Ali Seriati: nous avons fabriqué des faux passeports pour les membres de la famille de Ben Ali

Attendu depuis plusieurs mois, le juge chargé de l’affaire du clan de la famille Trabelsi, appelé Affaire de l’aéroport de Carthage, a tranché aujourd’hui en reportant l’audience au 22 aout 2011.

Ali Seriati, ex-général de la garde présidentielle, est également passé aux aveux devant le juge du tribunal de Première instance de Tunis et a fait des déclarations inédites racontant ainsi sa version des événements qui se sont déroulés le 14 janvier 2011, jour de la fuite de l’ex-président, Zine El Abidine Ben Ali, à l’Arabie Saoudite.

Ali Seriati : ex-chef de sécurité de Zine El Abidine Ben Ali
Ali Seriati : ex-chef de sécurité de Zine El Abidine Ben Ali

L’ancien chef de la garde présidentielle a déclaré que de faux passeports avaient été fabriqués au Palais présidentiel de Carthage spécialement pour la famille restreinte du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. « En début d’après-midi (le 14 janvier) le président Ben Ali m’a contacté pour me demander de préparer son avion présidentiel« , a raconté Seriati, sous les huées de la salle remplies par les médias. L’ex-chef de la sécurité a précisé qu’il avait tenté de faire partir une partie de la famille présidentielle par l’aéroport civil de Tunis-Carthage, où ont été arrêtés les 23 autres prévenus jugés avec lui. Rappelons qu’Ali Seriati avait été arrêté à l’Aouina après la fuite de Ben Ali.

Selon la lecture des charges pesant contre lui, Ali Seriati est poursuivi pour complicité de tentative de sortie illégale de devises du territoire.

23 accusés, composés de 14 hommes, arrivés menottés, et 9 femmes portant des abbayas blanches (Sefsari), parmi elles la soeur de Leila Trabelsi, sont arrivés devant le juge qui a commencé le procès par la lecture des charges. « Vous avez tenté de fuir le pays à 15H00 le 14 janvier 2011, en possession de devises et de bijoux« , a commencé M. Faouzi Jbali, avant de signifier aux accusé les charges pesant sur chacun d’eux.

Imed Trabelsi a contesté les charges pesées contre lui en affirmant n’avoir « jamais voulu s’enfuir » et « ne disposer que de ressources provenant de ses activités légales« .

Imed Trabelsi
Imed Trabelsi au tribunal lors de son premier procès

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

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