Le succès du cœur artificiel donne de l’espoir à l’économie française

La valeur des actions de l’entreprise française biomédicale Carmat a bondi de plus de 30 pour cent lundi suivant les nouvelles que les médecins avaient transplanté avec un succès historique un cœur artificiel à un patient de sexe masculin de 75 ans à Paris.

Le coup de pouce a apporté l’espoir qu’au moins un secteur de l’économie en difficulté en France peut aller de l’avant sur ​​la scène mondiale, avec un marché potentiel qui vaut des milliards pour les cœurs qui coûtent plus de 160 000  €  par opération.

Le lundi, le journal français Le Monde a salué l’opération réussie de la semaine dernière comme une « première mondiale » et un ascenseur bien nécessaire à l’industrie médicale du pays.

« Au-dessus de tout, cela est bon pour la France, un pays qui est obsédé par la baisse plutôt que de progrès», a déclaré Le Monde dans son éditorial en première page.

L’opération a eu lieu mercredi à l’hôpital Georges Pompidou à Paris et a été annoncé publiquement le vendredi, lorsque le patient était éveillé et a parlé à sa famille.

Le président français François Hollande a déclaré: « La France peut être fière de cette réalisation exceptionnelle dans le service du progrès humain. »

Mais dans un avertissement au gouvernement français de mettre un terme avec l’austérité et les réductions des dépenses sur la recherche médicale, l’éditorial du journal Le Monde a conclu: « Le coeur artificiel est juste un exemple [de succès de l’innovation], il ne peut pas être autorisé à rester une exception. »

«Un bon patient»

Les cœurs artificiels ne sont pas une nouveauté. Mais le dispositif Carmat diffère en ce qu’il vise à donner aux patients une alternative à long terme pour les technologies existantes, tout en permettant aux patients de reprendre une vie presque normale au jour le jour.

Le dispositif Carmat est une unité autonome implantée dans le thorax du patient. Il utilise des « biomatériaux » mous et un réseau de capteurs pour imiter les contractions du cœur, dans le but de réduire le risque de formation de caillots sanguins et d’un rejet par le système immunitaire.

Le patient devra porter une ceinture de batteries au lithium pour alimenter le cœur.

Le co-fondateur de Carmat, Alain Carpentier, qui a dirigé l’opération, a passé 25 ans à travailler sur le développement du cœur artificiel, qui dit-il peut battre jusqu’à cinq ans.

Il a dit qu’il était reconnaissant pour le patient « qui a beaucoup d’humour, c’est est un bon patient », pour prendre part au procès, qui devrait être étendu à d’autres patients dans les prochains mois.

Carmat, qui estime que 100 000 greffes sont nécessaires en Europe et aux Etats-Unis, est maintenant évalué à 554 millions d’euros sur la bourse de Paris, 52 pour cent de plus qu’à la même époque l’an dernier.

Coeur artificiel
Coeur artificiel

Auteur de l’article : Anas.T

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