L’ancien Premier ministre français François Fillon a bouleversé beaucoup au sein de son parti de centre-droite UMP en appelant à mettre fin à sa politique de traiter le Front national d’extrême droite comme un paria politique.
L’ancien Premier ministre français, François Fillon – un centriste connu – a provoqué une tempête politique la semaine dernière quand il a appelé son parti UMP de centre-droit de renoncer à sa politique de longue date consistant à traiter le Front national d’extrême droite (FN) comme un paria.
Mais, selon un politologue, le mouvement ne signifie pas un changement radical de la droite de l’UMP, mais une tentative tactique de saper son rival, l’ancien président Nicolas Sarkozy, avant l’élection présidentielle de 2017. Fillon a déclaré qu’il se présentera comme candidat.
« François Fillon fait une tentative de dominer le discours politique à droite, » a expliqué à FRANCE 24, Olivier Rouquan, maître de conférences à l’Institut français Supérieur de Gestion publique et politique. « C’est une tactique vieille comme la politique elle-même. »
Gains du Front National dans les sondages
La France devra organiser des élections locales au printemps 2014. Les sondages prédisent que le FN marquera fortement car il est en train de monter en puissance avec une vague de popularité gagnée sur le dos du chômage record, préoccupés par la criminalité et le soutien de ses traditionnelles anti-immigration et anti- politiques UE.
Traditionnellement, les principaux partis français sont fatigués d’orienter les électeurs loin du FN, dont le fondateur et ancien dirigeant Jean-Marie Le Pen a été condamné à plusieurs reprises pour racisme et négationnisme.
Lors de l’élection présidentielle de 2002, quand le candidat conservateur Jacques Chirac s’est retrouvé face à Le Pen au second tour, les socialistes ont dit à leurs électeurs de voter pour le candidat de centre-droite auquel ils s’étaient opposés au premier tour.
Dans le cas d’une pareille situation entre les socialistes et le FN, l’UMP a récemment plaidé pour que ses partisans s’abstiennent sur la base de la règle du «ni-ni» c’est à dire – ni vote pour le FN, ni pour le PS.
