La comédienne et dramaturge tunisienne Jalila Baccar vient de recevoir le prix Mahmoud Darwich pour la liberté et la création, qu’elle avait déjà obtenu le 13 mars 2012.
Le prix lui a été remis, à Tunis, par le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk, après le refus des autorités israéliennes de lui délivrer une autorisation d’entrée dans les territoires palestiniens, et de pouvoir, de la sorte assister à la cérémonie de remise du prix le 13 mars 2012 à Ramallah.
Le jury a, dans un communiqué, indiqué que Jalila Baccar occupe dans le paysage artistique tunisien et maghrébin une place de choix en tant que créatrice qui fait de l’art, un moyen de résistance.
Jalila Baccar avait adressé au jury un enregistrement filmé, qui a été diffusé lors de la cérémonie de clôture de la troisième édition de ce Prix, et dans lequel elle avait notamment déclaré: “J’aurais voulu être avec vous pour remercier la fondation Mahmoud Darwich de m’avoir décerné ce prix… j’aurai voulu sentir l’odeur de la Palestine… j’ai rêvé de cette visite…” surtout que le prix revêt cette année une importance particulière car il coïncide avec l’inauguration d’un jardin qui porte le nom de la ville natale du poète Mahmoud Darwich, sachant que le 13 mars de chaque année, date de naissance de Mahmoud Darwich, a été décrétée journée nationale de la culture en Palestine.
Jalila Baccar est une figure marquante du théâtre tunisien contemporain, aux côtés de l’artiste Fadhel Jaïbi avec qui elle a fondé le Nouveau Théâtre puis la société Familia.
A son actif figurent plusieurs pièces de théâtre, en tant que comédienne et dramaturge dont « à la recherche de Aida », monologue traitant justement de la cause palestinienne, ainsi que de brillantes prestations dans des pièces célèbres comme « Ghasselet ennaweder », « Arab », « Jounoun », « Khamsoun » et « Yahia yaich ».