La journaliste Sana Farhat, du quotidien “Le Temps”, a été violemment agressée par des agents des unités d’intervention hier, mercredi 4 janvier 2012, alors qu’elle faisait la couverture du sit-in des professeurs universitaires devant le ministère de l’Enseignement supérieur.
Selon les témoignages sur place, les agents des unités d’intervention lui ont confisqué son appareil photo et l’ont traînée par terre en la tirant par les cheveux et bien qu’elle leur ait précisé qu’elle était journaliste tout en montrant sa carte de travail, ça ne les a pas fait changer d’attitude.
Une impression de déjà vu ? Certes, du temps de Zine El Abidine Ben Ali, ses milices et sa police politique, cela faisait partie des pratiques de l’ancien régime. Ceci faisait partie des revendications de la Révolution tunisienne qui s’est dressée pour la dignité et la liberté, malheureusement, presque un an après la fuite de l’ancien président, ces pratiques font toujours partie des épices des manifestations et les exemples se multiplient… à la Kasbah, on a eu droit à la même scène, de même au centre ville de Tunis à l’avenue Habib Bourguiba.
Un an après la fuite de Ben Ali et la dissolution de la police politique, qu’est ce qui a changé ? Même Youtube et les autres sites censurés ont été libérés par un ordre de Ben Ali avant sa fuite…