L’UE confirme son soutien au développement et à l’intégration de l’Afrique de l’Ouest

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 29 octobre 2013/African Press Organization (APO)/ — Le commissaire européen au développement, M. Andris Piebalgs, va annoncer aujourd’hui l’octroi d’une nouvelle aide financière en faveur de l’Afrique de l’Ouest1 pour la période 2014-2020, dans le contexte d’un cycle de discussions tenues avec des ministres et d’autres autorités des pays de la région sur les priorités à financer au cours des sept prochaines années. Cette aide, qui s’élèvera à quelque 6,4 milliards € (sous réserve d’une confirmation du Parlement européen et du Conseil), devrait soutenir des investissements générateurs de croissance et d’emplois pour les 300 millions de citoyens ouest-africains.

Se félicitant de cet engagement, M. Piebalgs a fait la déclaration suivante: «Il suffit de voir les défis à relever dans des domaines tels que l’énergie, le développement des infrastructures et les crises alimentaires provoquées par la sécheresse pour comprendre que l’Afrique de l’Ouest est directement concernée par notre capacité à contribuer à la fois à l’éradication de la pauvreté et au développement durable.»

Il a ajouté: «Cette nouvelle aide témoigne de notre engagement actuel à investir en Afrique de l’Ouest. Nous voulons néanmoins voir la région et ses pays prendre les commandes: en travaillant ensemble à ce partenariat, nous pourrons, j’en suis convaincu, continuer à progresser à grands pas sur la voie du développement et de la prospérité pour cette région.»

La nouvelle enveloppe financière permettra ainsi de préparer le terrain aux nouvelles priorités examinées actuellement avec chacun des pays représentés au séminaire qui se tient à Bruxelles. Il sera également tenu compte des nouvelles formes de mise en œuvre définies dans le programme pour le changement, le plan de l’UE visant à rendre l’aide plus efficace et à l’axer davantage sur les résultats, notamment par des combinaisons de fonds (associant subventions et prêts).

Améliorer l’intégration régionale

La semaine dernière, les chefs d’État des pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé de cimenter davantage l’union douanière de la région avec l’adoption d’un tarif extérieur commun. En consolidant le marché commun ouest-africain, cette initiative aura des effets économiques et sociaux qui profiteront rapidement aux plus pauvres de la région, tout en garantissant la paix et une stabilité à long terme. L’Union européenne demeure le principal partenaire de l’Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’intégration régionale, et à ce titre, se félicite vivement de cet accord. Sur les 6,4 milliards € de l’aide, 1,2 milliard € sera consacré au financement de programmes régionaux sur la période 2014-2020.

Dans le contexte de la période financière actuelle (2007-2013), l’Union européenne a également annoncé son programme de 2013, doté d’un budget de 150 millions €, qui vise à renforcer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest en contribuant à la réfection et au financement d’infrastructures, en stimulant l’activité économique au niveau sous-régional et en renforçant l’interconnexion des pays de la région. Parmi les résultats escomptés de ce programme, les coûts de transport et de déplacement seront réduits, ce qui favorisera les échanges commerciaux. Par ailleurs, le nombre d’accidents et de décès dus au mauvais état de l’infrastructure routière diminuera.

Les actions prévues comprennent par exemple la réalisation du corridor Abidjan-Dakar en vue de l’achèvement de l’autoroute transafricaine de l’Union africaine. Le programme prévoit également une action de surveillance des mouches des fruits, afin d’assurer une meilleure coordination régionale qui permettra de limiter les dégâts causés par ces insectes aux productions d’Afrique de l’Ouest. Cette action contribuera à améliorer la sécurité alimentaire ainsi que la compétitivité des exportations agricoles.

Plusieurs actions du programme seront également axées sur l’adoption d’une politique et d’une réglementation communes en matière commerciale, notamment par la création d’une union douanière, l’élimination des obstacles au commerce intrarégional et l’harmonisation des statistiques commerciales.

En parallèle, de nouvelles mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux viseront principalement à réduire la portée des activités criminelles générant de l’argent sale, telles que les trafics de drogue et la corruption.

Contexte

La région de l’Afrique de l’Ouest1 comprend le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et la Mauritanie.

Ces vingt dernières années, la majorité des pays de la région se sont engagés, à différents niveaux, dans un processus de démocratisation et de stabilité macroéconomique. La bonne gouvernance, la paix et la sécurité demeurent néanmoins des défis de taille en Afrique de l’Ouest. La fragmentation de l’espace économique, le manque d’infrastructures propices au développement et une faible base industrielle associée à de bas niveaux de compétitivité entravent le processus d’intégration régionale et le «décollage» possible de la région.

Quelques résultats des financements et programmes de l’UE en Afrique de l’Ouest

Au Niger, plus de 100 millions € d’appui budgétaire ont été octroyés depuis 2008 pour renforcer la capacité des autorités à fournir des services sociaux. De 2008 à 2012, le taux d’achèvement du cycle d’enseignement primaire a augmenté, passant de 48 % à 55,8 %, et la mortalité infantile a été réduite de moitié (à 63 pour 1 000 en 2010). 600 kilomètres de routes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation, ce qui permet d’ouvrir certaines régions à la fourniture de soins de santé et de services éducatifs et d’y encourager les échanges commerciaux.

Au Burkina Faso, l’UE soutient la construction de ce qui deviendra la plus grande centrale photovoltaïque d’Afrique de l’Ouest. Cette centrale produira 32 gigawatts-heure par an, soit 6 % de la production électrique actuelle du pays, qui couvriront la consommation d’énergie d’environ 400 000 personnes.

Au Nigeria, l’aide apportée dans le domaine de la distribution de l’eau et des services d’assainissement permettra à 5 millions de personnes supplémentaires d’avoir accès, d’ici la fin de 2017, à l’eau salubre et aux services d’assainissement dans les zones rurales et urbaines, y compris dans les écoles.

Un appui budgétaire fourni dans le cadre d’un contrat d’appui à la consolidation de l’État d’un montant de 225 millions € aide le gouvernement du Mali à fournir des services élémentaires et à rétablir l’État de droit au bénéfice de l’ensemble de la population. Ces derniers mois, cet appui a contribué au bon déroulement des élections, aux travaux de la commission de dialogue et de réconciliation, au retour des étudiants dans les salles de classe et au rétablissement de la politique budgétaire de l’État, permettant de nouveaux investissements ainsi que la reprise de certains services publics.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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