La Fédération Zambienne de Football et des clubs zambiens sanctionnés pour infractions en matière de transferts

GENEVE, Suisse, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — La Commission de Discipline de la FIFA a sanctionné la Fédération Zambienne de Football (FAZ) ainsi que les clubs zambiens du Zanaco FC, Power Dynamos FC et National Assembly FC pour ne pas avoir respecté la réglementation en vigueur dans le cadre du transfert de plusieurs joueurs.

La FAZ a ainsi été sanctionnée d’une amende de CHF 50 000 pour avoir transféré huit joueurs – trois professionnels et cinq amateurs – sans Certificat International de Transfert (CIT) et en dehors de toute période d’enregistrement. Les trois joueurs professionnels ont de plus été transférés en dehors du système de régulation des transferts internationaux de la FIFA (ITMS), dont l’utilisation est obligatoire pour le transfert international de tout joueur professionnel. Pour ces huit transferts, la FAZ a notamment enfreint les art. 6, 8 et 9 du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA, ainsi que les art. 3.2, al. 1, art. 5.2, al. 2 et art. 8.2, al. 2 de l’annexe 3 et l’art. 4 de l’annexe 3a.

Le Zanaco FC a quant à lui écopé d’une amende de CHF 20 000 pour avoir transféré un joueur professionnel sans CIT et en dehors du système de régulation des transferts internationaux, violant ainsi les art. 2, al. 3, art. 3.1 al. 1, art. 8.1 al. 1 et art. 8.2 al. 1 de l’annexe 3 du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs.

De leur côté, le Power Dynamos FC et le National Assembly FC ont tous deux écopé d’une amende de CHF 25 000 pour avoir transféré un joueur amateur sans CIT en dehors d’une période d’enregistrement, violant ainsi l’art. 4 de l’annexe 3a du règlement. Lors de sa prise de décision, la Commission de Discipline de la FIFA a notamment pris en compte le fait que ni le Power Dynamos FC ni le National Assembly FC n’avaient collaboré avec la commission durant la procédure.

Le recours à ITMS est obligatoire depuis octobre 2010 pour tous les transferts internationaux de joueurs professionnels de sexe masculin pratiquant le football à onze.

Filiale de la FIFA fondée en 2007, FIFA TMS a établi en 2010 un programme de conformité afin de garantir que tous les transferts internationaux de joueurs professionnels soient effectués via ITMS conformément au Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA, et de garantir l’intégrité du comportement des clubs et la véracité des données entrées dans le système. Les infractions au règlement et notamment à son annexe 3 sont identifiées et instruites par le département Intégrité et Conformité de FIFA TMS. Certains cas peuvent ensuite être transférés devant la Commission de Discipline de la FIFA pour décision. Le département Intégrité et Conformité de FIFA TMS contrôle les activités de transferts en utilisant son expertise du marché développée en interne, mais aussi des ressources externes et des informations reçues du département Statut du Joueur et Gouvernance de la FIFA et du département Disciplinaire et Gouvernance de la FIFA.

Le Sous-Secrétaire Général aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies rencontre le Premier ministre ivoirien

ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Au troisième jour de sa visite en Côte d’Ivoire, le Sous-Secrétaire Général aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Edmond Mulet, et sa délégation ont eu une séance de travail sur le rôle des Nations Unies en Côte d’Ivoire, avec le Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, entouré de quelques membres du Gouvernement.

Au sortir de cette rencontre, M. Mulet a exprimé sa satisfaction pour les bons résultats sur les plans sécuritaire et économique, estimant que beaucoup avait été fait en Côte d’Ivoire dans un délai très court.

« En général nous sommes très satisfaits par la façon dont le Gouvernement gère la situation dans le pays, il est évident aussi que le leadership du Président Ouattara au niveau régional a beaucoup contribué à créer d’excellentes relations avec les pays voisins», a indiqué le Sous-Secrétaire Général, ajoutant qu’il fallait maintenant regarder vers le futur.

Dans ce cadre, M. Mulet a réitéré le soutien de l’ONU aux efforts déployés par les Ivoiriens vers un futur qui se présente « différent et brillant ».

Arrivés le 16 février afin d’évaluer la situation des Missions onusiennes en Côte d’Ivoire et au Liberia, M. Mulet et sa délégation ont eu plusieurs rencontres avec les autorités administratives ainsi que les partis politiques, afin d’examiner l’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.

