Camp de Choucha

2600 réfugiés de Choucha réinstallés dans un pays tiers

Ce mardi 18 décembre, un groupe de 8 réfugiés originaires de l’Irak et du Soudan vont quitter le camp de transit de Choucha, au sud de la Tunisie, pour s’installer de manière définitive aux Etats-Unis. Avec ce départ, le nombre total de personnes ayant quitté Choucha dans le cadre d’un programme de réinstallation a dépassé le cap des 2600 personnes. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la vie des réfugiés et d’un nouveau pas vers la fermeture définitive du camp.

Camp de Choucha
2. Un réfugié soudanais fait un dernier signe d’adieu à ses amis du camp de transit Choucha alors qu’il est sur le point de commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis.

« Du 18 novembre au 18 décembre, près de 400 réfugiés ont pris un nouveau départ. C’est dire combien le programme de réinstallation des réfugiés qui ont fui la Libye est l’une des opérations de réinstallation les plus rapides au monde. Les pays d’accueil ont été extrêmement généreux et ont adopté des mesures d’exception afin d’accélérer les traitements des dossiers des réfugiés de Choucha » explique Ursula Schulze Aboubacar, représentante du HCR en Tunisie.

Lancée en avril 2011 en réponse à la crise libyenne, l’Initiative de solidarité mondiale pour la réinstallation a permis à plus de 2600 réfugiés de quitter le camp de transit de Choucha pour démarrer une nouvelle vie dans un pays tiers. Parmi les 17 pays de réinstallation, les Etats-Unis demeurent le pays qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés : près de 1 100 réfugiés sont déjà partis vers les Etats-Unis et plus de 900 réfugiés ont été provisoirement acceptés par ce pays et attendent à Choucha la confirmation de leur départ. La Norvège, la Suède, l’Allemagne et le Canada complètent le top 5 des pays de réinstallation pour les réfugiés ex-Libye.

Par le biais de leurs programmes de réinstallation, ces pays offrent une solution durable et viable aux réfugiés qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine de crainte d’être persécutés. Ces programmes leur accordent une protection juridique et physique et leur garantissent la jouissance de droits politiques, civiques, économiques et sociaux comparables à ceux des nationaux.

Camp de Choucha
Des adieux en larmes à des amis dans le camp de Choucha. Asia et sa famille de 13 ont été acceptés pour une réinstallation en Norvège.

«Le bon et rapide déroulement des opérations de réinstallation témoigne de la coopération réussie entre tous les acteurs impliqués dans ce processus», explique Lorena Lando, Chef de Mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Tunisie. « L’OIM continuera ces efforts au cours de l’année 2013, afin de faciliter le départ des 900 réfugiés qui ont déjà été acceptés dans un programme de réinstallation et qui demeurent dans le camp de transit de Choucha ».

Quelques 400 réfugiés n’ont pas été sélectionnés par des pays tiers pour la réinstallation. Afin de favoriser leur intégration sociale et économique en Tunisie, le HCR et ses partenaires vont mettre en œuvre différents projets jusqu’à la fin de 2013 pour aider les réfugiés à se prendre en charge financièrement. Une des premières étapes de ces projets est la participation de réfugiés à un programme de formation professionnelle qui a démarré la semaine dernière dans des centres de formation à Ben Guerdane et Gabes. Mis en place en coordination avec l’Agence tunisienne de la formation professionnelle, ces formations permettent à certains réfugiés de développer leur autonomie et leur auto prise en charge afin de mieux préparer leur avenir.

« Avec des solutions identifiées pour chaque group de réfugiés, le HCR espère pouvoir fermer le camp de transit au plus tard en juin 2013, tel que planifié dès sa création et demandé par les autorités tunisiennes » explique Madame Aboubacar.

A ce jour, 1375 personnes résident toujours à Choucha, dont 1130 réfugiés, 35 demandeurs d’asile et près de 210 personnes dont la demande d’asile a été rejetée et qui ne relèvent plus de la responsabilité du HCR. Ces derniers, considérés comme étant en situation irrégulière sur le territoire tunisien, peuvent bénéficier d’un appui logistique et financier de l’OIM pour rentrer volontairement dans leur pays d’origine et pour faciliter leur réintégration socio-économique.

Camp de Choucha
Un dernier adieu avant de monter dans le bus

Auteur de l’article : La Rédaction

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