Routes impraticables, raccordement au réseau de distribution de gaz, indemnisation des propriétaires de terrains occupés par les projets d’intérêt public sont autant les revendications des manifestants algériens à Béjaïa.
En 24 heures, pas moins de six mouvements de protestation ont eu lieu dans le gouvernorat de Béjaïa en Algérie, est-ce un début de protestation qui soulèveront toute l’Algérie ? On se rappelle qu’en Tunisie, tout a commencé à Sidi Bouzid et ce sont ces villes oubliées des gouvernements qui créent l’étincelle.
Un début d’escarmouches a eu lieu en début de soirée dans la ville d’Akbou, mais sans trop durer. Par la suite, le gouvernorat de Béjaïa a été coupée du reste du pays. Les populations de plusieurs communes ont procédé à la fermeture des routes pour remettre sur le tapis des revendications qui remontent, pour certaines, au début des années 1990.
Plusieurs problèmes ont été évoqués lors de ces mouvements de protestation dont un problème d’assainissement, qui empoisonne la vie des villageois, accentué par l’absence d’avaloirs et d’éclairage public, s’ajoutant à cela un problème d’impraticabilité des routes. Rapidement, des responsables, qui se sont rendus sur place, ont affirmé qu’un avis d’appel d’offres sera déposé le lundi 19 septembre.
Le gouvernorat de Béjaïa enregistre un retard considérable dans le développement en Algérie. Les routes saturées sont en très mauvais état, les délestages d’électricité sont récurrents en été comme en hiver et le taux de raccordement au gaz est l’un des plus faibles à l’échelle nationale, il est même loin de la moyenne nationale…
Rappelons que des manifestations ont été violemment dispersées au début du mois de février dernier.