Cameroun / Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – mercredi 19 février 2014

PARIS, France, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – mercredi 19 février 2014

La libération du Français Thierry Michel Atangana au Cameroun est-elle imminente, selon vos informations?

La publication officielle du décret présidentiel portant remise de peine en faveur de notre compatriote permettra d’envisager sa libération prochaine.

Nous continuons d’apporter à M. Thierry Michel Atangana toute notre assistance consulaire. Notre ambassade à Yaoundé l’a encore rencontré hier.

Soudan du Sud – Combats dans le Haut-Nil / Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – mercredi 19 février 2014

PARIS, France, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – mercredi 19 février 2014

La France condamne la reprise des combats, le 18 février, dans la ville de Malakal, capitale du Haut-Nil au Soudan du Sud.

Elle exhorte les parties au conflit au Soudan du Sud à mettre en oeuvre sans délai et dans leur totalité l’accord de cessez-le-feu et l’accord sur le statut des détenus du 23 janvier. Les pourparlers politiques entamés le 11 février à Addis-Abeba, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale sur le développement, doivent se poursuivre afin de trouver une solution durable à ce conflit.

La France est fortement préoccupée par l’ensemble des violations des droits de l’Homme et la catastrophe humanitaire affectant le Soudan du Sud depuis le 15 décembre. Elle appelle à garantir la protection des populations civiles et l’accès humanitaire.

Libye – Entretien de M. Fabius avec M. Zeidan

PARIS, France, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – mercredi 19 février 2014

M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu avec hier soir M. Ali Zeidan, Premier ministre libyen, pour lui réitérer le soutien de la France à la transition et à ses institutions. Il lui a réaffirmé notre attachement au respect de la légitimité démocratique issue des élections du 7 juillet 2012.

Dans le respect de la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la révolution du 17 février, la France appelle tous les Libyens à rejeter l’usage de la violence et à unir leurs efforts pour mener à bien la transition politique, dans un esprit de dialogue et de compromis et en conformité avec les principes démocratiques.

Nous saluons le travail mené par la mission des Nations unies et par le représentant spécial du secrétaire général, M. Tarek Mitri, pour réunir les acteurs politiques autour d’un projet commun.

La France, qui a soutenu dès le début de la révolution les aspirations démocratiques des Libyens, est mobilisée aux côtés de la Libye.

Navi Pillay rappelle aux dirigeants centrafricains leur responsabilité pénale individuelle pour les violations graves des droits de l’homme

GENEVE, Suisse, 19 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Alors que des atrocités continuent à être perpétrées en République centrafricaine, la Haut-Commissaire des Nations Unies Navi Pillay a rappelé, mercredi, aux dirigeants placés en position d’autorité qu’ils ont des obligations légales. Elle a précisé qu’ils pourraient avoir à rendre personnellement des comptes pour les graves violations des droits de l’homme commises du fait de leurs actions ou de leurs omissions, violations qui pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

« Bien que la situation générale à Bangui semble un peu plus calme, des informations indiquent que les meurtres et la violence continuent. L’assassinat récent d’un parlementaire qui avait demandé que les personnes responsables de violations des droits de l’homme soient arrêtées est un développement très inquiétant, car il sape l’effort embryonnaire visant à rétablir la sécurité et l’état de droit en République centrafricaine », a déclaré Navi Pillay.

« Bien que quelques groupes d’ex-Séléka en tenue civile continuent à prendre pour cible des civils chrétiens à Bangui, la plupart des violations des droits de l’homme en cours sont le fait d’éléments anti-Balaka qui semblent être chaque jour plus organisés », a-t-elle poursuivi.

Les éléments anti-Balaka prennent délibérément pour cible la population musulmane de la capitale, notamment dans les quartiers de Miskine, Malinaka, Combattant et dans les 3ème, 5ème et 8 ème arrondissements. Ces attaques, qualifiées parfois d’« opérations de nettoyage » par des éléments anti-Balaka, sont généralisées. Elles incluent des meurtres, des viols, des pillages et la destruction de maisons appartenant à des musulmans.

« Le degré de destruction est catastrophique. Les portes, les cadres des fenêtres, les toits des maisons sont brûlés ou enlevés. Même les murs sont réduits à l’état de ruines, avec l’intention manifeste de décourager les musulmans de revenir », a déclaré la Haut-Commissaire.

« Le degré de cruauté et de mépris pour la vie et la dignité humaines est effroyable, avec des mutilations de corps en public, des amputations d’organes génitaux et d’autres parties du corps, des décapitations et au moins un fait signalé de cannibalisme, répandant encore davantage la terreur au sein de la population musulmane », a déclaré Navi Pillay.

