Dans une interview accordée à la chaîne Nessma TV le soir du dimanche 2 décembre 2012, le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a appelé le gouvernement actuel à démissionner.
Selon Béji Caïd Essebsi, un gouvernement restreint de compétences doit lui succéder. Les ministères de souveraineté doivent revenir à des personnalités reconnues et indépendantes, a-t’il ajouté.
Par ailleurs, M. Caïd Essebsi a invité les ministres du gouvernement actuel à ne pas prendre part aux prochaines élections, comme l’avait fait le gouvernement de transition en 2011.
Il a ajouté que la Constitution peut être achevée en un mois pour être soumise à un référendum au début de l’année prochaine appelant les membres de l’Assemblée Constituante à s’occuper seulement de la rédaction du projet de la Constitution tout au long du mois de décembre.
Quant à l’exclusion des anciens membres du parti dissous du président déchu, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique, Béji Caïd Essebsi a indiqué que cette loi ne passera pas et qu’elle est faite sur-mesure pour l’exclure, lui et le parti Nidaa Tounes, de la vie politique de la Tunisie puisque seul, Nidaa Tounes, peut avoir du poids par rapport au parti islamiste Ennahdha.
L’exclusion des ex-responsables du RCD, « fond de commerce » du Congrès Pour la République (CPR) d’après Béji Caïd Essebsi, reviendrait à l’exclusion du peuple de son droit d’élire ceux qui le représentent, a indiqué l’ancien chef du gouvernement.
En outre, M. Caïd Essebsi a déclaré que ni Nidaa Tounes ni le parti du Mouvement Ennahdha ne peuvent diriger seuls la Tunisie. Il a précisé que le parti islamiste, Ennahdha, continuera à faire partie du paysage politique, mais ne doit pas s’accaparer le pouvoir.
