Communiqué de presse de la réunion inaugurale du Groupe international de contact sur la République centrafricaine

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC-RCA), a tenu sa réunion inaugurale à Brazzaville, en République du Congo, le 3 mai 2013. La cérémonie d’ouverture était placée sous la haute autorité de S.E. Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, Président du Groupe de suivi des Accords de Libreville et de S.E. Jacob Zuma, Président de la République d’ Afrique du Sud. Dans leur allocution respective au cours de cette cérémonie d’ouverture, les deux chefs d’État, après avoir exprimé leur préoccupation face à la détérioration de la situation politique, sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine (RCA), ont fortement insisté sur la nécessité d’une action régionale, continentale et internationale coordonnée pour permettre à la RCA de trouver une solution durable aux problèmes récurrents dans ce pays.

Cette réunion inaugurale, qui s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de la RCA, conformément au Communiqué de la 366ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), tenue le 16 avril 2013, à Addis Abéba ainsi qu’au Communiqué final du 4ème Sommet extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu à N’Djamena, le 18 avril 2013 était placée sous la co-présidence de la Commission de l’UA et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). La réunion a enregistré la participation de représentants de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), des Nations unies, de l’Union européenne (UE), de l’Organisation Internationale de la Francophonie, ainsi que d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux de la RCA, y compris des représentants d’Institutions économiques et financières.

Les participants à la réunion ont adopté «l’Appel de Brazzaville du groupe international de contact sur la République centrafricaine », dans lequel ils ont d’abord exprimé leur vive préoccupation face à la dégradation continue de la situation politique et sécuritaire, marquée notamment par les violations graves des droits humains ainsi que par la détérioration de la situation humanitaire et économique en RCA. Ils ont ensuite souligné que cette situation constitue une menace à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la région ainsi qu’à la paix et à la sécurité internationales et se sont déclarés préoccupés par les risques que cette crise fait peser sur la cohabitation pacifique entre les différentes entités communautaires et religieuses dans le pays du fait de la survenance de comportements extrémistes.

Le Groupe international de contact, dont la création répond au souci de ses Membres d’apporter leurs contributions individuelles et collective à la pleine restauration de l’ordre constitutionnel en RCA, est déterminé à accompagner ce pays dans la réalisation de l’ensemble des objectifs assignés à la période de Transition de dix huit (18) mois. Le GIC-RCA entend travailler, dans le respect de la souveraineté et de l’indépendance nationales de la RCA, avec les autorités de la Transition et toutes les parties centrafricaines pour assurer la protection des civils, la promotion des droits de l’homme, l’accès humanitaire aux populations dans le besoin, la réactivation des administrations et services publics, la reconstruction des Institutions centrales, régionales et locales de l’État, la restructuration du Secteur de la Défense et de la Sécurité, ainsi que la relance des activités économiques.

Les participants ont insisté sur la nécessité pour les autorités de la Transition et toutes les parties centrafricaines de mettre, scrupuleusement et sans délai, en œuvre les engagements et autres dispositions contenus dans l’Accord politique de Libreville et la Déclaration de N’Djamena, en recourant au dialogue inclusif en vue de la création d’un climat apaisé et de la promotion de la réconciliation nationale. Les participants ont en outre souligné la responsabilité pénale individuelle qui s’attache aux agissements des auteurs, commanditaires et complices d’actes, d’exactions et autres violations des droits de l’homme ainsi que d’actes susceptibles d’être qualifiés de crimes contre l’humanité.

Le Groupe a réaffirmé sa volonté politique d’accompagner la RCA dans le déploiement des efforts nécessaires pour sortir définitivement du cycle récurrent d’instabilité et de changements anticonstitutionnels de Gouvernement. Le GIC-RCA en appelle, pour ce faire, à tous les États membres de la CEEAC et de l’UA ainsi que tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la RCA, à apporter un appui politique, économique et financier en faveur de la Transition dans ce pays, en vue de la restauration urgente de la sécurité et de l’ordre public, de la protection des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité, de la mise en place et du fonctionnement effectif des Institutions de la Transition, de l’élaboration d’un chronogramme électoral et de la réunion des conditions pour la tenue d’élections libres et crédibles, de la fourniture de l’assistance humanitaire aux populations dans le besoin ainsi que pour la mise en œuvre d’un programme économique d’urgence.

