République démocratique du Congo / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 22 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Que pensez-vous du M23, alors que les combats reprennent autour de Goma ?

R – Le M23 est un mouvement qui a été sanctionné par plusieurs résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations unies (2076, 2078, 2098). Ces résolutions lui demandent, ainsi qu’à ses soutiens extérieurs, de mettre fin immédiatement à toute forme de violence et activité déstabilisatrice dans la région des Kivus. Elles exigent également que les membres du M23 soient démobilisés immédiatement et de façon permanente – en clair, qu’ils déposent les armes. C’est la position du Conseil de sécurité, c’est la position bien évidemment également du gouvernement français.

Au-delà, la France a toujours mis en avant deux autres points :

– dès l’automne dernier, lors d’une offensive du M23 sur Goma, la France avait demandé que la MONUSCO puisse pleinement exercer le mandat prévu par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, un mandat de protection des populations civiles. Le mandat de la MONUSCO a été en effet renforcé par la résolution 2098 qui prévoit notamment la création d’une brigade d’intervention comprenant 3 compagnies, soit 3000 hommes à peu près, ayant précisément cette mission ;

– nous avons également toujours estimé que la situation en RDC ne pourrait s’améliorer seulement par des moyens sécuritaires supplémentaires, qui sont nécessaires mais pas suffisants. De ce point de vue, le contexte politique a connu des évolutions positives, notamment avec la signature en février dernier d’un accord-cadre permettant l’implication des pays de la région des Grands lacs. La stabilité implique un accord politique.

Ce dispositif a été complété par la nomination de Mme Robinson comme Envoyée spéciale du Secrétaire générale des Nations unies pour les Grands lacs, dont la mission est d’intégrer les dimensions sécuritaire, politique et humanitaire de la crise.

Q – Est-ce la reprise des combats hier est inquiétante ?

R – Oui, bien sûr, elle est préoccupante. Le M23 reste un élément perturbateur. Et le message de la France reste toujours le même : parce qu’il est sous sanctions, il doit être mis hors d’état de nuire. Il faut appliquer les résolutions – tant sur le plan de la protection des populations civiles grâce à la MONUSCO renforcée que sur celui du règlement politique et de la mise en œuvre de l’accord-cadre signé en février. C’est la mission essentielle qui a été confiée à Mme Robinson et pour laquelle elle a le plein soutien de la France.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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