jeudi 15 août à la banlieue sud de Beyrouth, une puissante explosion a retenti au fief du parti chiite Hezbollah, allié du régime syrien, c’est ce qu’ont rapporté des télévisions locales, dont celles du puissant parti libanais. Cet attentat constitue l’attentat le plus sanglant en trois décennies dans cette zone.
L’explosion qui visait une zone commerciale, dans un secteur densément peuplé, aurait fait 22 morts et de près de 325 blessés, selon un bilan provisoire. Des témoins ont fait état de plusieurs corps qui gisaient, un énorme incendie ainsi que de très importants dégâts matériels.
L’attentat a par la suite été revendiqué par un groupuscule inconnu ayant une forte connotation sunnite, Les compagnies d’Aïcha Oum al Mouminine (du nom de l’épouse favorite de Mahomet), avec un message destiné au secrétaire général de Hezbollah: « Hassan Nasrallah, nous t’envoyons notre deuxième puissant message, car tu ne comprends toujours pas », dit un homme cagoulé lisant un communiqué aux côtés de deux hommes armés.
Criminel et lâche, selon Michel Sleimane
Le président de la République, Michel Sleimane, a sévèrement condamné l’attentat le qualifiant de « terroriste »,« criminel » et « lâche », qui porte selon lui les « empreintes d’Israël », ennemi juré du Hezbollah.
Rappelons qu’un mois auparavant, un attentat à la voiture piégée au même endroit, entre les secteurs de Bir el-Abed et de Roueiss, avait fait une cinquantaine de blessés, il a été revendiqué par un groupuscule syrien inconnu, Brigade 313, qui lors d’un message disait riposter contre l’implication du Hezbollah dans les combats aux côtés du régime syrien.

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