Hamadi Jebali

Hamadi Jebali: “Un 1er programme urgent pour l’année 2012”

Le Chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a annoncé, jeudi, au Bardo, un ensemble de mesures et de réformes qui seront mises en œuvre dans le cadre du programme économique et social du gouvernement pour l’année 2012.

Hamadi Jebali
Hamadi Jebali

S’exprimant lors d’une plénière de l’Assemblée Nationale Constituante consacrée à l’examen du projet de la loi de finances complémentaire au titre de l’année 2012, M. Jebali a indiqué que le gouvernement présentera dans les prochains jours, à la Constituante, une proposition portant organisation et restructuration de l’instance supérieure indépendante pour les électionsaussi bien dans la forme que dans le contenu.

La Constituante, a-t-il ajouté, doit également examiner un projet portant création de la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et réviser le décret-loi sur les partis et leur financement.

Il s’agit, a-t-il poursuivi, de statuer sur la question des municipalités, à travers le renouvellement du mandat des délégations spéciales ou l’organisation d’élections municipales pour améliorer la situation dans les communes.

Les prochaines élections générales auront lieu entre le printemps et l’été 2013”, a-t-il encore annoncé.

Il a, également, fait état de la prochaine fusion entre la Commission nationale d’investigation sur la malversation et la corruption, la commission de confiscation et la commission de gestion des biens saisis et confisqués, de manière à former une seule commission supérieure pour hâter les procédures de restitution des biens spoliés et détournés à l’étranger.

Le programme politique et économique du gouvernement pour l’année 2012, a-t-il ajouté, se veut un instrument pour favoriser la co-participation centrale et régionale, réaliser les objectifs de la révolution et consacrer la volonté du peuple pour garantir sa dignité et ses droits.

Le peuple tunisien, a-t-il affirmé, est en droit de s’interroger sur les réalisations du gouvernement 100 jours après son entrée en exercice ainsi que sur son programme d’action pour la période à venir.

Le pays, a-t-il estimé, se trouve aujourd’hui dans le chaos absolu à tous les niveaux, en raison de l’étendue de la corruption, de l’ampleur des injustices et des disparités régionales et de l’amplification des phénomènes de la pauvreté et du chômage légués par l’ancien régime.

Il s’agit là d’autant de problèmes qui rendent le processus de construction difficile et long”, a-t-il constaté.

C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le programme du gouvernement a prévu un premier programme urgent pour l’année 2012, un deuxième programme à court terme (prochain mandat parlementaire 2017-2018) et un troisième programme à long terme (2030).

Ces programmes, a-t-il expliqué, ont pour objectif d’instaurer un Etat démocratique qui fait prévaloir les libertés, favorise l’approche participative, consacre les principes de consensus et de dialogue et propose une Constitution qui répond aux attentes du peuple tunisien, toutes catégories et toutes composantes confondues.

Le chef du gouvernement a mis en exergue l’importance de la sécurité pour la réalisation du développement et l’encouragement de l’investissement.

Il a insisté sur l’impératif de lutter contre tout outrage à l’autorité de l’Etat, au secteur sécuritaire et l’armée. “Nous serons intransigeants sur la question de la sécurité du citoyen, du pays et de l’économie”, a-t-il prévenu.

L’ancien régime avait nui à la réputation de l’appareil sécuritaire, a-t-il dit, affirmant que le gouvernement est déterminé à réparer “les dysfonctionnements sécuritaires” et à combler les lacunes enregistrées dans la période écoulée.

Il a prévenu contre les dangers de la poursuite des grèves et sit-in sur l’économie nationale, appelant toutes les parties à œuvrer de concret pour réaliser une réconciliation nationale en cette période critique que connaît le pays.

Le président de l’Assemblée Constituante Mustapha Ben Jaafar avait souligné, en début de séance, la nécessité de “dire clairement au peuple que le pays vit une situation économique et sociale critique” qui exige l’unité de tous les tunisiens.

Le processus de construction post-révolution est une opération difficile qui subit les pressions de l’économie mondiale ainsi que le chômage et la marginalisation des régions, hérités de l’ancien régime, a-t-il encore indiqué.

Il a appelé à la réalisation des objectifs de la révolution et à la création d’un modèle économique réussi à travers, notamment, le développement des mécanismes de partenariat, d’investissement et d’échanges.

La Tunisie n’a aujourd’hui d’autre choix que de réussir”, a-t-il lancé, et ce “par l’édification d’une société participative et la mise en place d’entreprises basées sur la transparence, le contrôle et la gestion optimale des ressources”.

Hamadi Jebali
Hamadi Jebali - Chef du gouvernement tunisien

Auteur de l’article : Ghaith J.

Manager Général du portail Tixup.com et directeur de la publication, passionné par les nouvelles médias, je prends part à l'aventure Tixup depuis la naissance du site.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.