« Je suis aussi très préoccupée par les discours haineux diffusés à la télévision contre les musulmans par des anti-Balaka. Je condamne également les déclarations publiques faites par des membres du Conseil national de transition au Parlement incitant aux violences intercommunautaires et justifiant le lynchage brutal d’un homme soupçonné d’être un ex-Séléka par des éléments des FACA le 5 février dernier », a ajouté la Haut-Commissaire.

« Les dirigeants devraient garder à l’esprit l’impact direct de leurs paroles et de leurs actions sur leurs partisans, et ils doivent comprendre qu’ils pourraient être tenus pour responsables des crimes qu’ils auraient ordonnés, sollicités ou incités », a-t-elle poursuivi.

« La situation évolue aussi dangereusement hors de Bangui. Après leur retraite du sud et de l’ouest du pays, les forces ex-Séléka sont maintenant en train de se regrouper dans leur bastion traditionnel du nord, notamment dans les régions de Vakaga, Batafango et Kaga Bandoro. Ce mouvement est en train de provoquer un nouveau cycle de violence, alors qu’ils emploient une tactique de terre brûlée, détruisant les villages, brûlant les semences et les outils, et tuant les civils qu’ils croisent sur leur chemin », a déclaré Navi Pillay.

« Etant donné le fort sentiment de rancune parmi les forces ex-Séléka et la population musulmane déplacée, l’importante communauté non-musulmane présente dans ces zones est clairement exposée à de possibles représailles. L’arrivée, dans ces régions pauvres, de nombreux musulmans démunis issus du sud risque d’aggraver les tensions entre communautés », a averti Navi Pillay.

« Je tiens à rappeler à tous les dirigeants occupant des positions importantes, qu’ils appartiennent aux anti-Balaka, aux ex-Séléka ou à l’ancienne armée FACA, qu’ils ont des obligations claires découlant du droit international. Ils ont l’obligation de ne pas commettre, ordonner, inciter ou être à l’origine de violations du droit international, et d’empêcher leurs subordonnés de commettre de telles violations », a ajouté la Haut-Commissaire.

« Les personnes qui commettent des violations des droits de l’homme après en avoir reçu l’instruction ou l’ordre pourraient aussi voir leur responsabilité pénale individuelle directement engagée pour leurs actions ou omissions », a-t-elle poursuivi.

« Pour mettre un terme au cycle de violence et de vengeance, il faut que tous les efforts possibles soient entrepris pour rétablir la sécurité et l’état de droit, et garantir que justice soit faite », a-t-elle déclaré.

« Mon équipe travaille avec le ministère de la justice pour garantir que les enquêteurs et procureurs puissent reprendre leurs activités et s’assurer que les personnes responsables de crimes et violations des droits de l’homme rendent des comptes. La chaîne pénale doit, à tous les stades du processus judiciaire, être remise en route dès que possible pour aider à combattre le sentiment croissant d’impunité absolue qui règne en République centrafricaine », a dit la Haut-Commissaire.

La Haut-Commissaire s’est félicitée du fait que la Commission d’enquête allait prochainement commencer à enquêter sur les violations des droits de l’homme en République centrafricaine. Elle a aussi accueilli favorablement la décision prise par le Procureur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête préliminaire sur de potentiels crimes dans le pays.

Le Rotary renouvelle son engagement contre la polio en Afrique et en Asie

EVANSTON, Ill., 18 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Le Rotary annonce l’allocation de près de 36 millions de dollars pour soutenir les activités de vaccination et de recherche menées par l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio (IMEP) (http://www.polioeradication.org). L’objectif est d’éradiquer cette maladie contagieuse et invalidante d’ici à 2018.

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Ce nouvel engagement financier arrive à point nommé car il va permettre à l’initiative d’éradication de se concentrer sur les trois derniers pays endémiques : Afghanistan, Nigeria et Pakistan. Stopper la polio dans ces pays est essentiel pour mettre un terme aux récents épisodes épidémiques dans d’autres pays où la vaccination de masse doit se poursuivre jusqu’à l’éradication du virus.

La subvention du Rotary (http://www.rotary.org/fr) comprend 6,8 millions de dollars pour l’Afghanistan, 7,7 millions pour le Nigeria et 926 000 dollars pour le Pakistan. La répartition des fonds a ainsi été réalisée sur la base des demandes des partenaires de l’IMEP – l’UNICEF et l’OMS – qui travaillent avec les gouvernements des pays affectés pour organiser les activités de vaccination.

