Après plusieurs semaines de suspense, WikiLeaks est passé à l’acte. Le vendredi 22 octobre 2010, le site Internet spécialisé dans le renseignement a publié près de 400.000 documents secrets de l’armée américaine sur la guerre en Irak, la plus grande classification de documents secrets jamais révélée. Les résultats étaient sans appel : la coalition internationale a bel et bien torturé des prisonniers irakiens et fermé les yeux sur des exactions commises par les forces irakiennes.
Présentés comme «la plus grosse fuite de documents militaires secrets de l’Histoire», les documents mettent en évidence «de nombreux cas de crimes de guerre qui semblent manifestes de la part des forces américaines, comme le meurtre délibéré de personnes qui tentaient de se rendre». Le site évoque aussi les abus des soldats américains «faisant sauter des bâtiments entiers parce qu’un tireur se trouve sur le toit». Les documents révèlent «plus de 300 cas de torture et de violences commis par les forces de la coalition sur des prisonniers», ajoute WikiLeaks, qui a aussi dénombré plus d’un millier d’exactions de la part des forces irakiennes.
«On parle de cinq fois plus de morts en Irak, un vrai bain de sang comparé à l’Afghanistan», a déclaré le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, sur CNN, jugeant que «le message de ces dossiers est puissant et peut-être un peu plus facile à comprendre que la complexe situation en Afghanistan». Refusant d’entrer dans les détails de ces révélations, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a condamné la fuite de tout document pouvant mettre en danger «la vie des soldats et des civils des États-Unis et de leurs alliés».
La même ligne a été reprise par le gouvernement britannique, qui a «condamné» une démarche pouvant «représenter un risque pour la vie des troupes britanniques et celles de nos alliés». Le ministère de la Défense s’est refusé à entrer dans les détails et la «spéculation» au motif qu’une commission indépendante est déjà en train d’enquêter sur les circonstances de l’engagement britannique en Irak. La publication des documents a par ailleurs suscité la colère du premier ministre irakien, selon qui le choix de publier les documents maintenant répond à des «objectifs politiques» dirigés contre lui. En Irak, le chef de gouvernement est aussi chef des forces armées, et Nouri al-Maliki, qui souhaite être reconduit à son poste pour un nouveau mandat, estime que ses opposants veulent utiliser les dossiers secrets pour l’accuser d’avoir laissé commettre les exactions. Partout des condamnation de la forme et la fuite des documents et aucune réaction sur le contenu…
109.032 morts entre 2004 et 2009
WikiLeaks avait remis à l’avance ses documents à plusieurs médias internationaux comme le New York Times, le Guardian, Der Spiegel ou Al-Jazira, qui a la première révélé leur contenu. Selon la chaîne de télévision du Qatar, l’armée américaine a «couvert» des cas de torture de détenus par les autorités en Irak, où des centaines de civils ont en outre été tués à des barrages tenus par les alliés. Au vu des documents, «les autorités américaines n’ont pas enquêté sur les centaines de cas de violences, tortures, viols et mêmes des meurtres commis par des policiers et des militaires irakiens», pointe pour sa part le Guardian.
Selon le communiqué de WikiLeaks, les documents secrets couvrent la période du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2009, après l’invasion américaine de mars 2003 qui a renversé le régime de Saddam Hussein. Les documents révèlent que le conflit a fait 109.032 morts en Irak, selon le communiqué, qui précise que plus de 60% sont des civils. Un bilan américain publié officiellement fin juillet faisait état de près de 77.000 Irakiens civils et militaires tués de 2004 à août 2008. Des chiffres qui montrent «que les forces américaines disposaient d’un bilan recensant morts et blessés irakiens, même si elles le niaient publiquement», a relevé Al-Jazira.
La page web sur laquelle il y a les documents publiés par Wikileaks connaît depuis vendredi des difficultés pour son affichage vu le nombre important des visiteurs souhaitant découvrir ces révélations
3 commentaires sur “Wikileaks attaque avec 400.000 documents secrets”
MohaMedSoltaN
(19 novembre 2010 - 19h09)parce que le monde entier le savai , mais personne n’a eu le courage » les arabes en 1ér » , d’essayer de demande au américain : Est ce la démocratie , et la libértée des droit que vs defendez La ..?
christina
(9 décembre 2010 - 3h10)Même si on savait qu’il n’y a pas de guerre propre, et même si on publie dans les journaux tu crois vraiment que tu pourrais faire le poids devant les manigances, la corruption et les mensonges des grands de ce monde ? Peu importe l’époque ou tu regardes, dans le temps et historiquement,les grands empires arrivés au sommet de leur pouvoir se sont toujours effondrés par cupidité et d’autres naîtront qui a leur tour feront exactement la même chose..On a toujours rien appris et surtout rien compris de nos erreurs parce qu’il manque a notre humanité la sagesse et la conscience! Tant que cette conscience ne sera pas activée, l’humanité a travers ses élites se conduira comme une bête féroce et la masse des gens ordinaires devra toujours en payer le prix ! je me demande souvent a quoi sert la superbe intelligence de l’homme face a la cupidité qu’il est incapable de contrôler !
Hidouri Zahreddine
(6 janvier 2012 - 2h43)all the world should know that everything american government is doing is doing is made to destroy the Islam. It is diriged by the enterprise of « Single eye ». It destroyed Christianity but the Islam is still strong, so that, american gvmt found necessary to destroy Islam to dominate the world… (+216 23020784) that’s my phone number if you want a clear explanation.