4 Français sur 10 concernés par un découvert : un signal fort

Les découverts bancaires reviennent sur le devant de la scène : près de quatre Français sur dix sont concernés au moins une fois par an. Ce constat, issu du baromètre Cofidis Group/CSA Research (Source : CSA x Cofidis), traduit une situation contrastée. Si l’inflation ralentit, son empreinte reste profonde dans les foyers hexagonaux. Le pouvoir d’achat demeure une préoccupation majeure, à égalité avec la santé et l’insécurité.

Une tension persistante sur les budgets domestiques

En 2025, 61 % des ménages estiment que l’inflation a encore un impact fort sur leurs finances, contre 67 % l’an dernier. Le ressenti s’améliore, mais la réalité demeure exigeante. Les foyers continuent de composer avec des revenus jugés insuffisants et des dépenses contraintes — un équilibre difficile à maintenir.

Le découvert moyen mensuel atteint 411 euros, en hausse de 85 euros par rapport à 2024. Cette progression confirme la fragilité d’une part importante de la population. Plus marquant encore : plus d’un jeune sur deux âgé de 18 à 34 ans fait face à un solde négatif au moins une fois par an. Le phénomène dépasse donc le cadre ponctuel pour devenir un indicateur structurel de précarité financière.

Moins d’inflation, mais plus de prudence

Ce paradoxe tient à la perception ambivalente de la reprise. L’embellie reste relative et les comportements économiques s’en ressentent. Nous privilégions désormais l’épargne et les dépenses essentielles. Les achats plus légers ou impulsifs reculent.

  • Un Français sur deux a déjà testé le paiement en plusieurs fois ;
  • 42 % le voient comme un levier concret pour préserver le pouvoir d’achat ;
  • 62 % pensent qu’un mode de consommation plus « vert » aide aussi à dépenser moins.

Ces pratiques traduisent une adaptation collective : plutôt que subir, nous ajustons. La vigilance devient réflexe. Les foyers savent mieux arbitrer entre confort et contraintes.

Un sentiment de manque toujours présent

Autre indicateur clé : les Français estiment qu’il leur manquerait en moyenne 507 euros chaque mois pour vivre confortablement, soit près de 50 euros de moins qu’en 2024. Malgré cette amélioration, la somme réellement manquante en fin de mois demeure élevée, autour de 509 euros. Le répit reste donc limité.

Cette situation souligne l’importance d’une meilleure planification budgétaire. Les banques, tout comme les fintechs, ont un rôle à jouer pour accompagner cette transition : outils de suivi en temps réel, alertes personnalisées, conseils de gestion. Plus la conscience financière progresse, plus le recours systémique au découvert peut reculer.

Vers une nouvelle culture financière

Le baromètre 2025 offre un tableau lucide mais encourageant. L’arbitrage entre dépenses, épargne et solutions de paiement devient plus réfléchi. Nous semblons mieux maîtriser nos finances au quotidien, même dans l’incertitude.

Un foyer sur quatre reste régulièrement confronté à un découvert, mais cette fragilité s’accompagne d’une montée de la responsabilité individuelle. Ce n’est plus seulement une contrainte ; c’est un signal d’alerte qui pousse à repenser nos priorités financières.

L’étape suivante ? Consolider cette maturité budgétaire, tout en mettant l’accent sur l’éducation financière et l’innovation bancaire. Car si quatre Français sur dix flirtent encore avec le rouge, la tendance montre une capacité collective à réinventer la gestion du quotidien, avec lucidité et pragmatisme.

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