Abou Iyadh

Nidaa Tounes donne sa version du parcours d’Abou Iyadh

Seifallah ben Hassine, connu sous le nom d’Abou Iyadh, toujours en cavale malgré les tentatives des autorités de l’appréhender en vue de son arrestation, a fait la Une de la page du parti politique Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie) présidé par Béji Caïd Essebsi.

En effet, le parti a publié sur sa page officielle sur le réseau social Facebook un résumé du parcours d’Abou Iyadh qui serait, selon l’article publié, un membre des responsables du meurtre du commandant Ahmed Massoud, connu pour sa lutte contre Al Qaïda et Taliban en Afghanistan. Abou Iyadh a été arrêté en Turquie en 2003 pour son implication dans le meurtre du commandant Massoud, selon Nidaa Tounes.

Seifallah Ben Hassine a fait ses premières armes au sein de la branche armée d’Ennahdha, le Front Islamique Tunisien fondé en 1986 par le Cheikh Rached Ghannouchi qui
était son mentor. Pas étonnant alors de voir le guide du parti islamiste au pouvoir faire l’accolade à Abou Iyadh, et de proclamer l’inoffensivité de la mouvance salafiste.
Abou Iyadh entretient des relations ambiguës avec le parti au pouvoir. Il n’a par exemple pas été inquiété après avoir publiquement ordonné la violente attaque qui a visé l’espace Abdelliya en juin dernier. Mais les relations avec le parti Ennahdha ont connu un virage significatif, qui n’a rien fait pour lever l’ambiguïté persistante, lorsque Abou Iyadh et son lieutenant Abou Ayoub ont organisé une manifestation géante en face de l’Assemblée constituante au Bardo afin d’exiger d’Ennahdha qu’elle se rétracte après avoir renoncé à l’inscription de la Chari’a dans la future Constitution.

Nidaa Tounes précise également qu’“Abou Iyadh tente d’étendre son influence sur la base militante d’Ennahdha, bénéficie également d’appuis haut placés dans l’organigramme du parti islamiste”. L’article précise également que “Sadok Chourou (..) est pourtant l’un des principaux soutiens du djihadiste Abou Iyadh au sein du parti au pouvoir”.

Le parti présidé par Béji Caïd Essebsi renvoie la responsabilité de la tension qui règne actuellement au gouvernement actuel mais aussi au gouvernement de Mohamed Ghannouchi qui a fait bénéficié à Abou Iyadh d’une amnistie malgré les accusations à son encontre et son passé de djihadiste.

(…) C’est au gouvernement actuel que revient clairement la responsabilité des évènements du vendredi 14 septembre… L’organisation d’Abou Iyadh représente la plus grande menace pour la liberté, la stabilité et la sécurité nationale. Pourtant, une déclaration d’Abou Iyadh datant de mars 2012 aurait du être le signal d’alarme pour mener l’offensive contre son organisation”, peut-on lire.

Suite de l’article:

Dans cette interview accordée à la chaîne de télévision Nessma, le leader d’Ansar al-Chari’a s’est exprimé au nom de la mouvance salafiste djihadiste , rompant ainsi avec son discours initial selon lequel son organisation prônait le « salafisme de prédication », c’est-à-dire non-violent. Quelques semaines plus tard, il ordonna le saccage de l’exposition du « Printemps des Arts » à l’Abdelliya à La Marsa. Au moment des faits, Ansar al-Chari’a, venait de recevoir la bénédiction du numéro un d’Al-Qaïda Ayman al-Dhawahri, ainsi que la bénédiction de l’idéologue djihadiste mauritanien Abou al-Moundhir al-Shiniqiti, lequel a émis une fatwa autorisant les musulmans à s’engager dans le djihad aux côtés d’Abou Iyadh au sein d’Ansar al-Chari’a.

Mais au lieu de mettre fin à la terreur exercée par l’organisation salafiste, le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahdha a préféré blâmer les artistes qui seraient responsables du déclenchement de la confrontation, et de manière cacophonique les membres de l’ancien régime (AL AZLAMES…).