L’UNICEF utilisera également 2,73 millions de dollars pour soutenir les activités de vaccination dans la Corne de l’Afrique dans le cadre de la réponse aux épidémies qui sont survenues au début de l’année 2013 et qui ont touché plus de 200 enfants. Les cas importés de polio y sont liés aux souches endémiques présentes au Nigeria, soulignant à nouveau l’importance de l’extinction du virus dans les trois pays endémiques.

D’autres pays vont bénéficier des fonds du Rotary pour lutter contre la polio : 2,1 millions de dollars sont alloués au Burkina Faso ; 3,4 millions au Cameroun ; 3,9 millions à la République démocratique du Congo ; 2,3 millions au Niger ; 1,3 million à la Somalie ; 2,6 millions au Sud Soudan et 1,2 million au Soudan.

Marie-Irène Richmond Ahoua, membre de Commission Régionale PolioPlus pour l’Afrique dit, « Il apparaît urgent de renouveler notre engagement et surmonter les derniers obstacles restants tant il est vrai que nous sommes condamnés à réussir. Cela coûterait encore plus cher si nous devions enregistrer une résurgence de la polio en Afrique Subsaharienne, à l’exception du Nigéria ».

Alors que nous approchons de notre objectif et de la phase finale du Plan stratégique pour l’éradication de la polio, l’OMS recevra également 934 000 dollars pour étudier l’impact de l’introduction dans les campagnes de vaccination du vaccin antipoliomyélitique injectable contenant des virus inactivés.

Au-delà de cette subvention, le Rotary a déjà alloué 500 000 dollars à la réponse d’urgence contre l’épidémie qui a frappé la Syrie fin 2013, un pays qui n’avait pas été touché par cette maladie depuis 1999. D’octobre 2013 au 31 janvier 2014, 23 cas de polio y ont été confirmés et tous sont liés à la souche pakistanaise du virus.

Le Rotary a lancé son programme PolioPlus (http://www.endpolio.org/fr) en 1985 et il est devenu en 1988 l’un des fers de lance de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio (http://www.polioeradication.org) avec l’OMS, l’UNICEF et le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies. Depuis, le nombre de cas de polio dans le monde a diminué de plus de 99 % pour ne plus en compter que 400 en 2013.

Le travail du Rotary se concentre sur le plaidoyer, les collectes de fonds, la mobilisation des bénévoles et la sensibilisation du public. Les Rotariens ont ainsi alloué plus de 1,2 milliard de dollars et consacré un nombre incalculable d’heures de bénévolat pour lutter contre la polio. La Fondation Gates s’est de son côté engagée à verser le double de la contribution financière du Rotary en faveur de l’éradication de la polio, à hauteur de 35 millions par an et jusqu’en 2018.

Distribué par APO (African Press Organization) pour Rotary International.

Contact presse :

Petina Dixon-Jenkins

+1 847 866-3054

[email protected]

À propos du Rotary

Le Rotary (http://www.rotary.org/fr) est un réseau mondial de 1,2 million de décideurs solidaires qui mettent leurs compétences au service des causes humanitaires les plus pressantes. Les membres des Rotary clubs présents à travers le monde dans 200 pays et territoires travaillent avec détermination pour améliorer le quotidien dans leur ville et à l’étranger, et aider les familles défavorisées. Pour plus d’informations, visiter le site du Rotary (http://www.rotary.org/fr). Découvrez l’étude de cas «La Côte d’Ivoire et l’éradication de la polio » ici: http://vimeo.com/84707493.

Egypte / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 18 février 2014

PARIS, France, 18 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 18 février 2014

Q – Suivez-vous de près l’affaire du journaliste australien emprisonné en Egypte, dont la famille a lancé une pétition ?

R – Nous la suivons attentivement et comprenons les raisons qui ont amené la famille de ce journaliste à lancer cette pétition.

Nous nous sommes exprimés le 30 janvier pour faire part de notre préoccupation concernant l’ouverture du procès de vingt journalistes de la chaîne Al-Jazeera.

Plus généralement, nous sommes vivement préoccupés des menaces et des violences dont sont régulièrement victimes les journalistes exerçant leur métier en Egypte.

La France rappelle son attachement à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, en Egypte comme partout dans le monde. Nous continuerons de suivre ce procès avec attention, en liaison avec nos partenaires européens.

