Test Dragon quest Builders : Un Minecraft-like presque parfait > Alors que l’expérience Minecraft aura fait sensation dans l’univers des jeux-vidéo, il était normal de voir débarquer différents titres désireux de récupérer quelques miettes du gâteau. Dès lors, l’on pensera rapidement à Terraria ; qui proposera toutefois une aventure bien différente, et, plus récemment en Europe, la grande licence qu’est Dragon Quest. Pari gagnant ? Il se pourrait bien que oui.
Disponible depuis plus de 9 mois en Asie, il était largement temps que ce clone de Minecraft daigne enfin se montrer chez nous, afin de voir ce que Dragon Quest Builders a dans le ventre. Dès les premiers instants, le joueur est mis dans la peau du seul personnage capable d’utiliser les éléments du décor afin de créer de nombreux objets utiles du quotidien. Une capacité que tous devraient posséder, mais qu’ils auront oubliée suite à l’attaque du maléfique Lordragon. Pour le joueur, la tâche sera loin d’être aisée, puisqu’il va falloir enseigner cet art aux habitants des terres délaissées et prouver au monde que l’on incarne l’un des seuls espoirs de l’humanité, en tant que grand bâtisseur.
Avec un tel synopsis, l’on ne comprendra finalement que trop bien pourquoi Dragon Quest Builders arbore fièrement cette ressemblance avec Minecraft. Ici aussi, le monde est rempli de blocs que l’on peut, à sa guise, détruire et replacer ailleurs, afin de créer des maisons, châteaux, meubles ou tout autre objet plus ou moins utile. Ce qui partait d’une pâle copie de Minecraft insufflera finalement un vent de fraîcheur remarquable à la licence bien connue des joueurs, qui ne délaisse pas son côté RPG pour autant. Avant de revenir sur la construction, il est justement bon de parler de l’aspect RPG, ce pour quoi est principalement connu Dragon Quest. Dans Dragon Quest Builders ; et comme vous en serez notifié au départ de votre quête, peut importe le nombre d’ennemis que vous parviendrez à occire, vous ne deviendrez jamais plus fort.
En effet, dans Dragon Quest Builders, il n’est nul question de se perfectionner pour augmenter vos points d’attaque ou de défense ; les combats ne servant qu’à récupérer des matériaux afin de fabriquer armes et armures diverses. Cela étant, le bestiaire est suffisamment varié -tout en proposant des ennemis emblématiques de la série en tant que clin d’œil- pour ne jamais se sentir floué par cette expérience nouvelle dans Dragon Quest, d’autant que la difficulté du titre se veut assez simpliste et ne pénalisera jamais réellement ce manque de puissance du joueur ; la seule amélioration possible nous vient des points de vie que l’on peut augmenter avec des graines spécifiques, disponibles en réalisant certaines missions ou en fouillant la carte ; l’on pourra toutefois regretter des combats bien trop basiques et une I.A aussi évoluée qu’un bloc de terre.
Là où Dragon Quest Builders fait fort, c’est qu’il parvient à mettre sur pied un univers cohérent, où s’entremêlent plusieurs binômes et où le plaisir de découverte est bien présent. Au cours de son aventure, le joueur va alors reconstruire différents lieux, tout en essayant d’accueillir de nouveaux personnages, qui ne manqueront pas de vous demander de l’aide. Entre construire des salles de repos, des auberges, des cuisines et autres salons, les possibilités sont nombreuses et c’est dans le désir de création du joueur que Dragon Quest Builders dévoile tout son intérêt.
Test Dragon Quest Builders : Un Minecraft-like presque parfait
Dès lors, l’on se surprendra à vagabonder sur les terres qui s’offrent à nous, histoire de ramener à la maison des matériaux rares, comme l’or, l’orichalque ou autre rubis. Si ces derniers sont utilisés pour crafter les meilleurs équipements du jeu, il ne faut toutefois pas oublier de récolter de simples pierres, de la terre, des herbes ou encore du bois, afin de réaliser de nombreuses pièces une fois de retour à la base. Cette base, d’ailleurs, est améliorable en fonction des constructions que vous érigerez et permettra d’accéder à certains bonus une fois différentes pièces misent en valeurs. Par exemple, une cuisine sera utilisée par les habitants pour vous concocter de bons petits plats qui viendront rassasier votre jauge de faim, tandis qu’une armurerie permettra à vos compagnons d’augmenter leurs dégâts d’attaque et une auberge, leurs points de vie. Dans les faits, et grâce à une liberté incroyable pour le joueur dès son arrivée, il sera très facile de se consacrer uniquement à la construction d’un espace très personnalisé pendant plusieurs heures, oubliant, les quêtes principales à accomplir.
