L’Agriculture: Une composante majeure de l’Agenda 2063

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 2 février 2014/African Press Organization (APO)/ — Dr Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, a donné une conférence de presse le mercredi 29 janvier 2014 au Siège de l’Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie), dans le cadre du vingt-deuxième Sommet de l’UA, en présence de la Commissaire de l’UA en charge de l’Économie rurale et de l’Agriculture, Mme Tumusiime Rhoda Peace. Dr Zuma s’est adressée aux médias sur le thème du Sommet: «Agriculture et sécurité alimentaire » et sur l’Agenda 2063 de l’Afrique.

Dans ses remarques liminaires, la Présidente de la Commission a déclaré: «Nous devons veiller à faire de l’agriculture une composante majeure de l’Agenda 2063 ». L’UA devrait collaborer avec les gouvernements, le secteur privé et d’autres organisations, promouvoir la science et la recherche, le commerce, l’industrie, les infrastructures, les ressources humaines et d’autres secteurs afin de renforcer ce secteur. Assurer une bonne répartition et attirer les jeunes constituent, selon elle, un pas vers le développement de l’agriculture.

« Les Africains ne devraient pas être contraints de vendre leurs terres à d’autres personnes ; la terre doit appartenir au peuple, l’Afrique aux Africains », a-t-elle déclaré. L’absence de politiques foncières fortes a amené certains pays africains à vendre ou à accorder des baux emphytéotiques à des investisseurs étrangers. L’Afrique devrait donner au peuple le pouvoir de décider en ce qui concerne les questions foncières, a-t-elle expliqué. En outre, ceux qui travaillent la terre doivent avoir accès à la technologie et aux capitaux, de manière à leur permettre de produire et de transformer les aliments, d’être plus compétitifs sur les marchés internationaux, et de créer des emplois. Par conséquent, les revenus générés resteront dans les pays, et l’activité créera de la valeur ajoutée pour les personnes qui travaillent ces terres.

En conformité avec sa vision consistant à « bâtir une Afrique centrée sur les personnes et dirigée par ses citoyens », l’Union africaine a engagé des consultations très fournies avec les Africains, y compris la jeunesse, la société civile et la diaspora, ainsi qu’avec les membres du Conseil exécutif en recourant à divers outils, notamment son site Web (www.au.int). L’Agenda 2063 a suscité un vif intérêt et sera au centre des discussions lors de la Conférence des chefs d’État en vue d’obtenir leurs contributions, et il sera adopté lors du Sommet de juin. Une fois adopté, il sera intégré dans les plans nationaux et permettra à l’Afrique de disposer de ses propres objectifs de développement.

«Nous devons investir dans la jeunesse», a déclaré Dr Zuma, soulignant la nécessité de faire participer les jeunes à l’élaboration de ce programme afin de permettre la réalisation de ses objectifs. Dr Zuma a aussi noté l’importance de la diaspora en termes de contributions financières et de leurs compétences qui peuvent servir au développement du continent ».

Toutefois, vu que jusque-là la contribution des médias a été minime, la Présidente a exprimé son souhait de les voir davantage mobilisés pour bâtir l’Afrique qu’ils souhaiteraient à l’horizon 2063. Les consultations se poursuivront jusqu’à la tenue du Sommet de juin des chefs d’État.

La Présidente de la Commission de l’Union africaine a également abordé des questions telles que le Programme détaillé pour le développement de l’Afrique (CAADP) et la recherche d’autres sources de financement. Elle a encouragé l’ensemble des États membres à mettre en œuvre le programme CAADP et à tirer des enseignements des processus de mise en œuvre réussis de certains pays. Enfin, elle a indiqué que l’Union africaine a pris des mesures pour créer une fondation afin de lever des fonds auprès des particuliers et du secteur privé, entre autres.

Auteur de l’article : Agence-Presse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.