Presque une semaine après son arrestation, un élan de solidarité s’observe actuellement pour la libération de Nasreddine Ben Saïda, directeur du quotidien Attounissia.
Plusieurs organisations telle que « Reporters Sans Frontières » et personnalités de la société civile ont demandé sa libération, de même pour le syndicat national des journalistes tunisiens qui a condamné la diffusion de la photo, jugée immorale, et exigé également la libération de M. Ben Saïda ainsi que l’application du décret 115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de presse, d’édition et d’impression au lieu du code pénal puisque l’affaire est relative à la Presse.
Les directeurs des journaux tunisiens ont également appelé à la libération de M. Ben Saïda tout en mettant en garde la population de cet abus qui met en danger la liberté de la presse.
De même, une campagne a été lancé pour exprimer la solidarité de plusieurs journaux avec leur coéquipier et une page facebook appelant à la libération de Nasreddine Ben Saïda a été créée et comptabilise en moins de 48 heures plus de 2500 membres.
Des médias internationaux tels que le New York Times, Le Point et Le Monde ont exprimé leur étonnement face à l’arrestation de M. Ben Saïda tout en manifestant leur volonté de voir plus de progrès en matière de Presse en Tunisie.
Sami Ben Khedira qui apparaissait sur la photo publié par le journal Attounissia en compagnie de sa femme dénudée s’est déclaré choqué de l’arrestation de M. Ben Saïda. “J’en ai entendu parler jeudi soir et je trouve triste et malheureux que de telles choses se produisent,” a-t-il déclaré dans Bild.
Notons que Nasreddine Ben Saïda est entré en grève de la faim depuis 4 jours et compte la poursuivre jusqu’à sa libération.
