En 2009, 827 hommes et 278 femmes se sont donnés la mort en Suisse. Le taux de suicide est près de trois fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes et il augmente avec l’âge. Ce taux est relativement constant depuis 2003, selon le rapport de l’Observatoire de la santé (Obsan).
Après le cancer, les maladies cardiovasculaires et les accidents, le suicide est la quatrième cause de mortalité précoce. Il s’agit d’un problème de santé publique souvent sous-estimé en Suisse, où le taux de suicide est l’un des plus élevés en Europe, souligne le rapport de l’Obsan, publié jeudi. C’est un événement survenant souvent de façon totalement inattendue et qui provoque dans l’entourage une grande souffrance.
Les taux de suicide sont les plus élevés dans le canton de Neuchâtel (17,4 pour 100’000 habitants) et dans les demi-cantons d’Appenzell Rhodes-Extérieures (19,5) et de Nidwald (19). Les taux les plus bas sont observés dans les cantons du Tessin (8,4), d’Uri (9,2) et de Bâle-Campagne (9,8).
En 2009, le taux de suicide s’est établi à 19,3 pour 100’000 hommes et à 6,2 pour 100’000 femmes. Pour l’ensemble de la population, on enregistre 12,5 cas pour 100’000 habitants.
Lien avec des troubles psychiques
La majorité des personnes qui se suicident souffrent de troubles psychiques pouvant être diagnostiqués: dépression, schizophrénie, alcoolisme et troubles de la personnalité jouent un rôle important. Pour les autres, il s’agit souvent d’actes commis sur une impulsion, sans que l’on puisse établir qu’ils sont la conséquence de troubles psychiques.
Contrairement à une idée assez répandue, la santé psychique de la population suisse a peu évolué au cours de ces dernières années. Un habitant sur six environ souffre d’un trouble psychique, selon ce même rapport.
Les maladies psychiques font partie des troubles de la santé les plus fréquents et les plus handicapants. Elles ont des incidences sur tous les aspects de la vie des personnes touchées et peuvent avoir des conséquences pénalisantes, voire dramatiques, fait observer l’Obsan.