Les deux coprésidents de la réunion, ayant pris connaissance de la tentative de déstabilisation contre les institutions tchadiennes, dont a fait état le communiqué du Gouvernement tchadien du 1er mai 2013, ont exprimé le sentiment général consistant en une légitime préoccupation face à cette situation et condamné fermement ce développement qui s’inscrit à contre courant des efforts soutenus que le Tchad déploie pour promouvoir son développement socio-économique et faciliter le dialogue politique, à travers la mise en place de structures de concertation entre tous les acteurs concernés, afin d’approfondir le processus démocratique.

Aide au Mali : la France recycle des crédits déjà engagés

PARIS, France, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le 15 mai prochain, la France co-organisera avec l’Union européenne une conférence des donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles, à laquelle participera François Hollande. Les ONG craignent que la France arrive les mains vides à cette conférence, et utilise le déblocage de crédits déjà engagés pour masquer l’absence de fonds additionnels destinés à ce pays, affecté par le récent conflit et une insécurité alimentaire chronique. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré que « le 15 mai prochain toutes le forces de la France seront mobilisées, mais aussi celles de l’Europe et de la Communauté internationale, en faveur du développement » [1]. Cet engagement politique doit se traduire par l’annonce d’une contribution française à la mesure des enjeux : sortir le pays de la crise, satisfaire les besoins humanitaires immédiats [2], soutenir la société civile malienne et contribuer à financer la stratégie de développement mise en place par les autorités maliennes endossée par la communauté internationale. [3]

Or, il apparaît que les autorités françaises s’apprêtent à faire notamment passer pour contribution une enveloppe de 150 millions d’euros destinés au Mali, constituée des fonds déjà engagés et gelés suite au coup d’Etat de mars 2012 . Selon Christian Reboul, d’Oxfam France. « Le risque est grand de voir le gouvernement entretenir délibérément l’ambiguïté sur la nature des crédits annoncés durant la conférence afin de masquer le fait que la France ne mobilisera pas de crédits additionnels pour l’aide au Mali. »

De plus, cette enveloppe est constituée aux deux tiers de prêts. Seul un tiers le sera sous forme de subventions. Christian Reboul poursuit : « Face aux colossaux enjeux de reconstruction et de développement dans la région, la conférence qui s’ouvrira le 15 mai à Bruxelles doit être une conférence des donateurs, non pas une conférence des préteurs. »

Selon Guillaume Grosso, directeur de ONE France, « les autorités françaises n’ont cessé de communiquer sur trois volets : le volet sécuritaire, le volet démocratique et le volet développement. Il est aujourd’hui temps de venir assurer sur le long terme le financement du volet développement afin que le Mali sorte durablement de la crise qu’il connaît. »

Dans le contexte actuel de défiance de la population malienne à l’égard de ses représentants politiques, « un des enjeux fondamentaux est d’apporter un soutien fort – technique et financier – à la société civile malienne pour lui permettre de participer pleinement au processus de réconciliation et de reconstruction du pays » précise Philippe Mayol, responsable du service Afrique au CCFD-Terre Solidaire.

Les ONG demandent que les autorités françaises débloquent des crédits réellement additionnels pour venir appuyer la stratégie de sortie de crise et de développement du pays et que l’annonce en soit faite lors de la Conférence des donateurs du 15 mai prochain.

La BAD organise un atelier sur les dérivés et les marchés des produits de base en Afrique à Abidjan

TUNIS, Tunisie, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — La Banque africaine de développement (http://www.afdb.org) organise un atelier panafricain sur les produits dérivés et les marchés des matières premières à l’intention des régulateurs africains. Cet atelier se déroulera à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 6 au 10 mai 2013.

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L’atelier de formation fera le suivi de la première conférence panafricaine des régulateurs africains des marchés des matières premières, organisée l’année dernière à Gaborone, au Botswana. Il dotera les bourses des valeurs et les marchés de capitaux en Afrique des compétences stratégiques et techniques requises pour concevoir un cadre juridique et réglementaire des produits dérivés et bourses des matières premières répondant aux normes internationales en vigueur.