Soudan – Relations bilatérales / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 18 février 2014

PARIS, France, 18 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 18 février 2014

Mme Emmanuelle d’Achon, secrétaire générale adjointe du ministère des Affaires étrangères, reçoit aujourd’hui M. AbdelmahmoudAbdelhalim, directeur général des relations bilatérales du ministère soudanais des Affaires étrangères, pour la quatrième session des consultations politiques bilatérales.

Cette rencontre permettra d’évoquer la situation internationale et les principales questions régionales, en particulier la crise en République centrafricaine et au Soudan du Sud, ainsi que les processus de paix au Darfour, au Kordofan et dans la région du Nil bleu.

Mme d’Achon et M. Abdelhalim auront également un échange sur les différents volets de notre relation bilatérale, notamment s’agissant de notre coopération et de nos échanges économiques.

Les efforts internationaux déployés pour protéger les Centrafricains ne suffisent pas à arrêter les massacres / Le Conseil de Sécurité des Nations Unies et les Etats africains doivent agir imm?

GENEVE, Suisse, 18 février 2014/African Press Organization (APO)/ — En République centrafricaine (RCA), l’extrême violence à l’encontre des civils et les assassinats ciblés de groupes minoritaires illustrent l’échec des efforts internationaux déployés pour protéger la population, déclare l’organisation humanitaire médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF). Pour l’organisation, l’insuffisance de la réponse internationale actuelle est la preuve accablante de l’abandon pur et simple de la population centrafricaine.

MSF appelle les Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les pays donateurs, à se mobiliser pour mettre immédiatement un terme aux atrocités commises à l’encontre des populations ; à œuvrer à la mise en place d’un niveau de sécurité suffisant pour que les populations puissent se déplacer, sans craindre pour leur vie ; et permettre un déploiement massif de l’aide afin de répondre aux besoins essentiels de la population. Les dirigeants locaux et nationaux doivent faire tout leur possible pour stopper la violence et renforcer la protection.

« Notre principale préoccupation concerne la protection. Alors que nous prenons en charge des milliers de blessés, nous nous sentons impuissants face à cette violence extrême. Nous voyons des centaines de milliers de personnes fuir leurs maisons, c’est en fait la seule issue qui leur reste pour ne pas être tuées », déclare le Dr Joanne Liu, Présidente Internationale de MSF, de retour de RCA. « Le manque d’engagement et de mobilisation des dirigeants politiques du Conseil de Sécurité des Nations Unies est choquant. La mobilisation trop limitée de pays africains et de l’Union Africaine, insuffisante pour lutter contre la violence, est en train de déchirer littéralement la RCA. »

Les civils centrafricains, issus des deux principales communautés religieuses du pays, sont otages de la violence perpétrée par les groupes armés, premiers responsables de ces atrocités. Depuis le 5 décembre, les équipes de MSF ont pris en charge plus de 3600 personnes souffrant de blessures par balle, grenade, machette, couteau et autres traumatismes violents à Bangui, la capitale et dans tout le pays.

« Quand j’étais à Bozoum, nous avons trouvé 17 blessés par armes à feu, machettes, et grenade qui étaient cachés dans une petite cour » témoigne le Dr Liu. « Ils n’osaient pas se rendre à l’hôpital, de peur d’être victimes de nouvelles attaques… Leurs blessures étaient graves, certains perdaient du sang mais ils étaient tous là, assis, silencieux, sans plus aucun espoir».

Les équipes MSF doivent faire face à de violentes attaques qui ont lieu à proximité ou à l’intérieur même des structures de santé. Le 12 février, dans la ville de Berberati, des hommes armés de machettes et de fusils se sont introduits au sein de l’hôpital, où MSF travaille, en tirant des coups de feu et mettant les patients en danger. Craignant pour leur vie, deux patients ont alors fui l’hôpital. A d’innombrables reprises et dans diverses localités, des dirigeants locaux, des dignitaires religieux et du personnel médical MSF ont dû s’interposer alors même que des hommes armés attaquaient ou menaçaient de tuer des individus, y compris des patients. Ces derniers refusent même régulièrement d’être transportés dans des ambulances par peur d’être victimes de nouvelles violences. De plus, l’insécurité générale a rendu certains axes routiers trop dangereux et donc impraticables.

