RCA / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 10 décembre 2013

PARIS, France, 10 décembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 10 décembre 2013

Q – Quel est l’état des relations franco-tchadiennes ? Est-ce qu’on fait confiance à Idriss Déby ? Est-ce que les troupes tchadiennes sont bien perçues à Bangui ?

R – Le Tchad exerce la présidence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. Il joue donc un rôle de premier plan dans la résolution de la crise centrafricaine. Il n’est pas seul à agir : il a autour de lui l’ensemble des Etats de la région. Il agit aussi aux côtés de la République du Congo, qui préside le comité de suivi des accords de Libreville. Les présidents SassouNguesso et Déby, comme leurs homologues d’Afrique centrale, contribuent aux efforts de l’Union africaine pour stabiliser la République centrafricaine. Nous soutenons bien évidemment le Tchad dans le rôle moteur qu’il a en tant que présidence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale – à la fois à titre bilatéral, aux Nations unies et dans le cadre européen.

Q – Donc on lui fait confiance ?

R – Nous l’encourageons à rester engagé aux côtés de ses partenaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et à favoriser la coopération entre les Etats de la région. Comme membre permanent du conseil de sécurité, nous soutenons les efforts engagés par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale : c’est tout le sens des deux résolutions que nous avons portées au conseil de sécurité, pour être aux côtés des Africains et leur donner la légitimité et les moyens nécessaires à la résolution de la crise.

Q – Malgré le rôle du Tchad dans l’histoire passée de la Centrafrique, lorsqu’il soutenait l’arrivée de François Bozizé puis l’a lâché..?

R – L’intérêt du Tchad comme de tous les Etats de la région, c’est d’assurer la stabilité de la RCA : le conflit actuel et a des conséquences régionales évidentes sur l’ensemble des Etats frontaliers. Tous ont donc un intérêt direct à la résolution de cette crise.

Q – Quel rôle va-t-on attribuer au contingent tchadien de la MISCA ?

R – Il revient aux Africains d’organiser les rôles dévolus à chaque contingent et à chaque contributeur de troupes. L’objectif de la communauté internationale, c’est que la MISCA soit la plus efficace possible dans sa mission de rétablissement de l’ordre et de protection des populations, auxquelles un accès humanitaire doit être garanti. C’est ce qu’avait dit M. Laurent Fabius lorsqu’il s’était rendu à Bangui en octobre avec la commissaire européenne chargée de l’action humanitaire.

Q – Quid de l’aide de nos partenaires européens ?

R – L’Union européenne va fournir 50 millions d’euros au titre de la facilité africaine pour la paix en faveur de la MISCA, qui compte environ 3600 hommes et poursuit son déploiement. Au sein de l’Union européenne, la France n’a cessé de mobiliser ses partenaires. Plusieurs Etats membres ont d’ores et déjà annoncé la nature de leur soutien. D’autres le feront prochainement. Nous bénéficions de leur plein soutien. Nous discuterons par ailleurs le 19 décembre à Bruxelles, à l’occasion du conseil européen, du renforcement de la défense européenne.

Q – L’Elysée a annoncé que le président fera un arrêt à Bangui en rentrant d’Afrique du Sud. Aura-t-il des entretiens avec le président centrafricain ?

R – La présidence de la République a indiqué que le président rencontrerait les autorités de la transition.

Q – Deux de nos soldats ont été tués dans un accrochage. A la différence du Mali, il n’y a pas de justice, pas d’Etat fonctionnel en RCA. Devant qui défèrera-t-on les assaillants ?

R – Toute la lumière sera faite sur la mort de ces deux soldats. Nous ne ménagerons aucun effort et aucun moyen pour en retrouver les responsables.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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