A la fin de l’atelier de Gaborone l’an dernier, les participants avaient identifié les tâches qui attendent les gouvernements, les banques centrales et les agences de régulation, s’ils veulent relever les défis en matière de réglementation et de renforcement des capacités pour soutenir l’innovation, le développement ainsi que l’intégration des dérivés et des marchés des produits de base en Afrique.

La formation de cette année devrait faire l’état des lieux des bourses des produits de base en Afrique, et évaluer l’environnement politique, juridique et réglementaire dans lequel les échanges s’opèrent. L’atelier analysera également ce que font les donateurs et les banques multilatérales de développement, ainsi que les initiatives menées aux niveaux national, régional et continental pour développer les échanges de produits dérivés.

S’inspirant des leçons de la crise financière mondiale, le discours sur les politiques internationales voit dans les produits dérivés des instruments de gestion des risques d’une importance cruciale pour les chaînes de produits de base, les entreprises, les banques, les institutions financières et les investisseurs. Ces instruments peuvent améliorer la liquidité, la stabilité et la solidité des systèmes financiers, tant qu’ils sont structurés et réglementés de manière appropriée. Dans cette perspective, la réforme de la réglementation mondiale s’appuie sur la négociation des contrats de dérivés par l’échange, d’une part, et de l’autre par l’apurement des obligations liées aux dérivés, à travers les chambres centrales de compensation de contrepartie (central counterparty clearinghouses, CCP).

Sur le continent, en dehors de l’Afrique du Sud, il n’existe encore ni échanges de dérivés ni de chambres centrales de compensation de contrepartie. Cependant, on reconnaît de plus en plus que des marchés efficaces de produits financiers et de matières premières sont une condition préalable à un développement équitable, inclusif et durable. Cette exigence a été exprimée dans des documents de politique importants, entre autres, le Plan d’action d’Arusha et la Déclaration sur les produits de base africains de l’Union africaine, de 2005, ainsi que dans le communiqué final du sommet tripartite des chefs d’Etat et de gouvernement COMESA-EAC-SADC, de 2008.

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour la Banque Africaine de Développement.

Contact: Olumide Abimbola : [email protected] / tél. +216 71 10 18 38

Le Canada est préoccupé par l’anarchie en Libye

OTTAWA, Canada, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait aujourd’hui la déclaration suivante :

« Le Canada est de plus en plus préoccupé par l’anarchie persistante en Libye, notamment par les groupes armés qui ont assiégé un certain nombre de bureaux gouvernementaux.

« La révolution libyenne a apporté la liberté au peuple libyen, qui s’est depuis engagé sur la voie d’une démocratisation complète et du plein respect de la primauté du droit et des droits de la personne. Les gestes posés par un petit nombre d’individus risquent de compromettre ces réalisations importantes.

« Le Canada apporte son plein soutien au gouvernement du premier ministre Ali Zeidan et appelle les autorités libyennes à exercer leur autorité légitime pour préserver la stabilité et la sécurité du pays, au profit de leurs citoyens et des membres de la communauté diplomatique et des milieux d’affaires. »

Le Canada souligne la Journée internationale des sages-femmes en appuyant de nouvelles initiatives au Soudan du Sud

OTTAWA, Canada, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Aujourd’hui, pour souligner la Journée internationale des sages-femmes, l’honorable Julian Fantino, ministre de la Coopération internationale, a annoncé deux nouvelles initiatives visant à appuyer la profession de sage-femme, pratiquée par des femmes qualifiées, et à promouvoir des soins de maternité sécuritaires dans les collectivités du Soudan du Sud.