Dans les huit localités où MSF travaille, environ 15 000 civils regroupés se retrouvent piégés dans les enceintes d’hôpitaux, d’églises et de mosquées, vivant dans la peur d’être tués par des groupes armés. Dans des villes comme Bouar, 6000 musulmans sont ainsi prisonniers, menacés d’être tués s’ils tentent de quitter la ville. MSF a ouvert des postes de santé dans plusieurs de ces enclaves, y compris à Bangui, où les blessés et les malades n’osent pas se rendre à l’hôpital, même s’ils n’ont que quelques centaines de mètres à parcourir pour s’y rendre.

Au cours des deux dernières semaines, à Bangui, Baoro, Berbérati, Bocaranga, Bossangoa, Bouca, Bozoum et Carnot, les équipes MSF ont vu des dizaines de milliers de personnes – issues de la communauté musulmane – fuir ou être transportées par camion vers les pays voisins, escortées par des forces armées internationales dans l’incapacité de les protéger par ailleurs. D’autres ont été évacuées du nord-ouest du pays vers Bangui et sont désormais prises au piège dans des camps qui sont devenus des enclaves et où elles continuent à vivre dans la terreur. La peur des persécutions a poussé des dizaines de milliers de civils, issus de toutes les communautés, à fuir dans la brousse, où ils n’ont accès à aucune forme de protection ou d’assistance humanitaire.

Les conséquences dévastatrices de la violence ont encore été aggravées par l’absence d’un déploiement assez significatif de l’aide humanitaire pour pouvoir répondre aux besoins les plus essentiels de la population. L’assistance, jusqu’ici consternante à Bangui a pratiquement été inexistante en dehors de la capitale. La distribution d’eau, de nourriture et d’abris manque cruellement. Par exemple, la dernière distribution de nourriture dans le camp de Don Bosco, à Bangui, où plus de 20 000 déplacés sont regroupés, a eu lieu le 2 janvier dernier. Elle était destinée à couvrir deux semaines de besoins seulement. Un des exemples les plus marquants de l’insuffisance de l’aide est le camp de Mpoko, situé à l’aéroport international de Bangui, où environ 60 000 déplacés vivent dans des conditions catastrophiques et ce, à quelques centaines de mètres seulement de la piste de l’aéroport.

« Les horribles conditions de vie dans le camp de Mpoko soulèvent la question de savoir si la lenteur de la distribution de l’aide est une forme de négligence délibérée visant à dissuader les gens de venir s’installer ici », s’interroge le Dr Liu. «Compte tenu du niveau de violence à Bangui, les populations devraient être en mesure de choisir entre rentrer chez elles ou rester là où elles se sentent protégées. L’assistance devrait être fournie partout où elles se sentent le plus en sécurité ».

Même si des incidents de sécurité entravent quotidiennement les secours, l’important déploiement de personnel MSF (plus de 2240 travailleurs, internationaux et nationaux) et d’activités (dans 16 villes à travers le pays) montre qu’il est possible de fournir une assistance humanitaire en RCA aujourd’hui.

« La crise humanitaire à laquelle nous assistons aujourd’hui est sans précédent en RCA, un pays négligé par la communauté internationale depuis des années » déclare le Dr Liu. « Nous lançons un appel aux Etats membres de l’ONU ; ces derniers doivent arrêter les demi-mesures. Une mobilisation totale doit avoir lieu maintenant, pas dans un ou six mois. Tous les jours, nous sommes témoins d’atrocités. Une catastrophe majeure est en train de se dérouler sous le regard indifférent des dirigeants internationaux. Ne pas répondre équivaut à faire le choix, conscient et délibéré, d’abandonner le peuple centrafricain ».

Suite aux actes d’extrême violence commis par les forces de l’ex-Séléka – et en guise de représailles – des milices locales d’autodéfense appelées « anti-Balaka » ont lancé des attaques collectives contre les civils musulmans, considérés comme le support politique potentiel des ex-Séléka. C’est ainsi qu’a commencé la spirale de violences et de pillages qui, si elle a particulièrement ciblé les communautés musulmanes ces dernières semaines, continuent de concerner les communautés chrétiennes.

MSF travaille en République centrafricaine depuis 1999. Actuellement MSF gère huit projets réguliers à Batangafo, Boguila, Carnot, Kabo, Ndélé, Paoua, Bria et Zémio ; et huit projets d’urgence à Bangui, Bouar, Bangassou, Bozoum, Bossangoa, Bria, Yaloke et Berberati. MSF compte plus de 240 travailleurs internationaux et 2000 collaborateurs locaux dans le pays. Au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo et au Congo-Brazzaville, d’autres équipes MSF viennent en aide aux réfugiés centrafricains.