Dans un communiqué, publié sur sa page Facebook, Ghassan Hitto , le Premier ministre de la coalition rebelle a annoncé céder la responsabilité de la gestion des régions libérées, tout en insistant sur la nécessité de préserver la solidarité et la cohésion entre les opposants.
Selon le quotidien al-Arab, paraissant à Londres, les analystes estiment que Hitto a été contraint à démissionner, face à de lourdes pressions qui s’exerçaient contre lui, de la part de divers courants de la coalition de l’opposition, que ce soit à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Syrie.
Selon les observateurs, Hitto est devenu premier ministre provisoire de la coalition rebelle à un moment où le Qatar jouait un rôle efficace dans le dossier syrien. Mais maintenant, le rôle du Qatar a été édulcoré en faveur des Saoudiens. C’est l’Arabie Saoudite qui décide, actuellement, pour les opposants de Bashar al-Assad, tout en bénéficiant, bien sûr, du soutien des Etats-Unis, de l’Europe et des pays arabes du Golfe persique.
Les analystes politiques estiment que la démission de Hitto est liée, également, à l’affaiblissement du rôle de la place des Frères musulmans au sein des opposants. C’est ainsi que le Qatar a perdu sa dernière carte gagnante au sein des opposants syriens, d’autant plus que Ahmad Assi Al-Jarba, choisi comme le nouveau chef de la coalition de l’opposition syrienne est l’homme de l’Arabie Saoudite. Les analystes sont persuadés que l’acceptation rapide de la démission de Hitto par les autres membres de la coalition de l’opposition syrienne montrent que cette démission ne relevait pas d’une décision personnelle et qu’une partie puissante l’avait contraint à démissionner.