Orelsan

Le rappeur Orelsan condamné pour injure et provocation à la violence

Le rappeur français Orelsan a été condamné vendredi à 1.000 euros d’amende avec sursis pour injure et provocation à la violence à l’égard des femmes par le tribunal correctionnel de Paris pour certains passages de ses chansons.

Poursuivi par des associations féministes, le chanteur, de son vrai nom Aurélien Cotentin, 30 ans, a été condamné pour injure en raison de l’expression les meufs c’est des putes et pour provocation à la violence notamment pour les termes mais ferme ta gueule ou tu vas t’faire ‘marie-trintigner’, allusion à l’actrice française Marie Trintignant morte en 2003 sous les coups de son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat.

Cinq associations avaient porté plainte contre lui pour huit de ses chansons, interprétées notamment lors d’un concert à Paris le 13 mai 2009.

Les féministes me persécutent, comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes, scande le rappeur dans l’un de ses titres, qui lui vaut une condamnation pour injure sexiste.

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Pour renseigne-toi sur les pansements et les poussettes, j’peux t’faire un enfant et t’casser le nez sur un coup de tête, ainsi que ferme ta gueule ou tu vas te faire ‘marie-trintigner’ (…), il a été reconnu coupable de provocation à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur sexe.

Son avocat, Me Simon Tahar, a déploré que le tribunal ait permis d’ouvrir la voie large, grave, à la censure de la création artistique.

Le Parquet s’était prononcé pour la relaxe. La procureur Anne Coquet avait souligné que la lecture intégrale des textes permettait bien de comprendre que chacune des chansons raconte une histoire particulière.

Dans une précédente affaire, concernant sa chanson Sale pute, au coeur d’une vive polémique en 2009, le chanteur, souvent comparé à l’Anglais The Streets, avait été relaxé par le même tribunal.

Me Alain Weber, conseil des cinq associations féministes qui poursuivaient Orelsan, s’est déclaré satisfait pour le combat de la dignité des êtres humains. Selon lui, ce jugement crée une première jurisprudence de la loi récente sanctionnant l’incitation à la violence du fait du sexe.

La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a salué un rappel à la loi bienvenu et un signe encourageant pour la société française montrant que la tolérance à l’égard des violences faites aux femmes et des stéréotypes sexistes régresse.

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Auteur de l’article : Anas.T

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