Les troupes françaises et onusiennes occupent toujours le territoire malien, mais cela n’a pas empêché les élections présidentielles qui se sont déroulés de révélé vainqueur l’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta du Rassemblement pour le Mali (RPM) avec 39,79 pour cent du scrutin.
Avec 19,7 pour cent des voix, l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé est arrivé en seconde position, tandis que Dramane Dembélé, le candidat de la plus importante formation politique au Mali, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), est arrivé troisième avec 9,6 pour cent des voix. Modibo Sidibé, lui aussi un autre ancien premier ministre, est arrivé quatrième avec 4,9 pour cent des voix.
Les élections se sont déroulés pour donner une justification démocratique à l’invasion des troupes Françaises. Le taux de participation de seulement 48,98 pour cent reflète une large hostilité populaire contre la guerre menée par la France et contre une élection qui s’est tenue sous l’occupation française ainsi que la crainte des électeurs de la violence continue et du fait que les élections sont organisées durant la fête du ramadan.
Le second tour des présidentielles qui s’est déroulé entre Keïta et Cissé le 11 août a vu Dembélé déclaré son soutien pour Keïta allant contre la préférence de son propre parti pour Cissé tandis que Sidibé s’est rallié à Cissé. Le dépouillement est en coures mais les tendances sont déjà connues pour les maliens.