« Les mères et leurs nouveau-nés ont le droit d’obtenir des soins de santé sécuritaires et de qualité, a indiqué le ministre Fantino. La Journée internationale des sages-femmes nous donne l’occasion de prendre le temps de remercier les sages-femmes qui œuvrent partout dans le monde pour offrir des soins aux femmes enceintes, et qui cherchent continuellement à traiter chacune d’entre elles en tenant compte de ses besoins physiques et personnels. »

Le Canada soutiendra le déploiement de 30 sages-femmes provenant de divers pays dans quatre établissements de santé au Soudan du Sud. Leur mandat consistera à accroître l’accès des femmes aux services des sages-femmes qualifiées, à servir de mentors aux étudiantes sages-femmes, ainsi qu’à contribuer à réduire le nombre de décès chez les mères et les nouveau-nés.

Depuis les débuts de l’Initiative de Muskoka, laquelle a pour but de réduire la mortalité maternelle et infantile et d’améliorer la santé des mères et des enfants dans les pays les plus pauvres, le Canada a aidé à former des centaines de sages-femmes aux quatre coins de la planète. Par exemple, en Afghanistan, le Canada a financé deux projets qui ont permis de former 149 sages-femmes. De même, en Haïti, notre pays a soutenu la formation de 140 sages-femmes afin qu’elles puissent offrir des services de santé maternelle, ce qui a aidé des milliers de nouveau-nés, d’enfants et de femmes à recevoir des suppléments de micronutriments essentiels.

L’annonce faite aujourd’hui réitère l’engagement du Canada à améliorer l’offre de soins de santé de qualité destinés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants vulnérables partout dans le monde. Ces deux initiatives seront réalisées par l’entremise du projet Renforcer les services de sage-femme au Soudan du Sud et de l’initiative Déployer des sages-femmes au Soudan du Sud, respectivement.

Pour plus d’information sur le soutien du Canada à la formation des sages-femmes, nous vous invitons à lire l’article Sauver la vie des mères et des enfants en Bolivie.

AGENDA DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

PARIS, France, 6 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — AGENDA DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

VENDREDI 10 MAI

11h00 Cérémonie à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.

(Jardin du Luxembourg, Sénat)

15h00 Entretien avec M. Mahamadou ISSOUFOU, président de la République du Niger suivi d’un point de presse.

Agenda hebdomadaire prévisionnel de M. Pascal CANFIN Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement

PARIS, France, 3 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Agenda hebdomadaire prévisionnel de M. Pascal CANFIN Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement

Lundi 6 mai

16h45 Entretien avec M. Paul BADJI, Ambassadeur du Sénégal en France, Convention

Mardi 7 mai

Déplacement à Londres

Conférence internationale des donateurs pour la Somalie

Opportunités d’exposition lors du 3e Congrès du riz en Afrique (ARC2013)

COTONOU, Benin, 3 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT !

Opportunités d’exposition lors du 3e Congrès du riz en Afrique (ARC2013)

L’espace est limité et sera attribué selon le principe : « premier arrivé, premier servi ».

Opportunités de parrainage lors du 3e Congrès du riz en Afrique (ARC2013)

Un nombre limité de parrainages est proposé pour le Congrès. Pour de plus amples informations sur le parrainage du Congrès, veuillez cliquer sur les liens suivants :

• Visite de la page de parrainage

• Inscription en ligne

• Téléchargement du formulaire de parrainage

Inscription des participants du 3e Congrès du riz en Afrique (ARC2013)

Les participants qui envisagent de prendre part au Congrès, peuvent opter pour une inscription ANTICIPEE pour bénéficier de réductions de frais qui seront valables jusqu’au 15 juin 2013.

• Visite de la page d’inscription

• Inscription en ligne

• Téléchargement du formulaire d’inscription du participant

INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT !

Pour plus d’informations, veuillez visiter le site web du Congrès : http://www.africarice.org/arc2013/.

Vous pouvez également contacter directement le Secrétariat du Congrès ([email protected]).

L’Union Africaine condamne la tentative de déstabilisation au Tchad

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 3 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, a pris connaissance avec préoccupation de la tentative de déstabilisation contre les institutions tchadiennes, dont a fait état le communiqué du Gouvernement tchadien du 1er mai 2013.

La Présidente de la Commission condamne fermement cette tentative de déstabilisation, qui intervient à un moment où le Tchad déploie des efforts soutenus pour promouvoir son développement socio-économique et faciliter le dialogue politique, à travers la mise en place de structures de concertation entre tous les acteurs concernés, afin d’approfondir le processus démocratique.

