L’énergie au cœur de l’Agenda pour le développement de l’Afrique

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 19 novembre 2012/African Press Organization (APO)/ — La deuxième Conférence ordinaire des ministres de l’Union africaine en charge de l’énergie (CEMA) qui s’est tenue à Addis Abéba, Ethiopie, le 16 novembre courant, a lancé un appel aux Etats membres de l’UA pour développer les énergies renouvelables afin d’accélérer le développement du continent.

A cette occasion, M. Erastus Mwencha, Vice-président de la Commission de l’UA a indiqué que l’énergie doit être au centre de l’agenda pour le développement en vue d’atteinte les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Les ressources hydro-électrique, éolienne, solaire et géothermique sont abondantes, l’Afrique doit les exploiter pour un meilleur accès à une énergie propre et peu couteuse, a-t-il ajouté. «L’énergie est le plus grand défi en matière d’infrastructure en Afrique. Plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité et plus de 30 pays font face à des crises énergétiques récurrentes ».

La croissance démographique et les défis liés au changement climatique forcent donc l’Afrique à diversifier les sources d’énergie en misant fortement sur les énergies renouvelables et à reduire progressives l’exploitation des énergies fossiles. «C’est à ce prix que l’Afrique pourra répondre à la demande sociale et combler son déficit infrastructurel».

M. Erastus Mwencha, a toutefois, signalé que le déficit énergétique de l’Afrique ne saurait être comblé avec des efforts dispersés et un faible niveau d’investissement. Il a appelé les Etats membres de l’UA à se s’unir afin de mobiliser les ressources financières qui, à long terme, permettront de doter l’Afrique d’un réseau d’infrastructures complet et efficace. Les Chefs d’Etat de l’UA avaient déjà marqué leur engagement en adoptant le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) ainsi que son programme de mise en œuvre.

A cette occasion, les partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD), l’Union européenne (UE) ou encore l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) ont réitéré leur disponibilité à soutenir l’Afrique dans cet effort commun. D’ores et déjà, la BAD s’est engagée mettre à la disposition de l’Afrique un milliard de dollars par an au profit du développement des énergies renouvelables. Pour arriver à réaliser son Plan d’action prioritaire pour l’énergie du PIDA à l‘horizon 2020, l’Afrique a besoin de 8 milliards de dollars par an.

Au terme de sa session, la CEMA a rappelé que le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré la période 2014 – 2024, Décennie des Nations unies de l’énergie renouvelable pour tous. Elle s’est aussi engagée à prendre les mesures nécessaires aux niveaux régional et national en vue d’accélérer la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire pour l’énergie du PIDA.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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