la mi-mai, cette région a connu des attaques répétées menées par le M23 contre les positions des FARDC, dans une tentative apparente de progresser sur Goma et Saké. Lors de ces attaques, dont la toute dernière a commencé le 14 juillet dernier, le M23 a tiré indistinctement, y compris à partir d’armes lourdes, causant des victimes parmi les civils. Les installations de l’ONU ont également été prises pour cible par le M23. Ces menaces indirectes seront repoussées hors du territoire de Goma par la zone de sécurité, qui pourra être élargie et reproduite ailleurs, le cas échéant.

Compte tenu du risque élevé que ces attaques font peser sur la population civile de la région de Goma et Sake, la MONUSCO appuiera les FARDC dans leurs efforts d’établir une zone de sécurité à Goma et dans les localités situées au Nord de la ville (voir la carte jointe). À compter de mardi 30 juillet à 16 heures (heure de Goma), un délai de 48 heures sera accordé à toute personne dans la région ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales pour rendre son arme dans une base de la MONUSCO et rejoindre le processus DDR/RR. Dépassé jeudi 1er août à 16 heures, lesdites personnes seront considérées comme une menace imminente de violence physique à la population civile, et la MONUSCO prendra toutes les mesures nécessaires, y compris l’usage de la force, pour les désarmer conformément au mandat et aux règles d’engagement de la Mission.

«J’aimerais féliciter les FARDC pour leurs actions au cours des dernières semaines », a affirmé le Lieutenant général

Carlos Alberto dos Santos Cruz, Commandant de la Force de la MONUSCO, « Néanmoins, Goma et Saké restent très vulnérables et nous devons empêcher tous les éléments négatifs de continuer de poser un risque pour les civils de cette région », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Moustapha Soumaré, le Chef par intérim de la MONUSCO a déclaré :« Nous continuons d’appeler toutes les parties à trouver une solution politique au conflit actuel comme prévu par l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région », « En attendant, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les civils contre la menace posée par tout groupe armé».

Cette opération qui vise à imposer une zone de sécurité sera constituée pour la première fois, des éléments de la Brigade d’intervention de la MONUSCO qui travailleront conjointement avec la Brigade du Nord-Kivu de la Mission.

Les clients d’Equity Bank sont désormais libres grâce à Airtel Money

NAIROBI, Kenya, 30 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Equity Bank et Airtel Kenya (http://www.airtel.com) ont conclu aujourd’hui un partenariat qui permettra d’offrir des solutions complètes de commerce mobile à leurs clients au Kenya, à travers Airtel Money.

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Le service, disponible à tous les clients d’Equity Bank qui ont des lignes Airtel, leur permettra d’accéder aux plates-formes de services bancaires mobiles d’Airtel, d’effectuer des opérations financières et de retirer de l’argent dans toutes les succursales d’Equity Bank à travers le pays.

Airtel Money permettra également aux clients de payer leurs factures d’électricité, de recevoir des notifications de transactions bancaires, de vérifier le solde de leurs comptes et de recevoir des relevés bancaires.

S’exprimant lors du lancement, le PDG du Groupe Equity Bank, le Dr. James Mwangi a déclaré: «Nous sommes heureux de conclure cet accord avec Airtel. Il renforce notre engagement à étendre l’inclusion financière en Afrique de l’Est en permettant aux populations non-bancarisées et sous-bancarisées de profiter des avantages des paiements mobiles, tout en nous donnant la possibilité de mieux servir les clients d’Airtel».

«Nous allons continuer à renforcer notre modèle d’affaires grâce à l’innovation, l’utilisation accrue de la technologie, l’automatisation afin d’améliorer l’expérience client et les collaborations avec les intervenants de l’industrie tels que Airtel», a déclaré le Dr. Mwangi.

