L’Egypte a connu de nouvelles violences meurtrières, avec le décès dans la nuit de sept personnes en marge de manifestations pro-Morsi au Caire, où l’annonce officielle du gouvernement de transition est attendue mardi ou mercredi.
Selon les indications données par Mohamed Sultan, deux personnes ont été tuées près de la place Tahrir, dans le centre de la capitale égyptienne. Cinq autres sont mortes dans le quartier de Gizeh. Il s’agit de la première confrontation violente impliquant des pro-Morsi depuis une semaine.
Ces premiers heurts violents depuis une semaine au Caire se sont produits alors que le secrétaire d’État adjoint américain William Burns était accueilli sans enthousiasme dans la capitale égyptienne. Premier membre de l’administration américaine à se rendre en Égypte depuis l’éviction du président Mohamed Morsi, William Burns a été rabroué lundi à la fois par les islamistes et par leurs opposants. Les Frères musulmans avaient appelé lundi aux manifestations massives.
Des querelles politiques à l’origine des affrontements
Les partisans comme les adversaires de l’ex-président Mohamed Morsi restent mobilisés, les premiers pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’un « coup d’État », les seconds pour assurer que la transition politique se déroule démocratiquement. Une centaine de personnes ont perdu la vie depuis le 3 juillet, date à laquelle Mohamed Morsi a été déposé.