Un tribunal yéménite a condamné ce mercredi cinq militants d’Al-Qaïda pour des peines de prison de 10 ans pour avoir comploté un attentat suicide qui a tué 86 soldats et en a blessé 171 autres l’année dernière.
Le tribunal spécialisé dans les infractions liées au terrorisme a condamné deux accusés à 10 ans de prison et une troisième à sept ans.
Deux autres ont été emprisonnés pour trois et deux ans respectivement.
Le juge a également ordonné la libération de trois autres accusés sur la base du temps déjà purgé, et a acquitté trois autres, selon un journaliste.
Le 11 étaient jugés pour leur rôle présumé dans la planification de l’attentat suicide lors d’une répétition pour le défilé militaire du 21 mai 2012.
Selon l’acte d’accusation, les suspects avaient tous été en contact direct avec le kamikaze, Haytham Mufreh.
« Allahu Akbar (Dieu est grand). » ont crié les accusés quant le juge Hilal al-Mahfal a lu le verdict.
Ils ont dit qu’ils allaient faire appel des décisions.
« Ce n’est pas une décision. C’est oppression », a lancé Hisham al-Sharaabi, qui a été condamné à sept ans. « Je ne suis pas d’Al-Qaïda ».
Sa mère, présente à l’audience et couverte de noir de la tête aux pieds, sanglotait lors de la lecture du verdict. «Mon fils est innocent. Il ne connait même pas Al-Qaïda », a-t-elle dit.
L’audience s’est déroulée sous haute sécurité.
Le juge a également ordonné que deux anciens chefs de la sécurité, qui avait dirigé les services de sécurité du centre et ont été nommés à l’époque de l’ancien président Ali Abdullah Saleh, devait passer un nouveau interrogatoire à propos cette affaire.