La Tunisie sous le choc après l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi

Le député Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire, a été assassiné, ce jeudi, par balles devant chez lui à Tunis. Il avait 58 ans.

La transition de la Tunisie vers la démocratie connaît de nouveaux soubresauts avec le meurtre en début d’après-midi de Mohamed Brahmi, chef d’un petit parti d’opposition de gauche, le Mouvement populaire. De quoi provoquer une crise de régime, comme avait failli le faire l’assassinat de Chokri Belaïd, avocat de gauche le 6 février dernier.

Il s’agissait alors du premier meurtre politique connu d’un ressortissant tunisien dans son pays depuis l’indépendance, ce qui avait suscité des manifestations d’ampleur, la démission du gouvernement et le premier mouvement national de grève depuis des décennies.

Mohamed Brahmi, député de l’assemblée constituante, a été tué de onze balles tirées à bout portant par des inconnus devant son domicile. Avec ce deuxième meurtre en six mois « l’assassinat politique fait une entrée fracassante dans le vie tunisienne avec un fort risque de banalisation» et risque de « torpiller le processus démocratique et le redressement économique », explique Rhadi Meddeb, président de l’Institut de perspective économique du monde méditerranéen.

Il estime que cet assassinat « impose une mobilisation de l’ensemble du monde politique, la formation d’un gouvernement d’union nationale ». L’économiste craint que cette nouvelle crise politique n’affaiblisse encore d’avantage la confiance des investisseurs, tant nationaux qu’internationaux, alors que le climat d’investissement s’avère déjà peu dynamique en raison des incertitudes liées à la transition et de la lenteur des travaux de l’Assemblée constituante. Cet événement pourrait aussi avoir un impact sur le tourisme, un des principaux secteurs d’activité du pays.

 

Lieu du crime avec les traces de sangs et les douilles des balles
Lieu du crime avec les traces de sangs et les douilles des balles

Auteur de l’article : Anas.T

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