Pétrole : –59,6 % de corrélation avec le dollar

Diversifier un portefeuille, c’est aussi apprendre à s’émanciper du dollar. Certains actifs évoluent en parallèle du billet vert, d’autres en sens inverse. Comprendre ces relations permet de renforcer la solidité de nos investissements face aux mouvements de change (Source : OANDA).

Le dollar, pilier mais pas maître absolu

Le dollar américain reste au cœur des marchés mondiaux. Monnaie de référence pour le commerce international et les échanges financiers, il influence la majorité des classes d’actifs. Pourtant, son effet n’est ni uniforme ni systématique : certains actifs suivent ses variations, tandis que d’autres empruntent leur propre trajectoire.

Corrélations positives : quand les marchés suivent le billet vert

Les actifs américains affichent naturellement une corrélation positive avec le dollar. Les obligations du Trésor sont les premières concernées :

  • T-Note 2 ans : +36,4 %
  • T-Note 10 ans : +17,1 %

Ces niveaux traduisent la sensibilité des marchés obligataires aux décisions de la Réserve fédérale et aux anticipations de taux d’intérêt. Plus la maturité est courte, plus la réactivité au dollar est élevée.

Les indices boursiers suivent la même logique : FTSE +19 %, DAX +30,6 %, Dow Jones +37,1 % et S&P 500 +38,6 %. Les entreprises américaines, comme Apple (+38 %), restent étroitement liées au climat économique national. Quand le dollar s’apprécie, cela reflète souvent la confiance dans l’économie américaine, ce qui alimente la hausse de ces actifs.

Corrélations négatives : les matières premières en contrepoids

À l’opposé, les matières premières évoluent généralement à contre-courant du dollar. Le lien est mécanique : cotées en dollars, elles deviennent plus chères pour les acheteurs étrangers lorsque la devise américaine monte. Résultat : les prix tendent à baisser.

  • Pétrole (WTI) : –59,6 %
  • Or : –4,8 %

Le pétrole présente la corrélation négative la plus forte. Dès que le dollar se renforce, le baril subit une pression à la baisse. L’or, lui, joue un rôle d’actif refuge avec une corrélation quasi nulle, ce qui en fait une protection naturelle pour amortir les chocs de marché.

Lecture stratégique : combiner actifs corrélés et décorrélés

Ces chiffres rappellent une vérité simple : une corrélation inférieure à 40 % reste faible. Même les valeurs américaines, pourtant proches du dollar, conservent une autonomie partielle. C’est une opportunité pour construire une véritable diversification de portefeuille.

Pour réduire notre exposition au billet vert :

  • Intégrer des matières premières, en priorité le pétrole pour profiter de sa sensibilité inversée.
  • Maintenir une part d’or, actif stabilisateur par excellence.
  • Limiter la surpondération des actifs américains, souvent liés aux mouvements du dollar.

Conclusion : un équilibre pour une résilience accrue

Choisir ses investissements en fonction de leur corrélation au dollar, c’est renforcer la cohérence de notre stratégie à long terme. En combinant actifs corrélés et décorrélés, nous bâtissons un portefeuille capable d’absorber les variations de change sans compromettre la performance. La clé : comprendre les liens, ne pas les subir (Source : OANDA).

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