Les prochaines élections pour une Assemblée constituante qui va élaborer une nouvelle Constitution offrent au Premier ministre une chance historique, dans une transition pacifique, de passer le relais à la démocratie, a souligné le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi.
Le journal New York Times qui a publié dans son édition du 3 octobre une interview de M. Béji Caïd Essebsi, à la veille de sa visite aux Etats Unis, considère que “c’est un fait rare dans l’histoire de la région”.
“Pour moi c’est un devoir et un honneur”, a soutenu M. Caid Essebsi dans cette interview, ajoutant qu’il n’est pas prêt à prendre sa retraite toute en manifestant sa volonté de continuer avec le nouveau gouvernement.“Je souhaite continuer avec le nouveau gouvernement, peut être comme Premier ministre. Pour moi, un homme politique doit servir son pays”, a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’“en politique, une carrière se termine seulement quand on meurt”.
Selon le New York Times de nombreux observateurs s’accordent à dire que “la Tunisie semble avoir gardé le cap, surtout en comparaison avec l’Egypte où le gouvernement militaire de transition se débat encore avec un plan en plusieurs étapes qui pourrait reporter le contrôle civil du pays jusqu’en 2014”.
“Pour une transition réussie, le plus important pour ces pays, est qu’ils doivent être gouvernés par une personne digne de confiance et qui jouit de la confiance du peuple”, a affirmé le Premier ministre.
“Face aux revendications sociales pressantes du peuple dans la phase post-révolution, il est impératif d’adopter un processus progressif”, a souligné M. Caïd Essebsi dans une allusion à l’approche du gouvernement de transition dans la résolution des revendications en matière d’emplois et de libertés .
“Les protestataires ont certes le droit de s’exprimer.. Mais il faut également faire régner l’ordre”, a argumenté le Premier ministre.
