La Grande Bretagne et la France, qui avaient pesé de tout leur poids pour contraindre leurs partenaires, au sein de l’Union européenne, à voter la levée de l’embargo sur les armes à destination des rebelles syriens, viennent semble-t-il, de changer de cap.
Pour l’heure, ces deux pays ne se montrent pas désireux d’armer les rebelles. La Grande Bretagne aurait renoncé à armer les rebelles et les Britanniques sont arrivés à la conclusion que Bachar al-Assad restera, encore, pour quelques années, au pouvoir. Révélant cette information, une source britannique a déclaré que Londres n’avait pas arrêté la décision d’armer les rebelles. Même son de cloche, à Paris.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que son pays n’avait pas pris, à ce stade, une décision, pour envoyer des armes aux rebelles syriens. Au cours de ces derniers jours, les commandants de l’armée britannique avaient averti le Premier ministre David Cameron, que l’envoi d’armes aux rebelles syriens aurait des conséquences négatives pour Londres. Ils estiment que ces armes pourraient, dans un premier temps, tomber entre les mains des rebelles, et, dans un second temps, être utilisées contre la Grande Bretagne elle-même.
Face à ces avertissements, le Premier ministre britannique a fini par s’opposer lui-aussi, à l’armement des rebelles. L’opposition affichée par David Cameron à l’armement des rebelles est conçue comme un grand revers, pour son ministre des Affaires étrangères, William Hague. N’oublions que lui et son homologue français Laurent Fabius, ont déployé un maximum d’efforts, pour convaincre les autres pays membres de l’Union européenne à voter en faveur de la levée de l’interdiction de l’envoi d’armes aux terroristes, en Syrie. En outre, les victoires remportées, ces derniers mois, par l’armée syrienne, face aux groupes armés, et les divisions apparues entre les groupes terroristes actifs en Syrie, ont mis les pays occidentaux dans une sorte d’embarras et de confusion.
Ces pays avaient apporté un soutien sans faille, aux groupes armés, dans l’espoir d’en découdre avec le gouvernement de Bachar al-Assad. Et maintenant, ils voient que leurs tentatives en la matière, ont avorté. Ce alors que l’OTAN, dans sa récente évaluation de la crise syrienne, a reconnu l’échec des actions militaires menées par les groupes opposés au gouvernement et elle a même prévu que l’armée syrienne s’emparerait, d’ici la fin de l’année, des principaux bastions des groupes armés.
Selon une information publiée par le quotidien américain, « World Tribune », l’OTAN considère que la guerre en Syrie a été remportée par Bachar al–Assad, la Russie et l’Iran. Toujours, selon ce quotidien, Bachar al-Assad a mis un terme à toute menace, à court et à moyen terme, de la part des opposants. C’est pour cette raison que le chef d’état-major de l’armée américaine a reconnu, le 18 juillet, que le cours de la guerre a évolué pour l’heure, en faveur de Damas. Cette évaluation de l’OTAN a amené certains de ses principaux membres, notamment, la Grande Bretagne, la France, et les Etats-Unis, à stopper l’envoi d’armes à destination des rebelles, en Syrie. Ils se sont aussi rendu compte que ces armes finiront par tomber entre les mains d’éléments affiliés à Al-Qaïda.