Pour pallier la tristesse de ce troisième ramadan sous les bombes, les Syriens se réfugient dans l’humour noir

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Des Syriens préparent des gâteaux traditionnels pour le ramadan, le 13 juillet 2013 à Damas - Photo de Louai Beshara - AFP © 2013 AFP
Des Syriens préparent des gâteaux traditionnels pour le ramadan, le 13 juillet 2013 à Damas – Photo de Louai Beshara – AFP © 2013 AFP

 

En ce troisième ramadan sous les bombes, les Syriens se réfugient dans l’humour noir pour lutter contre la déprime et font jouer la solidarité pour aider les plus démunis.

« Avis aux Syriens: n’allez pas manger à chaque fois que vous entendez le son du canon », indique une des blagues les plus célèbres qui circulent à Damas.

La début de l’iftar, le repas de rupture du jeûne, est en effet annoncé dans la plupart des villes musulmanes par le bruit du canon mais en Syrie, le son de l’artillerie est désormais omniprésent depuis plus d’un an.

Dans les régions moins affectées par la guerre, les habitants peuvent encore entendre le moussaharati, le célèbre tambourineur qui parcourt les rues chaque nuit pour les réveiller afin qu’ils prennent leur repas avant l’aube.

Mais ailleurs, dans les quartiers infestés de tireurs embusqués et cibles de bombardements, cette tradition ne peut plus être perpétuée.

Pour railler l’absurdité de la guerre, un montage photo, diffusé via sms, montre un char coiffé du tarbouche traditionnel sur lequel est écrit « le moussaharati syrien, version 2013 ».

A Homs, dans le centre du pays, les assauts des forces loyales au président Bachar al-Assad contre les insurgés retranchés dans quelques quartiers, n’ont pas entamé l’humour des habitants des secteurs rebelles.

« URGENT: après avoir tapé pendant des heures sur son tambourin sans réussir à réveiller le quartier, un moussaharati s’est fait exploser. Sans plus de résultat », indique un sms sous la forme des informations « urgentes » que les médias ont l’habitude de diffuser sur le conflit.

D’autres anecdotes sont plus amères en cette période de pénurie alimentaire. « Ce n’est pas dur d’observer le jeûne, la difficulté c’est de trouver de la nourriture pour l’iftar », lance un jeune sur Facebook

Auteur de l’article : Anas.T

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