La France veut une réaction de « force » si un massacre d’armes chimiques en Syrie est confirmée mais exclut l’envoi de troupes au sol, a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il a aussi ajouté que les grandes puissances pourraient contourner le Conseil de sécurité de l’ONU si ce dernier ne réagit pas
« S’il est prouvé pour être vrai , la position de la France est qu’il doit y avoir une réaction, » a affirmé Fabius à la radio RMC et BFM-TV, parlant d’une » réaction de force ».
Mais, il a ajouté qu’il serait «impossible» d’envoyer des troupes au sol pour combattre les forces loyales au président Bachar al-Asssad, tout en refusant d’entrer dans les détails quant aux mesures qui pourraient être prises.
Le 4 Juin, après un autre rapport de l’utilisation d’armes chimiques, Fabius a suggéré que l’action armée contre l’usine où ces armes sont produites pourrait être prise.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence mercredi après les réclamations de l’opposition syrienne que 1.300 personnes ont été tuées dans une attaque à l’arme chimique, près de Damas.
Le gouvernement Assad a nié l’accusation et la Russie a appelé la réclamation d’une « provocation ».
« Des décisions doivent être prises »
Le Conseil de sécurité va pas plus loin que d’appeler pour faire la lumière sur la question.
« Si le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut pas prendre une décision, les décisions doivent être prises d’une autre manière », a déclaré Fabius. « Comment ? Je ne vais pas plus loin que ça. »
Tous les membres du Conseil de sécurité, y compris les Russes, ont signé la convention internationale contre l’utilisation d’armes chimiques, a-t-il souligné, appelant à être «cohérent».
