30% des garçons rêvent de science, 17% des filles aussi

Un enfant sur quatre de la Génération Alpha rêve de comprendre le monde plutôt que de le consommer. Derrière cette statistique, une génération en quête de sens et d’avenir se dessine. Un sondage mondial mené auprès de 11 452 adolescents (âgés de 12 à 15 ans) dévoile une évolution majeure des aspirations professionnelles : la science, l’ingénierie et la recherche s’imposent en tête chez les garçons, et progressent également chez les filles (Source : enquête mondiale Génération Alpha).

Une génération curieuse et tournée vers les sciences

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 30 % des garçons déclarent vouloir devenir scientifiques, ingénieurs ou inventeurs. C’est de loin la première ambition masculine, devant le numérique (25 %) et le sport (18 %). Côté filles, les carrières scientifiques séduisent 17 % d’entre elles, derrière les métiers artistiques (21 %) et médicaux (19 %).

Ce constat illustre un tournant : la fascination pour la science et la technologie traverse désormais les genres. Les jeunes garçons, souvent attirés par l’exploration ou les machines, prolongent cette curiosité par des ambitions d’ingénierie. Les filles, longtemps écartées de ces domaines, y trouvent de plus en plus leur place. Un signe d’ouverture, même si l’écart demeure.

Quand le numérique et la créativité redessinent les rêves

Autre enseignement du sondage : la culture numérique influe fortement. Un quart des garçons souhaite créer ou développer des jeux vidéo, tandis que 11 % des filles se projettent comme créatrices de contenu. Ces aspirations traduisent l’importance du digital dans la construction des modèles professionnels. La visibilité des métiers technologiques dans les médias et sur les réseaux nourrit cette projection.

Les métiers du soin et de l’éducation, très présents chez les filles (19 % et 16 %), montrent également un attachement fort au lien humain et à la transmission. Ces choix traduisent non seulement une recherche d’utilité sociale, mais aussi une complémentarité avec les ambitions scientifiques : apprendre, soigner, comprendre, innover… des valeurs cardinales pour cette génération.

Un enjeu éducatif majeur : encourager la mixité scientifique

Cette répartition des aspirations interroge le système éducatif. Comment consolider l’intérêt des filles pour les filières STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics) ? Comment maintenir la curiosité scientifique au-delà du collège ?

Les leviers sont connus : renforcer l’égalité d’accès aux projets scientifiques, proposer des modèles féminins inspirants, et valoriser les réussites collectives plutôt que les individualités exceptionnelles. Car si la science fascine un garçon sur trois, elle pourrait en inspirer bien davantage chez les filles avec les bons repères et accompagnements.

Vers une génération de chercheurs et d’inventrices ?

La Génération Alpha ne se contente pas de rêver. Elle observe, explore, code, teste. Ses ambitions révèlent une maturité nouvelle face aux défis technologiques et climatiques. Ce n’est plus seulement une question de genre, mais de projet commun. Comprendre le monde, y contribuer et transmettre : tel semble être le mantra de ces jeunes esprits.

En somme, un garçon sur trois et une fille sur six souhaitent faire de la connaissance leur métier. Une tendance claire, porteuse d’espoir et de défis pour l’enseignement supérieur, appelé à former la prochaine génération de scientifiques, d’ingénieurs… et de visionnaires.

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