Parmi les 198 affaires liées au président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, et à ses proches soumises au parquet par la commission anti-corruption, plus de la moitié concerne l’ex président selon M. Abdefattah Amor, président de la commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation.
“Nous avons reçu jusqu’à maintenant 9.242 dossiers portant sur la corruption et les malversations. Sur les 3.980 dossiers examinés, 200 ont été transférés à différents procureurs de la République” a annoncé lors d’une conférence de presse à Tunis, M. Amor.
Par ailleurs, il a indiqué que “près de 50% des plaintes concernent le président déchu, des membres de sa famille, son épouse Leïla Trabelsi, ainsi que leurs proches”. D’anciens hauts responsables de l’État, des cadres du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, le parti dissous de l’ex-président Ben Ali), des juristes et des hommes d’affaires figurent parmi les personnes visées.
La plupart des plaintes portent sur des fraudes immobilières, douanières et financières. Elles ont été déposées dans plusieurs régions du pays.
L’ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali et ses proches ont déjà été condamnés par la justice tunisienne suite à des plaintes de particuliers.
Réfugié en Arabie Saoudite depuis le 14 janvier, Ben Ali a déjà été condamné par contumace à plus de 66 ans de prison dans trois procès et plusieurs millions de dinars d’amende.