Attention aux faiblesses du crowdfunding immobilier

Actuellement, il est question d’un projet immobilier sur six qui connaît du retard.

Chaque année, le crowdfunding immobilier ne cesse de gagner du terrain en France. En une seule année, il était même question de 343 projets ; auprès d’un total de 32 plateformes, toutes immatriculées à l’AMF ou à l’ACPR.

Mais les faiblesses du crowdfunding immobilier sont bien présentes. En effet, il est notamment question d’une hausse des remboursements. À hauteur de 55 millions d’euros, contre 29 millions il y a peu. Mais il faut noter que le rendement annuel reste, quant à lui, attractif avec 9 % environ. Outre les remboursements, il est aussi question de retards qui ne cessent d’augmenter. La durée moyenne d’un placement ? Proche de deux années. Cependant, cela reste un point positif, puisque plus en raccord avec le délai nécessaire pour réaliser un projet immobilier.

Taux de défaut et remboursements en attente

En 2018, ce sont 77 millions d’euros qui devaient être remboursés. 77 millions d’euros, sur 55 millions d’euros réalisés seulement. Et sur la différence, un projet de retard fin 2018, possède un retard moyen d’environ six mois. Le taux de retard se hisse donc à près de 8 %. C’est donc près d’un projet sur six qui connaît du retard. Enfin, il faut souligner le taux de défaut. Qui pourrait bien être en hausse. Il reste toutefois assez insignifiant actuellement, avec un taux affiché à 0,67 %. Ce dernier provient surtout du redressement judiciaire du promoteur Terlat. Un promoteur qui avait récupéré des fonds sur deux plateformes, pour plusieurs programmes. C’est, à l’heure actuelle, le seul cas de défaut de remboursement, qui a entraîné une totale perte de l’investissement.



Auteur de l’article : David Delair

Responsable éditorial - Banque Finance Immobilier Corporate. Retrouvez-moi sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/david-delair-356411158/ et sur Twitter : https://twitter.com/FinanceEconomie