«Ce partenariat avec Equity Bank renforce l’accessibilité d’Airtel Money pour nos clients à travers le Kenya. Les 203 succursales et les 600 guichets automatiques d’Equity Bank viendront compléter les 10 000 agents d’Airtel Money répartis à travers le pays. C’est désormais plus facile et plus commode pour les clients d’avoir accès aux services de dépôt et de retrait d’argent d’Airtel Money», a déclaré M. Jayant Khosla, le PDG d’Airtel pour l’Afrique anglophone.

M. Khosla, qui a souligné que les services de commerce mobile d’Airtel facilitent la vie de ses clients, a également ajouté que la société de télécommunications va continuer à informer ses clients sur les avantages d’Airtel Money qui est un service pratique et simple à utiliser.

«Equity Bank et Airtel Money ont pris l’engagement d’assurer l’inclusion financière d’un grand nombre de personnes au Kenya. Je suis certain que cette relation va, dans les jours à venir, favoriser l’épanouissement de nombreuses personnes dans la région de l’Afrique de l’Est», a déclaré M. Khosla.

Airtel Money est en passe de devenir le moyen privilégié pour envoyer et recevoir de l’argent à travers le Kenya et l’Afrique de l’Est. Les clients utilisent le service pour payer les factures de services publics tels que les factures d’électricité. Le processus est automatisé et instantanné. Le service offre aux clients un mode rapide et sécurisé pour effectuer leurs transactions financières.

Airtel s’est lancé dans le commerce mobile il y a deux ans et possède maintenant un vaste réseau qui comprend plus de 10 000 agents dont des banques, des agents bancaires, des chaînes de supermarchés et des points Posta.

Le partenariat avec Equity Bank aidera aussi l’adoption du commerce mobile en Afrique sub-saharienne où Airtel Money s’est étendu à 16 pays. Les gouvernements, les entreprises et les institutions de ces pays demandent de plus en plus des services pratiques de traitement de transactions financières.

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour Bharti Airtel Limited.

À propos de Bharti Airtel

Bharti Airtel Limited est l’une des plus grandes sociétés de télécommunications dans le monde avec des opérations dans 20 pays en Afrique et en Asie. Basée à New Delhi, en Inde, la société fait partie des quatre plus grands opérateurs de téléphonie mobile au monde en termes du nombre d’abonnés. En Inde, elle offre des services variés : notamment des services mobiles 2G et 3G, des lignes fixes, du haut débit ADSL, l’IPTV et le DTH, et des solutions pour entreprises et services nationaux et internationaux de longue distance aux opérateurs de téléphonie. Sur les autres marchés, elle fournit des services mobiles 2G et 3G, ainsi que le commerce mobile. Bharti Airtel comptait plus de 277 millions d’abonnés sur l’ensemble de ses marchés à la fin du mois de Juin 2013. Pour en savoir plus, consultez le site: www.airtel.com

Contacts:

Dick Omondi

Bharti Airtel

Email: [email protected]

Tel: +254 737 048 009

Déclaration de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’UE, sur l’issue de l’élection présidentielle au Mali

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 30 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — La Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice présidente de la Commission, a fait ce jour la déclaration suivante:

« Plus d’un électeur malien sur deux s’est rendu aux urnes dimanche, malgré les graves difficultés que le Mali a traversé au cours des derniers mois.

Cette forte mobilisation atteste de la volonté du peuple malien de tourner la page, de restaurer pleinement l’ordre constitutionnel et de reprendre son destin en main.

Je salue l’immense travail conduit par le Gouvernement et l’administration malienne pour permettre la tenue d’un scrutin crédible et transparent. Je les encourage à poursuivre leur tâche dans l’impartialité et la transparence.

Le futur Gouvernement, doté d’une pleine légitimité, sera confronté à d’importants défis.

