Le président afghan Hamid Karzaï accuse Barack Obama de mener des négociations avec les talibans dans son dos, écrit le quotidien Izvestia du 10 juillet 2013.
De son côté le président américain rappelle que ses soldats risquent leur vie pour défendre le régime de Karzaï. Cette querelle a tout de suite fait naître des informations sur la possibilité d’un retrait anticipé des troupes américaines. Qui plus est, les Etats-Unis pourraient réduire leur aide financière à Kaboul, aujourd’hui de 3 milliards de dollars par an.
Les bases afghanes abritent actuellement 63 000 militaires américains qui devraient quitter le pays d’ici fin 2014. Le contingent de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) comprend au total près de 98 000 personnes.
« La majorité du contingent de la FIAS quittera le pays d’ici fin 2014 indépendamment des circonstances et Karzaï devra faire face aux talibans avec ses propres moyens », explique Viatcheslav Nekrassov, secrétaire responsable du groupe pour le travail avec l’Assemblée nationale d’Afghanistan au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Il lui faut donc se montrer comme un leader dur et énergique, car d’après ce que nous dit l’expérience historique, seuls ces gens-là sont en mesure de garder les rênes d’un Etat composé de plusieurs tribus. En même temps Washington tente de s’entendre avec les talibans par ses propres canaux sans Karzaï, ce qui souligne le caractère fantoche du gouvernement afghan.