Là encore, si la trame principale offre différents plans de construction aux joueurs, il est tout à fait possible de découvrir les pièces par soi-même et la logique est rapidement compréhensible. Un barbecue et un coffre vous donneront une cuisine d’été ; rajoutez-y une table, de la décoration et quelques chaises et vous obtiendrez un salon / salle à manger, où les bonus seront encore plus importants pour vos ouailles. Dans son déroulement, Dragon Quest Builders se veut alors assez simpliste ; cette progression permettra de découvrir très vite les nombreux lieux du jeu, qui offrent un dépaysement garanti pour le joueur avide de découvertes. Divisée en quatre chapitres, l’histoire oblige toutefois le joueur à repartir de zéro lorsqu’un village est sauvé (mais en gardant, au minimum, vos recettes et autres plans acquis précédemment), ne faisant que renforcer un sentiment d’agacement, mais qui sera très vite occulté par la beauté d’un nouveau défi.
À chaque village, ses aventures et sur ce point, Dragon Quest Builders frappe un grand coup. Si l’on appréciera, à terme, de s’envoler vers de nouveaux lieux, l’envie de sauver de nouveaux habitants se fait sentir et plusieurs différences sont notables. Alors que le premier chapitre apparaît surtout comme un immense prologue, dès le deuxième chapitre, le joueur est placé dans un endroit morne, où règnent le poison et autres malédictions. Accueillir des patients, mettre au point une infirmerie et soigner les malades en partant pêcher ou en créant un potager deviendra votre lot quotidien. Si ce deuxième chapitre aborde des thèmes plus sombres, il apparaît surtout comme l’un des meilleurs de l’aventure ; notion spéciale également pour le dernier chapitre, qui place le joueur dans des décors sans couleurs et sans indications. Réussir à trouver son chemin, redonner des couleurs au monde et mettre un terme aux agissements de Lordragon n’auront jamais été aussi enivrants. Notons également que chaque fin de chapitre donne lieu à un affrontement face à un boss, parfois ridicule au possible, qui demandera une certaine technique pour être vaincu, notamment grâce à vos dernières découvertes en matière d’armement.
Assez long, le mode solo peut encore se targuer de mettre en avant des défis annexes à réaliser lors de chaque chapitre, qui viennent gonfler une durée de vie déjà conséquente. Finir un chapitre en moins de 30 jours, découvrir une arme cachée, remplir toutes les quêtes annexes, évoluer votre base jusqu’au niveau maximum, ou terrasser les boss optionnels présents sur la carte seront vos dernières tâches pour compléter un maximum Dragon Quest Builders. Notez d’ailleurs que lors de la réalisation d’un défi, vous obtiendrez des récompenses pouvant être utilisées dans le mode Terra Incognita, le monde multijoueurs de Dragon Quest Builders. Ce dernier vous permet de construire librement, selon vos idées et envies, tout en permettant le partage en ligne, afin de dévoiler, au monde entier, vos plus belles réalisations. Dispensable, mais loin d’être sans intérêt, ce mode de jeu révèle quelques surprises.
Au final, l’on appréciera l’univers de Dragon Quest Builders, sa beauté et son charme, ce mélange gagnant d’action et de construction ; sans tomber dans le bête plagiat de Minecraft, une durée de vie conséquente et de plutôt bonnes idées. En revanche, l’on pourra parfois pester face à une I.A, pas catastrophique, mais presque, ou envers une difficulté finalement trop simple. Quoiqu’il en soit, il était temps que Dragon Quest Builders rejoigne les étalages Européens et l’attente n’aura pas été vaine. Si l’on avait peur d’une copie sans âme de Minecraft, force est de constater que Dragon Quest Builders parvient, et avec brio, à happer le joueur de très nombreuses heures durant. Avouons-le, si la perfection n’existe pas, Dragon Quest Builders s’en rapproche pourtant très bien.