Ce que les Etats-Unis craignaient est probablement arrivé. L’ex-consultant américain Edward Snowden aurait remis jusqu’à 20.000 documents secrets au journaliste américain Glenn Greenwald.
C’est en tout cas ce qu’à déclaré le collaborateur du quotidien anglais The Guardian, basé au Brésil, lors d’une audition devant la Commission des relations extérieures du Sénat local, dans le cadre d’une enquête sur le programme de surveillance des États-Unis en Amérique du Sud.
Bien que Washington ait affirmé à maintes reprises que le programme mondial de surveillance électronique des communications par le renseignement américain visait exclusivement à repérer et surveiller des terroristes, le journaliste a assuré qu’il servait aussi à des activités d’espionnage économique et industriel. Dans un entretien à l’AFP, Glenn Greenwald a expliqué avoir reçu les documents en mains propres par Edward Snowden à Hong Kong, où le fugitif était temporairement réfugié. Le journaliste a également expliqué avoir des contacts «presque chaque jour» avec l’ex-consultant de la NSA actuellement réfugié en Russie, à l’aide d’un «code secret très solide».
Les pays victimes d’espionnage s’indignent auprès de Ban Ki-moon
Quelques articles basés sur des documents remis par Snowden ont été publiés par le journaliste, dans le quotidien brésilien O Globo. Le Brésil ferait partie d’un réseau de seize bases d’espionnage opérées par le renseignement américain, selon Greenwald.
Glenn Greenwald a déclaré que : «Les articles que nous avons publiés jusqu’ici ne sont qu’une toute petite partie des révélations qui devraient être publiées», il a aussi ajouté: «Il y aura bien sûr bien d’autres révélations sur l’espionnage du gouvernement américain et la façon dont il a envahi les communication du Brésil et de l’Amérique latine».
les ministres des Affaires étrangères du Venezuela, de l’Uruguay, du Brésil et de l’Argentine ont rencontré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Vendredi 12 juillet, lors du sommet de Mercosur. Ils avaient alors condamné les pratiques d’espionnage américaines. Pour eux, c’est la sonnette d’alarme qu’il faut tirer contre des pratiques jugées graves pour la souveraineté des Etats et les relations diplomatiques, la confiance nécessaire dans les relations entre les Etats et les droits des individus, dont le droit à la protection de la vie privée et à l’information, avait souligné le ministre brésilien Antonio de Aguiar Patriota.