Tandis que des pages Facebook liées à l’organisation djihadiste ont promis au Ministre de l’Intérieur Ali Larayedh une guerre sans merci si jamais il procédait à l’arrestation d’Abou Iyadh. Alors que le combat contre Ansar al-Chari’a s’annonce plus rude et sanglant que prévu, on ne peut aujourd’hui que regretter l’erreur capitale d’évaluation et la faute d’appréciation stratégique commise par la diplomatie américaine dans toute la zone,qui a soutenue l’ascension des islamistes qu’ils prétendaient modérés ,entre autre dont le leader Abou Iyadh au passé terroriste était bien connu des services américains. Ces derniers avaient même découvert que, durant sa détention entre 2003 et 2011 en Tunisie, Abou Iyadh avait livré des informations à Ben Ali concernant ses anciens compagnons djihadistes. En effet, personne ne pouvait ignorer l’ampleur du danger que constitue, d’une part, la remise en liberté d’Abou Iyadh en 2011 et, d’autre part, la passivité de l’Etat tunisien vis à vis des actes de violences qu’Ansar al-Chari’a ont commis au cours des deux dernières années. Aujourd’hui, Abou Iyadh défie l’état tunisien et Ali Larayedhe ouvertement sur les lieux publics… une forme de bras de fer…devenant au fil des jours un État dans l’État…!

M. Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l’Intérieur, indique les unités de sécurité du ministère de l’Intérieur ont préféré ne pas entamer une confrontation directe avec Abou Yadh dans la Mosquée El Fath, le passage, Tunis, pour « des raisons tactiques. »

Il ajoute que le MI détenait l’information selon laquelle Abou Yadh se déplacerait aujourd’hui à la Mosquée El Fath , raison pour laquelle des unités de sécurité étaient présentes pour l’arrêter, mais qu’ils ont estimé plus adéquat de ne pas entrer dans la mosquée, et on effectué donc « un recul tactique » pour ne pas provoquer une confrontation directe.

La question qui se pose : a-t-on besoin de tout ce monde, réellement, pour procéder à son arrestation? Non,il fallait opérer discrètement et sous l’effet d’une arrestation surprise…!

Après constat,je reste très septique quant à la volonté réelle du Ministre de l’intérieur d’arrêter Abou Iyadh,qui n’est autre qu’un des leurs…!

Abou Iyadh
Abou Iyadh

Auteur de l’article : La Rédaction

3 commentaires sur “Nidaa Tounes donne sa version du parcours d’Abou Iyadh

    Frunbi

    (25 septembre 2012 - 12h58)

    Un parti politique qui consacre sa une à suivre l’itinéraire d’unne personnalité telque Abu Iyadh, ça ne peut etre que du n’importe quoi !!
    L’opposition tunisienne est toujours à coté de la plaque et se contente seulement d’attaquer les partis au pouvoir au lieu de proposer des solutions.
    Il y a 360000 solutions pour s’imposer sur le plan politique mais Nidaa Tounes et les autres ont choisi simplement la plus lamentable et la plus médiocre.
    Encore un cout bàs de la part de la bande du donosaure Sebsi ..

    KIMO051

    (25 septembre 2012 - 15h22)

    Sur la page Facebook il n’y a pas de Une les articles et blogs défilent par ordre chronologique des plus récents aux plus anciens. L’intérêt de cet article est de démontrer la relation étroite et indiscutable entre ce terroriste membre d’elkaida et le mvt intégriste Ennahdha

    carlaz

    (28 septembre 2012 - 13h55)

    Pauvre Tunisie, pauvre Bizerte. Frères musulmans, salafistes et intégristes sont au pouvoir.
    Il n’y a pas d’islam politique modéré. Religion et politique sont antinomiques.
    Habib BOURGUIBA doit se retourner dans sa tombe….

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