L’Union européenne continuera de se tenir aux côtés de tous les Maliens et soutiendra le nouveau Gouvernement élu dans ses efforts pour promouvoir une paix durable, la réconciliation nationale et la relance du développement à travers l’ensemble du territoire malien. »

Députés européens: une journée électorale historique au Mali

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 30 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — L’élection présidentielle malienne a été jugée historique à plusieurs titres par la délégation du Parlement européen pour l’observation de l’élection présidentielle au Mali, conduite par Michèle Striffler (PPE, FR).

Les membres de la délégation ont fait aujourd’hui la déclaration suivante:

« La mobilisation massive du peuple malien est exceptionnelle dans un pays où le taux de participation est traditionnellement très bas. Les femmes et les jeunes se sont notamment mobilisés. Cela traduit la volonté des Maliens de voir rétablir la légitimité démocratique et prouve qu’ils ont compris l’enjeu de ce scrutin, y compris dans le nord du pays, même si la participation y a été plus faible. »

« D’autre part, les circonstances dramatiques dont le pays est en train de se relever n’ont pas empêché la mise en place d’un processus électoral très avancé. Des cartes d’identification biométriques ont été distribuées à la quasi totalité des électeurs. Cela a aussi permis de constituer par la même occasion, et pour la première fois, un fichier d’état civil. En outre, l’engagement total des autorités maliennes a garanti une journée de vote sans aucun trouble. La délégation a félicité le gouvernement de transition pour le travail accompli. »

« Certes des difficultés logistiques ont été relevées et ne doivent pas être sous-estimées, elles feront l’objet de recommandations de la Mission européenne. Mais les problèmes d’organisation dans les camps de réfugiés et à l’étranger ne doivent pas être non plus être sur-estimées. En effet, la quasi totalité des Maliens a pu s’exprimer librement. Dans ces circonstances exceptionnelles, cela est remarquable. »

« Les premiers retours d’observateurs permettent d’affirmer que quel que soit le (la) candidat(e) élu(e), sa légitimité sera incontestable vu le bon déroulement des opérations. Il ou elle sera le Président de tous les Maliens. Il lui appartiendra de garantir la stabilisation du pays, la suite du processus de réconciliation, et la construction d’un État dans lequel tous les Maliens se reconnaîtront. »

« L’intérêt de cette campagne a également été de faire émerger une pluralité politique qui ne doit pas disparaître après cette élection mais, au contraire, se structurer en vue des élections législatives et municipales à venir. N’oublions pas que l’opposition est gage de démocratie. »

« Avec le retour de la légitimité démocratique, les nouvelles autorités au pouvoir devront s’attaquer à la résolution des problèmes du Mali, ceux-là même qui ont conduit au coup d’Etat et au conflit. »

La présidente de la délégation du Parlement européen, Michèle Striffler (PPE, FR) a pour sa part déclaré:

« En tant que première vice-présidente de la commission du développement du PE, j’y serai particulièrement attentive. Ces problèmes, comme l’accès aux services, sont liés au développement du pays, un domaine dans lequel il faudra s’engager activement, au nord comme au sud. Le rôle de l’opposition sera de contrôler que la personne élue tiendra ses promesses et celui de la société civile de continuer à être active pour assurer le progrès du pays. »

« De notre côté, nous veillerons à ce que l’Union européenne reste engagée au Mali. En effet, ce qui se passe ici ne concerne pas que les Maliens. N’oublions pas que nous sommes tous interdépendants et que l’Afrique et l’Europe sont deux continents voisins. Notre intérêt partagé est de travailler ensemble pour assurer un avenir meilleur au Mali », a-t-elle conclu.

La délégation du Parlement européen pour l’observation de l’élection présidentielle au Mali, composée de Michèle Striffler (PPE, FR), Agustín Díaz de Mera (PPE, ES), Philippe Boulland (PPE, FR), Françoise Castex (S&D, FR), Jean-Jacob Bicep (Verts/ALE, FR) et Michal Kaminski (ECR, PL), a été déployée dans le cadre de la mission d’observation éléctorale de l’UE, dirigée par le député européen Louis Michel (ADLE, BE).