Navi Pillay condamne fermement le meurtre d’un dirigeant de l’opposition tunisienne

GENEVE, Suisse, 25 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a fermement condamné jeudi l’assassinat d’un dirigeant de l’opposition en Tunisie et a appelé la population et la classe politique du pays à former un front uni contre les tentatives pour faire échouer la transition démocratique dans le pays.

Mohamed Brahmi, membre de l’Assemblée nationale constituante, a été abattu jeudi matin devant son domicile situé dans la banlieue de Tunis, en présence de sa fille.

« Je suis choquée et profondément attristée d’apprendre l’assassinat de M. Brahmi. J’appelle les autorités à lancer immédiatement une enquête rapide et transparente afin de s’assurer que les personnes responsables de ce crime rendent des comptes », a déclaré Navi Pillay. « Il s’agit du troisième assassinat de cette nature au cours des dix derniers mois. M. Lotfi Naghdh a été tué en octobre 2012, et il y a tout juste six mois, une autre personnalité politique, Chokri Belaid, était assassinée dans des circonstances similaires à celles entourant la mort de M. Brahmi. L’enquête sur l’assassinat de M. Belaid n’est toujours pas terminée et les circonstances entourant sa mort n’ont pas été clairement établies. »

« Les autorités tunisiennes doivent prendre des mesures très sérieuses pour enquêter sur ces assassinats, identifier rapidement les coupables et les traduire en justice », a déclaré la Haut-Commissaire. « Il est aussi essentiel qu’elles offrent une meilleure protection aux personnes qui, comme M. Brahmi, sont clairement menacées. Le gouvernement doit prendre des mesures fortes pour montrer qu’il fera respecter l’état de droit et doit faire tout son possible pour dissuader ces actes terribles qui semblent conçus pour envenimer la situation et saper la transition démocratique en Tunisie. »

« L’assassinat de M. Brahmi, qui coïncide avec le 56ème anniversaire de la Déclaration de la République tunisienne, risque de bouleverser le processus fondamental d’élaboration de la constitution qui est dans sa phase ultime. J’exhorte tous les acteurs de la Tunisie – le gouvernement, l’opposition, le public et la société civile – à rester fermes et unis face à la violence politique et à défendre la liberté de chacun d’avoir et de pouvoir exprimer des opinions politiques diverses. »

Auteur de l’article : Agence-Presse

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