La Présidente de la Commission rappelle la position de principe de l’UA sur le rejet total des changements anticonstitutionnels de gouvernement et du recours à la violence armée pour faire valoir des revendications politiques.

La Présidente de la Commission réitère l’appui de l’UA aux efforts en cours du Gouvernement tchadien tant sur le plan du développement que de la promotion du dialogue politique. Elle saisit cette occasion pour réitérer la profonde appréciation par l’UA de la contribution remarquable du Tchad à la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), et souligne les sacrifices énormes consentis dans ce cadre.

LES NATIONS UNIES APPROUVENT LE FINANCEMENT POUR SOUTENIR LES EFFORTS DE LUTTE CONTRE LA PIRATERIE EN SOMALIE ET DANS LES ÉTATS TOUCHÉS DE LA RÉGION

NEW YORK, 3 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la lutte contre la piraterie a approuvé, aujourd’hui, un ensemble de projets pour appuyer les efforts de lutte contre la piraterie en Somalie et dans les autres États touchés de la région, y compris Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, les Maldives et les Seychelles.

L’annonce a été faite à New York par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tayé-Brook Zerihoun, qui a présidé le Conseil d’administration du Fonds d’affectation spéciale pour soutenir les initiatives des États contre la piraterie au large des côtes de la Somalie.

« La baisse spectaculaire des actes de piraterie est la preuve évidente des efforts inlassables déployés par les États Membres des Nations Unies, les organisations internationales et régionales et les acteurs de l’industrie maritime, au cours de ces dernières années », a déclaré M. Zerihoun.

Tout en reconnaissant les acquis, il ne faudrait pas se faire d’illusions que la piraterie est maintenant définitivement sous contrôle, a prévenu M. Zerihoun. « La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts de la Somalie et des États de la région à renforcer les capacités des autorités maritimes et l’état de droit. » Comme les ressources du Fonds d’affectation spéciale sont largement épuisées, il est temps maintenant d’alimenter le Fonds pour combler les lacunes dans les efforts de lutte contre la piraterie, a-t-il souligné.

Les cinq projets approuvés aujourd’hui, d’une valeur de 2 millions de dollars, visent à garantir que les procès de piraterie en cours soient menés d’une manière juste et efficace et que les droits de l’homme, la santé et la sécurité des personnes soupçonnées de piraterie soient protégés. Ces projets contribueront à faciliter le rapatriement des individus, accusés d’actes de piraterie, qui sont actuellement détenus aux Maldives et de soutenir les prisons kenyanes à appliquer les normes minimales pour le traitement des prisonniers. Les projets visent aussi à aider les détenus et les jeunes à risque de la Somalie en leur donnant des compétences professionnelles pour qu’ils puissent subvenir à leurs moyens de subsistance, en décourageant leur participation à la piraterie et à contribuer au développement économique de leurs communautés. En outre, ils permettront de fournir des systèmes de base de données biométriques sur les pêcheurs pour appuyer le suivi et la surveillance des ressources halieutiques tout en fournissant des informations importantes aux forces antipiraterie. Une aide sera fournie, dans ce cadre, aux autorités de police et les procureurs dans les États affectés par la piraterie pour enquêter sur les flux financiers illicites générés par la piraterie.

Le Conseil d’administration du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la lutte contre la piraterie est composé des 10 États Membres suivants, dotés du droit de vote: Allemagne, Italie, Kenya, République de Corée, Norvège, Qatar, Seychelles, Somalie, Turquie et Royaume-Uni, ainsi que de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS). Ces trois entités n’ont pas de droit de vote.

Depuis sa création en janvier 2010, le Fonds a reçu quelque 17 millions de dollars de contributions d’États Membres et du secteur maritime. Il a approuvé le financement de 31 projets, d’une valeur totale de près de 16 millions de dollars, ainsi que 700 000 dollars pour répondre aux besoins à court terme liés à des dépenses imprévues. Le Fonds vise à aider à couvrir les dépenses liées à la poursuite des pirates présumés et d’autres activités réalisées dans la lutte contre la piraterie.