Le Hezbollah (enfin) sur la liste noire de l’Union Européenne

Les pressions de certaines puissances européennes, dont la Grande Bretagne, ont apparemment porté leurs fruits. Qu’y-a-t-il derrière  » la diabolisation » du Hezbollah? 

Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi, d’inscrire la branche armée du mouvement du Hezbollah libanais sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Cette mesure intervient alors que le Hezbollah bénéficie de l’appui du peuple et des responsables libanais. De hauts responsables libanais dont le Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères ont mis en garde, ces derniers jours, contre les récents agissements européens à l’encontre du Hezbollah, et exprimé leur appui au bilan de ce mouvement, sur les différents plans : politique, social et sécuritaire.

Dans un communiqué, le gouvernement libanais a demandé vendredi à l’UE d’arrêter ses efforts en vue d’intégrer le nom du Hezbollah dans sa liste noire «car ce groupe fait partie intégrante de la société libanaise, et il dispose de représentants, au sein du parlement et du cabinet». Du point de vue des journalistes, l’inscription du Hezbollah sur la liste noire de l’Union européenne et cela à l’approche du jour anniversaire de la victoire libanaise dans la guerre de 33 jours contre le régime sioniste, datant de 2006, doit être évaluée comme une récompense offerte par les Américains et les Européens à Israël qui, plus qu’en tout autre temps cherche à détruire ou affaiblir le poids de la Résistance dans la région.

Intégrer le Hezbollah dans la liste des groupes terroristes avait été à maintes reprises placé à l’ordre du jour de l’Union européenne, qui n’avait pas réussi jusqu’ici à l’adopter à cause de l’objection de certains membres. Cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et Israël qui sont passés à l’acte pour exercer des pressions sur les pays opposants comme Chypre, Malte, la République tchèque, l’Irlande, la Belgique et la Suède. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, avait lancé une mise en garde au seuil de la réunion de Bruxelles, prévenant qu’une telle décision nuirait à la stabilité du pays, étant donné que le Hezbollah est une composante importante de la société libanaise et le plus grand obstacle devant le maximalisme du régime sioniste.

Pour leur part, les responsables du Hezbollah, dont son secrétaire général Hassan Nasrallah ont dénoncé«un complot occidental visant à saper et à ternir l’image du mouvement », et d’ajouter que le Hezbollah libanais, fort de l’appui populaire et gouvernemental, ne finira jamais en isolement et qu’il est trop puissant pour que les menaces de ce genre puissent lui faire peur.

Selon les analystes politiques, les récentes victoires du Hezbollah aux côtés des forces syriennes contre les éléments armés, en Syrie auraient aussi, été à l’origine de la nouvelle décision de l’Union européenne contre ce mouvement libanais.

 

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Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement Hezbollah

Auteur de l’article : Anas.T

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