La responsabilité citoyenne : entre devoirs et droits

La Tunisie est libre. Ça engage quoi exactement ? La levée de l’oppression et l’instauration de nouvelles règles qui soient plus en accord avec la dignité humaine. Oui, mais après ?

Si un certain Oscar Wilde s’est exprimé sur la démocratie en le définissant comme « l’oppression du peuple par le peuple pour le peuple », il ne voulait certainement pas dire que chacun était inconditionnellement libre de ses faits et gestes au nom de la démocratie. Car c’est avant tout une responsabilité. Jouir de certains droits ne peut pas se confirmer sans être en mesure de les assumer en contre partie, s’assumer en tant que Les grèves en Tunisiecitoyen responsable. C’est un fait universellement connu, afin d’atteindre un équilibre donné, il faut qu’il y ait égalité entre les deux variables de part et d’autre de l’équation.

Et depuis la levée de la brume, les esprits s’étaient rafraîchis et le tunisien se redécouvre si ce n’est qu’il se découvre pour la première fois. Tout est inédit pour lui. D’une certaine manière, la dignité est innée. Ce n’est pas un acquis, on n’a pas besoin d’apprendre à se faire respecter, à faire entendre sa voix ou exporter ses idéaux. Mais le fait est que naitre dans un environnement donné conditionne l’esprit et moule la façon d’être des humains. Un citoyen libre est, désormais, un luxe qui n’est pas donné à tous et qui plus est d’une valeur très rare d’autant plus que le citoyen se doit de le préserver. Et la préservation passe avant tout par un sentiment d’obligation et de devoir. Parce qu’avant de se mettre à faire des revendications à droite et à gauche et à exiger à ce qu’on l’écoute, un citoyen responsable doit se regarder dans une glace et se demander qu’est ce qu’il a fait en contre partie, et comment a-t-il contribué, lui, entité à part entière de la société à faire évoluer cette société. Une société à laquelle il doit son identité et qui lui fait valoir ses droits sans qu’il s’en rende compte. Car, le pauvre citoyen n’en a jamais assez. Il souhaite tellement de choses, des choses pas faciles, des choses, bien souvent, hors de portée. Mais qu’importe, puisqu’il est libre, autant mettre les bouchées doubles et profiter de cette liberté.

Auteur de l’article : AsmaG

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