Eradiquer la faim et la malnutrition au Malawi / La FAO, l’UE et le gouvernement du Malawi discutent de la marche à suivre

LILONGWE, Malawi, 7 mars 2013/African Press Organization (APO)/ — Diversifier les cultures, accroître la productivité et la production des agriculteurs grâce à des projets d’irrigation à petite échelle, améliorer le fonctionnement des marchés locaux: voici quelques-unes des mesures mises en œuvre par le gouvernement du Malawi qui pourraient fortement contribuer à éliminer la faim et la malnutrition dans le pays, a expliqué le Directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva à l’issue d’une rencontre de haut niveau avec la Présidente du Malawi, Mme Joyce Banda, et le Commissaire européen chargé du développement, M. Andris Piebalgs.

«Il était intéressant de s’entendre présenter les programmes gouvernementaux en appui au petit élevage et à la diversification des cultures», a confié M. Graziano da Silva.

«La FAO est prête à intensifier son aide pour développer l’agriculture, améliorer la sécurité alimentaire et accroître les revenus des familles pauvres du Malawi. Lier l’agriculture et la protection sociale et favoriser la parité hommes-femmes comptent parmi les moyens de consolider les acquis et de les faire fructifier», a ajouté le Directeur général de la FAO, qui a également souligné l’importance d’associer le secteur privé et la société civile à la lutte contre la faim et la malnutrition, et de renforcer les capacités des pouvoirs publics.

MM. Graziano da Silva et Piebalgs sont à la tête d’une mission conjointe UE-FAO chargée d’étudier avec le gouvernement du Malawi comment contribuer à la sécurité alimentaire et à l’agriculture durable dans le pays.

Durant la rencontre, Mme Banda a attiré l’attention sur l’initiative présidentielle lancée il y a deux semaines afin de diversifier et d’améliorer la production locale et la nutrition. Elle a précisé que des projets d’irrigation à petite échelle et des aides à la commercialisation visant à absorber la hausse de la production agricole encourageraient les exploitants malawites à produire encore davantage.

Le Commissaire européen chargé du développement, M. Andris Piebalgs, a souligné qu’il importe de traiter ensemble l’agriculture, la sécurité alimentaire et la malnutrition, suivant une approche cohérente et coordonnée.

La FAO, l’UE et le gouvernement du Malawi ont aussi convenu que l’utilisation durable des terres et les droits y afférents doivent s’incrire dans les activités menées en faveur du développement rural. La mise en œuvre dans le pays des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, approuvées en mai 2012 par le Comité de la sécurité alimentaire, soutiendra cet effort.

S’inspirer des programmes qui marchent

D’après le Directeur général de la FAO, le Malawi a accompli d’importants progrès dans la lutte contre la faim. «Le pays est en passe d’atteindre le premier Objectif du Millénaire pour le développement et peut de façon réaliste se fixer des objectifs encore plus ambitieux.»

Néanmoins, a rappelé le Directeur général, le pays reste confronté à de nombreux défis, dont beaucoup sont pressants. «Comme l’a souligné Mme la Présidente Banda, les pluies tardives de la saison agricole en cours exercent une pression supplémentaire sur la sécurité alimentaire, en particulier dans le sud du pays.»

Mme Banda, MM. Graziano da Silva et Piebalgs se sont aussi entretenus de la manière dont le Malawi pourrait profiter de l’expérience et des enseignements acquis d’autres pays, notamment de la stratégie brésilienne «Faim zéro». La Présidente Banda a salué cette proposition et soutient le partenariat entre la FAO, l’Union africaine et l’Instituto Lula visant à intensifier les efforts pour vaincre la faim en Afrique.

Durant leur séjour au Malawi, M. Graziano da Silva et le Commissaire européen visiteront également plusieurs projets de la FAO et de l’UE. Par exemple à Chingonthi, la FAO soutient un projet de stockage des céréales qui s’attache à réduire les pertes post-récolte de maïs en améliorant les installations de stockage et la commercialisation. Les communautés agricoles continueront d’être aidées et formées pour se grouper en coopératives afin de développer leurs activités et de mieux s’intégrer au marché.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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