Le ministère de l’intérieur s’excuse auprès des journalistes tunisiens

Dans un communiqué rendu public, vendredi, le ministère tunisien de l’Intérieur a promis une enquête après que la police eut réprimé des défilés anti-gouvernementaux à Tunis, frappant journalistes et manifestants.
Selon le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été agressés par des policiers lors de la couverture de manifestations jeudi et vendredi dans la capitale, à l’Avenue Habib Bourguiba.
Le ministère de l’Intérieur a présenté dans un communiqué ses excuses « aux journalistes et aux citoyens brutalisés involontairement », soulignant son « respect pour le travail journalistique ».
Il a notamment affirmé son respect « pour le droit de chaque citoyen tunisien à manifester pacifiquement », ajoutant qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements »
Les forces de l’ordre tunisiennes ont violemment dispersé vendredi à Tunis environ 200 manifestants, la plupart d’entre eux étaient des jeunes, qui criaient la « démission » du gouvernement transitoire et « une nouvelle révolution ».
Des internautes mobilisés sur Facebook avaient appelé à la tenue d’une manifestation de soutien à l’ancien ministre tunisien de l’Intérieur Farhat Rajhi, qui a suscité un vif émoi en dénonçant la préparation d’un « coup d’Etat militaire » en cas de victoire des islamistes aux élections prévues le 24 juillet d’une assemblée constituante.
Le ministère tunisien de la Défense a dénoncé ces déclarations.

« Ces propos représentent un grand danger pour la révolution du peuple tunisien et pour la sécurité du pays actuelle et future », a précisé le ministère dans un communiqué, cité par l’agence officielle TAP.
Selon le SJNT, la répression des manifestations a pour but de « verrouiller les médias et de priver l’opinion publique des réalités » en Tunisie. Le syndicat met en garde contre les menaces « de faire retourner le pays sous l’oppression » de l’ancien régime.
L’organisation de défense des journalistes, Reporters sans Frontières (RSF) a aussi dénoncé ces violences et demandé au gouvernement de transition « d’ouvrir une enquête sur ces incidents et de donner des instructions claires aux forces de l’ordre afin que de telles pratiques cessent ».

 

Auteur de l’article : Emna B.

Responsable marketing et ergonomie, passionnée par l'écriture et les nouvelles technologie de l'information et de la communication, j'ai rejoint le navire Tixup.com au cours de sa deuxième année.

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