Supression du mot ''race'' des lois françaises

France : Le mot « race » supprimé des lois, mais pas de la constitution !

Le mot « race » ne figurera plus dans une soixantaine de textes législatifs. L’Assemblée nationale a adopté dans la soirée du jeudi, 16 mai 2013, une proposition de loi du Front de gauche supprimant ce terme litigieux de la législation française.

Soulignant qu’il s’agissait d’« une première étape », la majorité socialiste s’est ralliée à cette proposition. Le groupe UDI (centriste) s’est divisé, une partie votant pour, l’autre s’abstenant. Jugeant le texte « plein de bonnes intentions mais posant problème sur le plan technique » l’UMP s’est soit abstenu, soit a voté contre.

La suppression concerne neuf codes et dans 13 lois. Il s’agit notamment du Code pénal, du Code de procédure pénale, ainsi que de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. L’article premier de la proposition de loi dispose que « la République française interdit et condamne le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l’existence d’aucune prétendue race ».

Le 10 mars 2012, pendant la campagne présidentielle, le candidat socialiste, François Hollande, déclarait : « il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot « race » de notre Constitution ».

La majorité a voté cette proposition de loi jeudi, répondant en partie à une promesse de Hollande.
La majorité a voté cette proposition de loi jeudi, répondant en partie à une promesse de Hollande.

Qu’en pense Marine Le Pen ?

Le mot race sera-t-il supprimé de la Constitution ! A l’Elysée, on a récemment assuré que la promesse de François Hollande n’était « pas enterrée ». Mais comme pour le droit de vote des étrangers, cette suppression dans la Constitution nécessite une révision constitutionnelle et la majorité des 3/5 au Congrès. Qui aujourd’hui n’existe pas puisque l’opposition est contre. C’est pourquoi la suppression du mot « race » n’a pas été retenue dans la première révision constitutionnelle, prévue le 22 juillet.

Auteur de l’article : Iheb Ab

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