La torture continue en Tunisie malgré la chute de Ben Ali

Lors d’une visite, du 15 au 22 mai courant, en Tunisie, l’avocat envoyé par les Nations Unies, Mr Juan Mendez, il a déclaré que “la Tunisie devra enquêter énergiquement sur la torture massive pratiquée sous le règne autoritaire de Ben Ali, renversé le 14 janvier par une révolution populaire”.

Juan Mendez
Juan Mendez

Durant cette visite, Mr Mendez a rencontré le gouvernement « provisoire » en place, des associations et des victimes qui ont subi des abus de violence. Il a ajouté que les nouveaux dirigeants du pays étaient d’accord avec le fait que la torture ne doit plus avoir de place en Tunisie. Il a, par ailleurs, précisé qu’“Il y a encore des cas et le gouvernement ne devrait pas être pleinement satisfait”, précisant qu’il ne peut pas dire que c’est généralisé ou systématique.

L’avocat argentin a souligné que 66 personnes, sur les centaines de tunisiens arrêtés au début du mois de mai lors des manifestations dénonçant la lenteur des réformes, avaient été sévèrement traités. “Ces personnes, dont un tiers de mineurs, ont été détenues pendant 12 heures sans pouvoir parler à un avocat ou à leur famille”. “Elles ont été forcées de s’agenouiller et de rester dans des positions inconfortables”, a-t-il précisé, avant d’ajouter d’ajouter qu’il y avait des preuves de passages à tabac et de brûlures de cigarettes.

L’envoyé de l’ONU a manifesté son inquiétude de l’avancée, trop lente selon lui tout comme les tunisiens, des poursuites contre les dirigeants de l’ancien régime, déclarant qu’il s’inquiète qu’il la communauté internationale n’a entendu parler que de poursuites contre Mr Ben Ali et une poignée d’anciens ministres et conseillers alors que les enquêtes en cours visaient 60 hauts dirigeants. “Nous aimerions en savoir davantage sur les motifs des poursuites, par quel tribunal, le rythme de l’enquête”, a-t-il dit.

Mr Juan Mendeza détaillé dans son rapport la situation des agressions commises lors de l’ère de Zine El Abidine Ben Ali et après le 14 janvier 2011, il a déclaré que les pratiques de l’ancien régime “sont parmi les plus émouvantes, les plus touchantes et les plus tristes” qu’il ait jamais entendues.

Notons que le rapport de Mr Mendez sera transmis dans les prochaines semaines au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies mais il sera lu par le gouvernement intérimaire avant sa transmission.

Manifestation du 24 Avril 2011 au centre ville - Tunis

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

4 commentaires sur “La torture continue en Tunisie malgré la chute de Ben Ali

    noureddine mahfoudhi

    (22 mai 2011 - 14h31)

    Comment peut on changer l’attitude de la ,police tunisienne ancrée depuis sa création sur la négation des droits les plus rédumontaires du tunisien et son seul moyen de soumission de tout un peuple est la torture ,la falsification des preuves ,le trichement,meme l’ancien president l’ a nommée « khammous et achour » en signe de la corruptiontout .tout s’achete avec 5 Dinars « khammous » et 10Dinars  » achour » .les nouuveaux responsables de ce corps doivent etre formés sur la base d’une police républicaine
    La policet doit dénoncer par elle meme les élements qui nuisent à sa réputation et de les traduire devant la justic ,faire son autocritique et de demander pardon et de mettre hors d’état de nuire tout élément qui a péché et non de s’autoprotéger,si non la méfiance à l’égard de ce corps persistera
    Personellement j’appelle à la méfiancea tant que la police n’ets pas reformée de fond en comble

    noureddine mahfoudhi

    (22 mai 2011 - 14h56)

    a Lpolice tunisienne ne peut changer que sur une nouvelle formation et doctrine de la police républicaine si non tout continuera avec les memes méthodes acquises depuis sa création ,celles de la torture,le non respet des droits les plus rédimentaires,la falsifoication des faits et l’impunité de ses éléments
    La méfiance de ce corps et avec sa structure actuelle est à observer

    ON CONSTATE DEPUIS LE DEBUT DE LA REVOLUTION,LA DEMISSION DE CE CORPS D’UNE PART ET LA DEMONSTRATION DE LA FORCE ET LA HEINE QUI LE CARACTERISE DEBUT MAI 2011

    noureddine mahfoudhi

    (22 mai 2011 - 15h04)

    Oui,la police peut regagner la confiance du tunisien s’il démontre d’une façon irréfutable et sans équivoque q’uelle a chagé si non la situation de souspition et de méfiance demeurera
    Cest à la police de changer de blason et de méthode de travail et non de demander un cheque à blanc ce temps est révolu

    noureddine mahfoudhi

    (22 mai 2011 - 15h23)

    La police est une institution qui a ses regles, devoirs et droits et ne doit pas appliquer les ordres qui sont contre les réglements car personne ne sera protégée comme avant .
    IL Y A DES METHODES SCOENTIFIQUES ET UNIVERSELLES QUE LA POLICE DOIT LES APPLIQUER EN TOUT MOMENT ET TOUTE CIRCONSTANCE ET NON CELLES ACQUISES METHODES RETROGRADES ,INHUMAINES ET MEPRISABLES
    LA POLICE TUNISIENNE EST APPELEE A FAIRE SA PROPRE REVOLUTION EN NETTOYANT SON CORPS DES ELEMENTS NON PROPRES , TORTIONNAIRES ET EN GENERAL CEUX QUI NON PAS DE PLACE DANS LA POLICE DE DEMAIN -LA POLICE REPUBLICAINE-

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